Bière et identité régionale: la renaissance des estaminets en Flandre

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macinside

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20 Février 2000
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GODEWAERSVELDE (Nord) (AFP) - Dans le Nord, tout le monde connaît le Blauwershof de Godewaersvelde. Le plus célèbre des estaminets a initié la renaissance en Flandre, ces dernières années, de ces établissements à la fois restaurants à bière et lieux de réunion.
Au 19e siècle, les Flamands venaient dans ces "salons du peuple" pour boire une bière, manger une "planche" - de la charcuterie ou du fromage servis sur un plateau en bois - et discuter de la vie locale, mais aussi du prix du bétail ou des récoltes. La tradition s'était perdue au cours du 20e siècle.


"J'ai repris le Blauwershof (en 1985) pour défendre l'identité flamande, la culture d'un peuple, sa façon de vivre, de manger, de boire. Une culture mise à rude épreuve par la culture française depuis des siècles, et depuis 50 ans par celle des Américains", explique le patron, Chris Mercier.

Ce barbu de 57 ans au look de motard s'habille toujours de tee-shirts noirs floqués du lion de Flandre. Dans sa jeunesse, il a milité au côté des flamingants, les partisans d'une Flandre française tournée vers la Belgique néerlandophone, avant de s'en éloigner. "Je suis passé de l'action politique à l'action culturelle", explique-t-il.

Le week-end, le Blauwershof, "l'enclos des contrebandiers de tabac" qui ont longtemps sévi dans la région, ne désemplit pas. A propos des motivations de ses nombreux clients, Chris Mercier pense que: "C'est blé-maïs (mi-figue, mi-raisin). Certains viennent pour sentir la conscience flamande, d'autres pour le pittoresque".

Ils recherchent surtout le goût des fameuses bières belges et bières du Nord. Chaque estaminet met en avant la variété et l'originalité de sa carte: blondes, ambrées, blanches, rouges, gueuzes... plus de 70 marques chez Chris Mercier.

Le succès du Blauwershof a suscité des vocations parmi de jeunes flamands qui ont ouvert récemment leur estaminet avec l'envie de faire revivre les traditions locales.

A quelques kilomètres de Godewaersvelde, à Cassel, jolie petite ville perchée sur le "toit des Flandre" (156m d'altitude), Denis Van Den Driessche a ouvert son établissement en 1999. Le Kerelshof, "l'enclos des rebelles", est paré de ses atours d'estaminet flamand: carreaux de pierre bleue au sol, boiseries au mur, tresses de houblon au plafond.

Costaud aux mains de géant, Denis, 37 ans, ancien serveur du Blauwershof et "grand amateur de bières", défend l'"authentique", comme son ex-patron: "Dans les bars d'aujourd'hui, on a sacrifié au formica et à l'entretien facile, moi je préfère les boiseries, plus chaleureuses".

Un peu plus à l'ouest, à Bavinchove, Pascal Decoster, 36 ans, a retapé de ses mains une maison pour la transfomer en estaminet: "In den goedendag" (une arme médiévale), ouvert en 1999.

Fier de son mobilier "déniché chez les antiquaires", Pascal, Flamand blond aux yeux clairs, a quitté sans regret son ancien métier pour pouvoir "revenir au pays": il était mécanicien d'avions/i]
 
marche plus du tout les sujets de macinside ?
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perso je bois trop de bière pour avoir le temps de lire macinside
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Grand Mère disait : "Bois d'pinte !"


Y'avo moins de potiaux sur les trottoirs à ct' epoque là

:D
 
Imaginus a dit:
Grand Mère disait : "Bois d'pinte !"


Moi, elle me disait "mise en bière".

J'ai tout placé chez Valstar, j'ai perdu un max de blé...
 
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