y a t il des agriculteurs?

...Nos couts de production ne cessent d augmenter et le pire dans cette histoire c est que l on nous achete nos produits une misere et ce qu il y a de plus pire que le pire c est que le consomateur final a du mal a acheter nos produits tellement ils sont chers.
La premiere action pour le pouvoir d achat ne serait elle pas de diminuer le commission de tout les intermediaire qui eux ne connaissent pas la crise!!!!
Pourrais tu développer cette partie, en prenant par exemple ta production, les coûts directs, induits, etc et le prix de vente.

Mon beau père paix à son âme s'en sortait en vendant 70% de sa production au noir, en dehors de la triche pas de salut !

Triste et réel (pléonasme bidirectionnel)
 
Le problème de l'agriculture (et pas seulement, mais les autres domaines s'en sortent mieux ... ou "moins mal"), tient au fait que c'est la distribution, qui fait aujourd'hui les prix, et qu'en son sein, c'est la "grande" distribution qui fait la pluie et le beau temps.

Donc, il est clair que tes salades sont là pour enrichir les fonds de pensions américains, et autres actionnaires important, tu ne pensais quand même pas qu'elles te feraient gagner des sous à toi ?

Maintenant, si les organisations d'agriculteurs (syndicats, collectifs ou autres) se réunissaient pour, au lieu d'enfumer les sous préfectures (ce qui, malgré tous ces efforts, ne les rend pas plus fertiles, il n'y pousse toujours que des technocrates :D), créer une structures intermédiaire à but non lucratif, qui pourrait se poser comme interlocuteur unique face aux grandes centrales d'achat, là, la situation pourrait peut-être changer. Il n'y a qu'en utilisant les mêmes armes qu'eux que vous pourrez vous en sortir (mais pitin©, ce jour là, les consommateurs vont déguster :affraid:)
 
Personnellement, je suis dans le vin et la region de Bordeaux,

Je ne connais pas trop la viticulture dans les détails. Recevez-vous des primes de la PAC ?
En tout cas, pour informer les MacGéens qui ne le sauraient pas, en France, 80% des aides agricoles de la PAC sont captées par seulement 20% des exploitations. Il faudrait que les agriculteurs commencent à se poser sérieusement la question de la réelle représentativité de leur syndicat (le majoritaire, hein, pas la Confédération Paysanne...) : de qui sert-il en réalité les intérêts ? Qui a négocié la réforme de la PAC de 1991, dans laquelle on se trouve toujours ? Cette réforme était cousue de fil blanc quand même puisqu'elle conditionne principalement les aides à la quantité de surface de production détenue ! Il s'est donc passé depuis 1991 la recherche effrénée des économies d'échelle : augmenter la surface sans cesse. Donc cela a favorisé clairement la concentration des exploitations (il n'est pas rare d'avoir aujourd'hui des exploitations de 1000 à 2000 hectares dans le Bassin Parisien), et la disparition des petites exploitations s'est accélérée, associée à une envolée du prix des terres. Les organismes régulateurs du foncier que sont les SAFER ont de plus en plus de mal à suivre.

Pour le vin tu es un vrai warrior de t'être installé il y a deux ans en pleine crise du vignoble bordelais !!! D'après ce que j'ai pu comprendre, le cas du Bordelais a été celui d'un effet de bulle spéculative. Tout le monde a voulu se lancer dans le vin de Bordeaux, sans forcément travailler avec rigueurs les "fondamentaux" (qualité, réputation, réseau de vente...). Alors les bulles, un jour, çà finit toujours par éclater.
Le vignoble devient de plus en plus un produit de placement, de type spéculatif, boursier : on ne compte plus les grands crus appartenant à des groupements d'investisseurs institutionnels. Et cela touche aussi les autres vignobles. L'envolée du prix de l'hectare sur l'AOC Châteauneuf du Pape par exemple. Comment les acquéreurs vont atteindre la rentabilité avec de tels investissements de départ ? On se le demande... Le moindre retournement de conjoncture pour ce cru, et plouf !
 
Prenons, par exemple le cas des exploitants de vaches laitières, on leur a presque demandé de jeter leur produit dans les égouts il y a peu... Pendant ce temps-là, Neslé envoyait dans les pays du tiers monde du lait qui n'en était pas, faisant mourir des nourrissons. Maintenant la grande distribution tire la sonnette d'alarme parce que le lait manque ! Et ça ne choque personne !

Concernant les terres agricoles, il est visible qu'au vu des surfaces à exploiter, il n'est pas évident de travailler avec le tracteur du grand-père, quoique... En parlant de technologie : on n'arrête pas le progrès et ce progrès a un coût...
 
Le problème que tu poses est celui des modèles économiques alternatifs de la production paysanne, non ?
Ça fait un brave bout de temps que cette question-là se pose, entre nous soit dit. Les "Jeunes agriculteurs" l'avaient posé au début des années 80. Et la Confédération Paysanne pose ces questions-là depuis 20 ans. Est-ce que tu les mets dans le même sac dans lequel tu sembles mettre la FNSEA et les JA d'aujourd'hui ?
J'habite une région viticole, très marquée par les luttes politiques de la paysannerie et de la viti-viniculture, dans laquelle l'expansion des vins s'est faite, ces deux dernières décennies, au travers de modèles économiques très divers. Et avec notamment toute une frange de "vignerons", ou de "viticulteurs paysans", suivant les noms qu'ils se donnent, qui ont cherché d'autres façons de produire et de vivre. Tu les connais, ces gens-là ? Ceux de "Paysans toujours", ou ceux qui animent l'appel "contre les naufrageurs du vin" ? Je suis pas assez plongé là-dedans pour te dire exactement ce qu'ils font, et si leurs actes sont toujours en adéquation avec leurs discours, mais ce qu'ils disent me semblent assez proche de ce que tu dis. Et je sais pas non plus s'ils ont des macs, mais ils sont quelques uns, dans ton coin.

Ils n'ont pas l'air d'être seulement des gens qui veulent peser sur la politique agricole, mais qui veulent aussi vivre en produisant autrement.

Bon courage à toi, en tout cas.
 
P Concernant les terres agricoles, il est visible qu'au vu des surfaces à exploiter, il n'est pas évident de travailler avec le tracteur du grand-père, quoique... En parlant de technologie : on n'arrête pas le progrès et ce progrès a un coût...

Pas tant que çà en fait. D'après le reportage, le retour sur Investissement (le fameux ROI) est estimé à 4 ans, ce qui pour un projet industriel est tout à fait correct. L'exploitant en question a 900 hectares dans l'Oise. Cas typique. Car il s'agit bien d'une démarche d'industriel, en l'occurence d'agro-industriel. On ne voit parfois dans l'industrie que les usines et on oublie l'agriculture. Les grandes plaines de cultures intensives, ras comme des crânes tondus, du Bassin Parisien sont aussi des espaces de production (agro-)industrielle. On est bien loin de la "campagne". Or on mesure les limites de cette agro-industrie aujourd'hui : dégâts environnementaux, santé (pesticides...), destruction des communautés paysannes... Il y a deux modèles agricoles qui s'affrontent à l'échelle mondiale : celui de l'agriculture qu'on peut dire "familiale", portant sur l'intégration environnementale, la relocalisation de l'économie et la préservation sociale des communautés paysannes. Et la seconde, globalisée, industrielle. C'est à dire vrai un peu la lutte du pot de terre contre le pot de fer.
Nombreux sont nos concitoyens qui critiquent la seconde. Bien. Fort bien. Mais que dire quand ils votent avec leur pieds en se rendant dans la grande distribution pour acheter leurs denrées ? Il existe des modes alternatifs d'approvisionnement : se fournir chez les petits producteurs au marché, adhérer ou créer une AMAP. Le pouvoir, celui du consommateur, ils l'ont... mais ils l'ignorent.
 
T'as quelque chose contre les cranes tondus ? :mouais: :D
 
Pas tant que çà en fait. D'après le reportage, le retour sur Investissement (le fameux ROI) est estimé à 4 ans, ce qui pour un projet industriel est tout à fait correct.

Donc encore plus rentable dans le cadre d'une coopérative, histoire de faire encore baisser les coûts.

T'as quelque chose contre les cranes tondus ? :mouais: :D

La mode est au mulet :p ;)
 
Donc encore plus rentable dans le cadre d'une coopérative, histoire de faire encore baisser les coûts.

Tu confonds le retour sur investissement (ROI) et la rentabilité économique d'un outil de production. Ce ne sont pas les mêmes notions. Globalement l'un concerne l'investissement, l'autre la profitabilité d'un outil de production en fonctionnement.
Quant à ces agriculteurs du reportage, ils ne sont pas en coopérative visiblement. Une coopérative a pour but, entre autres, de mutualiser les investissements ce qui n'inclut pas forcément une baisse des coûts.
 
Tu confonds le retour sur investissement (ROI) et la rentabilité économique d'un outil de production. Ce ne sont pas les mêmes notions. Globalement l'un concerne l'investissement, l'autre la profitabilité d'un outil de production en fonctionnement.
Quant à ces agriculteurs du reportage, ils ne sont pas en coopérative visiblement. Une coopérative a pour but, entre autres, de mutualiser les investissements ce qui n'inclut pas forcément une baisse des coûts.

Je ne confonds pas les 2 ;)
Pour ce qui est des taux à envisager pour faire tourner une exploitation, les coopératives d'utilisation de matériel agricole répondent à la question d'un éventuel surendettement des agriculteurs en leur permettant à de petites exploitations de louer le matériel qu'il leur faut au moment voulu sans entrer dans des investissements exorbitants. Évidemment, dans le cas qui nous occupe, il s'agit d'un tracteur donc d'un matériel qui sera très utilisé et il est raisonnable de penser que sur 4 exploitations il sera remboursé et rentabilisé assez rapidement si tenté qu'il n'y ait pas de surcoût (panne, accident etc.). Néanmoins, un achat pour une seule exploitation aurait été tout de même de 200 000 euros.
 
Je ne confonds pas les 2 ;)
Pour ce qui est des taux à envisager pour faire tourner une exploitation, les coopératives d'utilisation de matériel agricole répondent à la question d'un éventuel surendettement des agriculteurs en leur permettant à de petites exploitations de louer le matériel qu'il leur faut au moment voulu sans entrer dans des investissements exorbitants.

Oui, tu décris les CUMA.
Mais tu confonds toujours les deux, désolé. Que les coûts d'acquisition (investissement pour acquisition d'un actif coûteux) soit divisés en parts impliquera sans doute un "partage du gateau" au pro-rata de l'investissement de chacun, comme dans n'importe quelle autre structure capitalistique actionariale. Que l'on soit à 1 ou à 10 pour financer un actif de production, la rentabilité qu'il dégagera sera fonction intrinsèque de ceux qui le font fonctionner, le gèrent et de la conjoncture. Le ROI désigne la durée à partir de laquelle l'actif rentre en rentabilité, une fois assuré, entre autres, son amortissement.
Quant aux CUMA c'est un modèle coopératif plutôt destiné aux petits exploitants qui se regroupent. Ce n'est pas vraiment le genre de structure, me semble-t-il, dans laquelle sont engagés les agro-managers du reportage, qui n'appartiennent pas au même modèle agricole (900 ha de grande culture - on voit des betteraves sucrières dans le film).

Cela dit il s'agit là d'une question technique précise.
Mais revenons-en au sujet qu'a lancé l'initiateur du post. En fait il nous pose la question : Quelle agriculture pour demain ? Quels modes de production ? Quelle situation sociale pour les agriculteurs, dans leur diversité ?
Et il nous retourne la question en tant que citoyens, consommateurs et contribuables. Que sommes-nous prêt à accepter ? A faire ? A soutenir ? A rejeter ? Que voulons-nous dans nos assiettes ?
La particularité c'est qu'en France l'agriculture occupe une place affective forte, mais aussi double : paysan = homme authentique ; agriculteur = pollueur, pingre se plaignant sans cesse. En réalité avec moins de 2% de la population active dans l'agriculture et un pays qui ne cesse de s'urbaniser, ce domaine d'activité reste mal connu au-delà des images.
 
C est exactement les questions que je me pose. et je pense que ces questions ne sont pas destinees qu aux agriculteurs mais aussi aux consommateurs finaux.

Les agriculteurs d aujourd hui ont effectivement la reputation de pollueur. Aujourd hui en France, la plus grosse source de pollution par les pesticides par example, provient des jardins ou paysagistes amateurs. Ce qui m enerve un peu c est que tout ces amateurs n ont pas les informations necessaire a l utilisation de ces produits dangereux. Ils n ont pas forcement la notion de couts du produit car ils n en utilisent qu une petite quantite et donc souvent surdose.
C est dangereux pour eux mais aussi pour l envirronnement, et ce car il y a un manque de communication sur l utilisation de ces produits.

Je me suis ecarte un peu du sujet, mais j assume le fait d utiliser des produits, donnez moi des produits propre, je les prendrai mais tout est une histoire de gros sou et de multinationale.

A croire qu aujourd hui en amont et en aval de l agriculture tout est controle et que l on est que des pions. du coup, le consommateur final subira les humeurs de ces faiseurs d argent.

Allons nous suivre comme des moutons???
 
...allez de loin comme ça, d'une perception globale de la chose, je dirai que, comme bien d'autres secteurs de la vie économique, l'agriculture est broyée dans l'infernale machine du profit mondial.
Et que ce monde de merde pourri jusqu'à l'os par l'appat du gain et de l'avoir a exactement les conséquences désatreuses de la cause de merde qu'il chérit (pour paraphraser Montesquieu) : le profit. Depuis que l'activité humaine a cessé d'avoir comme utilité la seule subsistance de tous pour devenir un moyen de quelques uns de s'enrichir (au détriment d'autres), l'humanité s'enfonce dans une déchéance économique, politique,sociale, humaine, spirituelle qu'elle n'a jamais connu auparavant.....un paroxisme qui annonce sûrement la fin d'un temps. Et c'est tant mieux !

Alors ami jeune agriculteur, plutôt que de gaspiller ta vie en de vaines colères, travaille comme tu peux pour vivre et faire vivre ceux que tu aimes, mais ne refait pas le monde.....tu perdrais ton temps....et une vie d'homme c'est court....

:zen:
 
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Réactions: thebiglebowsky
T'as quelque chose contre les cranes tondus ? :mouais: :D
Moi non, mais pour la peau de Mérou on fait comment… :siffle: :D

Maintenant perso, d'entendre un agriculteur dire qu'il n'en avait rien à foutre de l'interdiction du maïs Monsanto et qu'il en planterait de toute façon pour rentabiliser ses terres je l'ai un peu en travers… :mad:

La différence entre le bon agriculteur et le mauvais c'est "Après moi le déluge…" dans les deux cas…

A croire qu'ils n'ont pas d'enfants… :mad:

Si on a besoin d'air on a aussi besoin d'eau et, au rythme ou les nappes phréatiques sont pollués par les pesticides ou les nitrates dans 20 ans l'eau sera plus cher que le pétrole… Il faudra désaliniser l'eau de mer…

Virer moi la FNSEA après on pourra repartir sur de bonnes bases… :hein:
 
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Réactions: l'écrieur