woulf a dit:
Et n'oublions pas non plus les éphémères MSX, qui auraient pu être un parfait hybride entre ordinateur et console de jeux (slots à cartouches sur certains modèles) et qui se sont bien cassés la figure alors pourtant qu'elles étaient issues d'un accord entre beaucoup de grandes marques japonaises si mes souvenirs sont bons.
Le MSX était l'acronyme de MicroSoft eXtended, rappelons-le.
Il était issu d'un accord entre ASCII (Japon) et MS (USA) pour imposer un OS standard grand-public au micro-ordinateur familial. On ne parlait pas à l'époque de 16-32 bit (Amiga, Atari ST), ni de stations de travail (IBM PC, Macintosh), non, on parlait "informatique familiale" : il s'agissait d'éduquer les mômes, de jouer, de faire de la compta personnelle...
Du côté hardware, MS et ASCII avaient blindé un tas d'accords avec moults constructeurs nippons et asiatiques : Sony, Canon, Yamaha, Mitsubishi, Yeno, Goldstar, Daewoo, Olympia, Yashica, Toshiba, Spectravideo, Sanyo. En Europe, seul Philips montra un intérêt marqué. Mais un tel déploiement de force a donné le tournis à la concurrence de l'époque ('Tilt' titrait à l'époque : "MSX : Arrivent-ils pour sauver la micro ?").
Les ordinateurs se déployaient en versions 16, 32 et 64 K°, avec un CPU Z80 et deux lecteurs de cartouches, plus toute la connectique standard de l'époque - lecteur de cassette, imprimante, Péritel, moniteur, etc. : pas de technologies révolutionnaires mais des produits griffés et fiables, pour donner confiance. De gros moyens logistiques + grosses campagnes de pub étaient sensées "tout casser"...
Le problème est que "le standard" (comme ses fans l'appelaient) est arrivé cahin-caha en France vers 1983 avec des prix élevés - 1000 à 1500 francs plus cher que les concurrents, qui lui ont donné l'image d'un produit coûteux, même quand les prix ont commencé à baisser.
En 1984-1985, il a en outre rencontré son fossoyeur...
Que dis-je, pas seulement le sien, mais celui de la moitié des fabricants d' "ordinateurs familiaux" de l'époque : l'Amstrad CPC 464 : fiabilité moyenne, mais marketing habile et prix cassés...
Et tous ces grands constructeurs de s'écrouler devant un outsider qui, deux ans auparavant, n'était connu que pour ses chaînes Hi-Fi bas de gamme.
Le MSX2 - qui annonçait le "hub numérique" (3D, digitalisations, vidéo, CD, etc.) - arrivé en 1985 (trop tard, trop cher) n'a rencontré qu'un succès marginal. Microsoft a jeté l'éponge très vite et le MSX est resté un phénomène japonais. Les machines et les logiciels étaient de qualité, et un noyau dur a su se maintenir (Benelux, Amérique du Sud, Espagne principalement).
Pour les gens intéressés, le Webring MSX est particulièrement fourni. MSX still alive...
Woah, j'ai drôlement digressé.