autre mooeurs ! autre train

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Brave marin revient de guerre,
Tout mal chaussé, tout mal vêtu:
Brave marin d'où reviens-tu ?
 
Qui sait d'où vient le vent qui m'emporte
La nuit dans mes songes, le vent qui me mord,
Celui qui me roule sur la mer morte
Où ma barque fend l'eau pendant que tu dors?
Je rêve que je vogue sur le sel
Et j'entends au lointain ta voix qui m'appelle:


Il est temps temps de renter à la maison
Il est temps temps de renter à la maison

 
Viens à la maison, y'a le printemps qui chante.
Viens à la maison, tous les oiseaux t'attendent.
Les pommiers sont en fleurs, ils berceront ton coeur,
Toi qui es tout en pleurs, ne reste pas dans la ville.
Viens à la maison, y'a le printemps qui chante.
Viens à la maison, tous les oiseaux t'attendent.
Près des grands étangs bleus et dans les chemins creux,
On ira tous les deux oublier ce rêve facile.

 
Les filles sont jolies dès que le printemps est là
Mais les serments s'oublient dès que le printemps s'en va
Là-bas dans la prairie j'attends toujours, mais en vain
Une fille en organdi
Dès que le printemps revient

Je repense à ses yeux dès que le printemps est là
Je revois nos adieux dès que le printemps s'en va
Mais son image rôde au détour de mon chemin
Quand les soirées se font chaudes
Dès que le printemps revient

 
Quand mon amie viendra par la rivière,
Au mois de mai, après le dur hiver,
Je sortirai, bras nus, dans la lumière
Et lui dirai le salut de la terre...
Vois, les fleurs ont recommencé,
Dans l'étable crient les nouveaux-nés,
Viens voir la vieille barrière rouillée
Endimanchée de toiles d'araignée:
Les bourgeons sortent de la mort,
Papillons ont des manteaux d'or,
Près du ruisseau sont alignées les fées
Et les crapauds chantent la liberté
Et les crapauds chantent la liberté
 
La matinée se lève
Toi debout, il est temps

Attends encore, attends
J'ai pas fini mon rêve

Le soleil nous inonde
Regarde-moi ce bleu

Attends encore un peu
Je refaisais le monde

Lève-toi donc, respire
Quel printemps nous avons

J'efface mille avions
Une guerre, un empire

Faut labourer la terre
Et tirer l'eau du puits

Changer la vie et puis
Abolir la misère

Regarde l'alouette
Il est midi sonné

Le monde abandonné
Je le donne au poète

Allons, viens dans la vigne
Le soleil est très haut

Le monde sera beau
Je l'affirme, je signe

Le monde sera beau
Je l'affirme, je signe
 
Comme une fleur qui respire,
Je cherches et je m'inspires.
Le rose des roses
Me rend mélancolique
Et le vent, doux comme une petite brise,
Vient souffler un air frais derrière ma nuque.
Le chant divin des pinsons
Captive mon attention.
Il semblerait que la venue du beau temps,
Annonce un nouveau printemps.
 
Car moi je vis, comme un printemps,
Qui en sait peu, qui ne sait pas,
Car moi je vis, comme un éclat,
De feu d'amour en feu de joie,
Et tant pis si de temps en temps,
Il neige un peu sur mes printemps,
Je sais bien que certains matins,
Il y a des fleurs de chagrin,

 
et quoi que m'apporte ma journée
on n'pourra plus me la gâcher

tu souris
ce matin
j'me sens bien

 
entre tes doigts
l?argile prend forme
l?homme de demain
sera hors norme
un peu de glaise
avant la fournaise qui me durcira


je n'étais q?une ébauche
au pied de la falaise
un extrait de roche
sous l?éboulis
dans ma cité lacustre
à broyer des fadaises

 
malaxe
le c?ur de l'automate
malaxe malaxe
les omoplates
malaxe
le thorax
 
Tout est facile,
docile
sous tes doigts
tu donnes forme
et tu cajoles
le monde bout en toi
les rondeurs d'argile
que tu soulignes
pour moi, c'est du bonheur
Lucia



Quand tu fasconnes
j'aperçois
ce qui bouillonne
tout au fond de toi
la terre deshabillée
laisse tes mains inventer
les corps que tu portes en secret
 
Pour une grimace et un rictus de plus
Je fais des heures supe, je m'en donne de la peine
Je cogite, je m'agite, je rejoue la scène

Je cloue des clous sur des nuages, un marteau au fond du garage
Je cloue des clous sur des nuages, Sans échafaudage

Et mon corps, de se vouer, à des lunes surdouées
Aux courbes souveraines, pleines, pleines

Vos luttes partent en fumée, sous des soleils qui s'ignorent
Dor-dor-mez, mes réponses allongées mais que dire mais que faire
Mais comment ça tient en l'air, ces deux hémisphères par quel mystère

Je cloue des clous sur des nuages, un marteau au fond du garage
Je cloue des clous sur des nuages, Sans échafaudage
 
Il était un grand mur blanc - nu, nu, nu,
Contre le mur une échelle - haute, haute, haute,
Et, par terre, un hareng saur - sec, sec, sec.

Il vient, tenant dans ses mains - sales, sales, sales,
Un marteau lourd, un grand clou - pointu, pointu, pointu,
Un peloton de ficelle - gros, gros, gros.

Alors il monte à l'échelle - haute, haute, haute,
Et plante le clou pointu - toc, toc, toc,
Tout en haut du grand mur nu - nu, nu, nu.

Il laisse aller le marteau - qui tombe, qui tombe, qui tombe,
Attache au clou la ficelle - longue, longue, longue,
Et, au bout, le hareng saur - sec, sec, sec.

Il redescend de l'échelle - haute, haute, haute,
L'emporte avec le marteau - lourd, lourd, lourd,
Et puis, il s'en va ailleurs - loin, loin, loin.

Et, depuis, le hareng saur - sec, sec, sec,
Au bout de cette ficelle - longue, longue, longue,
Très lentement se balance - toujours, toujours, toujours.

J'ai composé cette histoire - simple, simple, simple,
Pour mettre en fureur les gens - graves, graves, graves,
Et amuser les enfants - petits, petits, petits.

 
Sur la lune, il y a des enfants
Qui regardent la terre en rêvant.
- Croyez-vous qu'aussi loin
Il y ait des humains?
- Je n'en sais rien du tout,
Embrassons-nous.
Sur la lune il y a des enfants,
Sur la lune ou sur Aldébaran,
Qui se disent "Sommes-nous
Dans ce monde les seuls fous?"
Et regardent la terre
En grand mystère.
Sont-ils bleus ou verts ou de toutes les couleurs,
Tous ces enfants d'ailleurs?
Sont-ils en triangle, en spirale, en carré?
Un jour, je le dirai
 
je te dirai en vers de peur que mes mots fanent
Le ciel qu'on ne sait plus dans les aéroplanes
Les couleurs perdues quand la télé est en panne
Le verbe haut et les soupirs d'Aristophane

Je te dirai en vers pour te la bayer belle
La mer où va danser l'écume des poubelles
La musique du vent sous tant de décibels
Les albatros à qui l'on a rogné les ailes

Je te dirai en vers puisque les vers te touchent
Des amours de poupées qu'on gonfle avec la bouche
Cet amour du prochain qu'on nous sert à la louche
Mon amour que tu sais que noir sur blanc je couche

Je te dirai en vers avec les mots qu'on fringue
Le p'tit bonheur qu'on croit en vrac dans la seringue
Le mien dans tes yeux verts où toujours je distingue
Le poète enfermé et qu'on prend pour un dingue

Je te dirai aussi en vers et contre tous
Les mots qu'on trouve sous les pierres et les mousses
Le soleil du soir qui t'allume en mèches rousses
La vie qui va toujours puisque le temps nous pousse

Je te dirai encore au rythme lent des vers
Ce jour entre demain et nos heures d'hier
L'eau qui coule de source et de source en rivière
Des paroles impies qui semblent des prières

Et quand je t'aurai dit tout ça et d'autres choses
Je t'en dirai autant
Peut-être bien en prose.









 
Juste deux ou trois mots d'amour
Pour te parler de nous
Deux ou trois mots de tous les jours
C'est tout

Je ne pourrai jamais te dire tout ça
Je voudrais tant mais je n'oserai pas
J'aime mieux mettre dans ma chanson
Une déclaration, ma déclaration

Une déclaration, ma déclaration

 
Au bout du téléphone, il y a votre voix
Et il y a des mots que je ne dirai pas
Tous ces mots qui font peur quand ils ne font pas rire
Qui sont dans trop de films, de chansons et de livres
Je voudrais vous les dire
Et je voudrais les vivre
Je ne le ferai pas,
Je veux, je ne peux pas
Je suis seule à crever, et je sais où vous êtes
J'arrive, attendez-moi, nous allons nous connaître
Préparez votre temps, pour vous j'ai tout le mien
Je voudrais arriver, je reste, je me déteste
Je n'arriverai pas,
Je veux, je ne peux pas
Je devrais vous parler,
Je devrais arriver
Ou je devrais dormir

 
Le téléphone pleure quand elle ne vient pas
Quand je lui crie: "Je t'aime"
Les mots se meurent dans l'écouteur
Le téléphone pleure, ne raccroche pas
Je suis si près de toi avec la voix

 
Noémie est très jolie
Moins que Zoé, mais plus que Nathalie
Anatole il est frivole
Monsieur Gaston s'occupe du téléfon

Gaston y a l'téléfon qui son
Et y a jamais person qui y répond
Gaston y a l'téléfon qui son
Et y a jamais person qui y répond

 
Ding! Dong!
Écoutez la cloche,
Enfants en galoches.
Aïe donc,
La cloche a fait.
Ding! Dong! La cloche de l'école
Vous appelle Nicole, Gaston.
La cloche a fait Ding! Dong!
Il faut courir
Pour apprendre ses leçons
Et devenir
De belles filles, de grands garçons.
Ding! Dong!
Écoutez la cloche
Ou gare aux taloches.
Aïe donc la cloche fait Ding! Dong!
Les cloches font Ding! Dong!

 
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