Ben d'abord, j'avais pas mis ça au début… j'avais mis "aux putes"…*mais maintenant que c'est encore plus puritain qu'aux States ici, j'ai changé en vue de faire perdurer mon fil-à-moi-que-j'ai
Alors… Le gallodrome…
On appelle gallodrome le bâtiment généralement sphérique dans lequel sont organisés des combats de coqs.
À la Réunion, on compte encore cinq gallodromes officiellement tolérés et de nombreux autres illégaux.
En Martinique et en Guadeloupe existent encore de nombreux gallodromes appelés localement pitt à coq.
Le Nord-Pas-de-Calais est la seule région en France métropolitaine oû les combats sont légaux, elle a même sa race de Coq de combat, le Combattant du Nord.
Les combats de coqs remonterait au VIIème siècle avant J.C. en Israël mais il existe surtout des témoignages écrits ou picturaux de combats de coqs à la Grèce antique comme le montre ce tableau représentant un jeune grec faisant battre des coqs :
Une loi à Athènes organisait tous les ans un combat de coqs dans le théatre en souvenir de l'allocution de Thémistocle la veille de la bataille de Salamine. Selon l'écrivain Elien, les troupes athéniennes rencontrèrent des coqs se battant alors qu'elles partaient au combat contre les perses. Thémistocle voyant avec quel courage et quelle tenacité les coqs se battaient, prit la parole et incita les soldats à imiter ceux-ci pour sauver la patrie : Salamine fut une écrasante victoire sur l'envahisseur.
Les grecs possédaient des élevages particuliers : les races les plus belliqueuses étaient celles de Rhodes ou de Tanagra; les coqs étaient nourris d'oignons et d'ail la veille des combats, pour que leur ardeur au combat soit décuplée. Les combattants étaient armés d'éperons de bronze et se battaient sur un ring qui ressemblait beaucoup aux parcs de nos gallodromes.
Rome pris très vite le relais : une mosaïque de Pompéï montre l'affronterment de deux coqs devant une table où se trouve la bourse que remportera l'éleveur victorieux.
Au Moyen Age, la tradition des combats de coqs n'avait pas disparus (une miniature du musée Condé à Chantilly le prouve).
Ces combats qui furent attestés au Moyen Age, n'étaient pas très nombreux mis à part dans notre région. (Paris tenta de les relancer en 1828 et 1829 au bois de Boulogne (et oui !) et rue du Faubourg-Saint-Honoré mais en vain)
En Angleterre, la popularité de ces combats était bien plus importante. Sans doute amenés par les romains, ces jeux ont passionnés les rois à partir du XIème siècle et au XIIème, cela devient un sport d'universitaires et d'écoliers.
Plus impressionnant : au Pays de Galles, le pit (ou arêne) de combat était installé dans les cimetière le dimanche.
Interdits sous Edouard III (XIVème), ils furent très vite rétablis et c'est Henry VIII qui se fait construire un pit royal ("Royal Cock-Pit") dans son palais de White Hall.
Ils y avaient deux types de combats en Angleterre : la "Royal Battle" (bataille royale) où il y avait un seul survivant sur un grand nombre de combattants et le tournoi gallois, où comme pour les coupes de football, quatre paires donnent quatre victorieux qui constituent deux paires qui donnent une finale...
Au XVIIIème, le combat de coqs est à son apogée (pour preuve la gravure de Hogarth qui montre une foule s'écrasant pour y assister !). Après sa prise de Bruxelles en Février 1746, le Maréchal Maurice de Saxe organise des combats pour se "reposer" : il fait venir à Gand des coqs d'Angleterre.
Sources : le très beau livre de Yves D. Papin : "Le Coq" aux Editions Hervas