Côté cuisine…

Normalement, je ne monte pas trop mes photos. Mais là, c'est une commande. Une de mes nièces avait besoin de mes services pour un devoir d'art plastique :D Elle avait une idée très claire de ce qu'elle voulait. Elle a fait le directeur artistique, le modèle, maquillage, coiffeuse etc. Moi, les photos et le traitement postproduction. En fait, ce travail sur Photoshop met en œuvres les éléments de base de photoshop en photo : les calques, la sélection et le masquage.

Tout d'abord je tire deux exemplaires de la photo avec Lightroom : l'une en couleur et l'autre en noir et blanc.

origCouleur.jpg
origNB.jpg


L'image couleur est poser la première. C'est le premier calque. Je vais ensuite poser le tirage noir et blanc par-dessus. C'est le second calque. Sur ce calque, je sélectionne les chaussettes et le cœur. Les lignes étant nettes, j'utilise la plume pour faire un tracé. Je crée directement un masque sur le tirage noir et blanc à partir de ce tracé. je peux alors ajuster le tracé en voyant directement le résultat du masque. Le masque me sert ici à découper le calque noir et blanc pour voir à travers le calque couleur au niveau des chaussettes et du cœur et cela, sans dégrader le calque noir et blanc.
masqueNB.jpg

Le résultat ne me satisfait pas, la transition entre noir et blanc et couleur étant trop brutal. Je pixelises alors le masque avant de lui appliquer un léger flou gaussien. Voici où nous en somme avec les deux claques visibles :
masqueNBsurCoul.jpg

Par-dessus, je place un calque totalement blanc. J'y applique un masque du contour de la silhouette. Pour ce qui est du corps, j'utilise la même méthode que précédemment (en reprenant les tracés déjà réalisés pour les chaussettes et le cœur). Pour la tête et les cheveux, c'est plus compliqué. Il faudrait un post entier :hein: J'obtiens le calque blanc masqué :
MasqueFond.jpg


En rendant tous les claques visibles, cela donne ça :
MasqueBlancEnPlace.jpg


Pour accentuer l'effet recherché, je rajoute une ombre en partant de la sélection de la silhouette que j'écrase dans la hauteur. Je la rempli de noir applique un flou gaussien et rend transparent le calque jusqu'à ce que cela me plaise.

final.jpg


Un clin d'œil à Good :D :D :D ;)

En plus grand dans le forum ad hoc.
 
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Réactions: NightWalker
Salut les enfants. ;)

Loin de toutes les techniques de pros aguerris, j'ai un truc à proposer.
Un bidouillage dont j'ai eu l'idée hier soir, pour essayer de donner une texture "vieillie" à une photo.

Je vous donne donc l'idée ici, si ça peut servir à quelqu'un.
A mon avis la technique peut être largement améliorée, vu que je ne suis qu'un amateur qui s'amuse.

Donc voilà :
Ce matin j'ai accroché un drap à ma fenêtre et j'ai photographié la partie qui me semblait la moins plissée :


Sous photoshop, j'ai passé le tout en noir et blanc, augmenté le contraste, puis j'ai retiré de l'image tout le blanc, avec l'outil de sélection par couleur.
Ca me donne une espèce de grille, un quadrillage qui reprend le maillage du tissu.

Après ça j'ai pris une photo quelconque et j'y ai superposé l'image épurée du drap, sur un deuxième calque..
En jouant sur l'opacité de ce second calque, et sur son contraste, on arrive à avoir une photo qui rappelle une toile de tableau...

Exemple :
La photo de base :


Et la photo retravaillée, avec la texture du drap par dessus :


C'est à retravailler, à affiner, on pourrait prendre plusieurs draps en photo et les superposer, ou des tissus plus grossiers,etc, mais bon...

L'idée est là, si certains veulent s'amuser avec. ;)
 
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Réactions: Picouto
notons que c'est une méthode beaucoup plus safe pour couper un concombre à traver un tissu. Bobby pense à la sécurité de tous :up:

la mortalité des ménagère de moins de 51 ans va enfin diminuer :zen:

merci pour la technique ;)
 
Comme notre ami Jp nous fait du HDR, je voulais voir comment cela se passait sous PSD et surtout voir à quoi cela servait :p
Donc ce soir j'ai trouvé une scène de nuit impossible : des éléments très lumineux et des éléments très sombres dans le cadre. Voici ce que j'arrive à obtenir classiquement :
_MG_8642.jpg

Pour que le pont soit bien exposé, je dois sous-exposer les bâtiments à l'arrière. Et encore, là, la pierre près des lampes du pont est brûlée.

Voici ce que j'obtiens à partir d'un HDR obtenu avec trois clichés qui ne sont même pas séparés d'un cran :
_MG_8642HDR.jpg
Bon, c'est vite fait et je découvre l'outil. Mais ça ouvre des perspectives non ?
 
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Réactions: r0m1
Comme quelques personnes m’ont gentiment demandées d’expliquer ma recette pour faire des photos de goutte, je vais essayer de vous résumer ma « méthode », sachant que je tâtonne toujours :heu: .

En première partie, je vais détailler la prise de vue :
En premier lieu, il faut avoir le maximum de lumière possible. En intérieur, j’ai utilisé un halogène que j’ai placé très près du robinet (10-20 cm). L’apport d’un flash est bien aussi, mais limite l’obturation à 1/250s. C’est parfois un peu juste pour avoir assez de netteté (après le conseil de SirDeck, je dirais que c'est finallement pas grave si il n'y a pas trop de lumière dans la pièce avant le flash. Donc, ne pas mettre d'halogène si on utilise un flash). Je n’ai d’ailleur pas encore réussi à savoir à partir de quelle vitesse d’obturation j’étais sur d’avoir une goutte nette. En plus, cela doit varier suivant le type de goutte que l’on veut prendre en photo (début de la chute, milieu de la chute, ou éclaboussure). Je dois refaire des tests pour trouver une fourchette acceptable...
Bien-sur, la profondeur de champs (PDC) est là aussi importante. Je dirais que pour être tranquille, il faut un minimum de 1cm de PDC (et 2cm en extérieur, à cause du vent). Disons qu’on utilise un objectif macro de 100mm. Si on se place à 35cm de la goute (distance dos d’objectif-goutte), il faut alors une ouverture de f16 à f32 pour avoir 1cm de PDC. Si on se place à 50cm de la goutte, on devra avoir une ouverture de f8 à f16. Suivant la qualité de votre objectif, placez vous à la meilleur distance possible afin d’avoir un bon piqué.
Pour calculer ça, vous pouvez utiliser cette page

Ensuite, il faut être le plus stable possible et donc, utiliser un pied si possible. Ca serait dommage de rater une belle photo de goutte à cause d’un flou de bougé. En effet, vous allez vite comprendre qu’on ne fait pas mouche à tous les coups. Avoir une belle goutte bien cadrée est souvent un coup de chance.
Pour faire la mise au point (MAP), j’utilise un objet non uni (avec une texture pour pouvoir faire une MAP précise) que je place en biais sous les gouttes qui tombent. Je fais la MAP sur le point d’impact tout en veillant à ce que ma visée soit le plus horizontal possible (c'est-à-dire perpendiculaire à la chute de la goutte). Je conseille aussi de faire la MAP au centre du cadre. C’est comme ça que la PDC par rapport à la goutte sera la plus importante. Ici, plus votre ouverture sera petite (grand chiffre), plus vous avez de chance d’avoir une goutte nette, du haut jusqu’en bas de votre cadre. Si votre PDC est limite, seules les gouttes prisent au centre de l’image seront nettes. Bref, tout ça reste très aléatoire et je vous laisse tâtonner à votre tour... :D .
Si je n’utilise pas le flash, je vais régler ma vitesse d’obturation entre 1/2000 et 1/4000s. Cela nécessite souvent de monter un peu en iso (400-800). C’est suivant la hauteur de la chute de la goutte.
Enfin, je m’occupe un peu du décor. Généralement, le fond sera flou. Il suffit donc de mettre n’importe quel objet de couleur derrière la goutte pour que cette couleur « inonde » le cliché. Si l’objet est bien positionné, il apparaitra aussi dans la goutte, avec plus ou moins de netteté.
Avec un flash, et il aura aussi des éclats lumineux dans la goutte:


Passons maintenant à la pratique. Essayez de donner au robinet un rythme régulier afin de pouvoir anticiper sur le passage de la goutte dans votre cadrage. Je ne suis pas un adepte de la rafale car faire le tri sur 100 cliché est ensuite vraiment très long.
Pour ma part, j’écoute les gouttes et je déclenche juste avant la prochaine chute. J’utilise une télécommande afin d’éviter de faire trembler mon appareil le plus possible.
Après 2 ou 3 clichés, je contrôle sur l’écran arrière de mon appareil la présence d’une goutte sur mes images, ainsi que la netteté de celle-ci (je zoom pour être bien sur). Je ne garde que les prises qui me semble suffisamment bien cadrées et nettes. Bien-sur, je fais tout ça en Raw afin de pouvoir avoir plus de souplesse pour les retouches de contraste, lumière et couleur. Pour ma part, j'arrive en moyenne à avoir un cliché correct pour 15 déclanchements.
Une fois que j'ai une dizaine de clichés qui me plaisent, je les transfert sur mon Mac.
Voici une photo d’une installation que j’avais fait cet été en extérieur, et un des cliché réalisé :




La prochaine fois, je vais essayer de détailler le traitement réalisé sous Toshop ;).

PS : N’hésitez pas à poser des questions sur cette première partie. Si vous voyez des erreurs, que vous avez une meilleur technique ou d'autres trucs, je suis aussi preneur :up:.
Cela m’aidera peut-être aussi à corriger mon texte qui n’est pas forcément très clair… :zen:
 
Comme quelques personnes m’ont gentiment demandées d’expliquer ma recette pour faire des photos de goutte, je vais essayer de vous résumer ma « méthode », sachant que je tâtonne toujours :heu: .

Merci ! :zen:

Tu m'inspires... J'ai pas de matos macro, mais j'ai bien envie de tenter des choses!
 
Belle tambouille :up:

...L’apport d’un flash est bien aussi, mais limite l’obturation à 1/250s. C’est parfois un peu juste pour avoir assez de netteté. Je n’ai d’ailleur pas encore réussi à savoir à partir de quelle vitesse d’obturation j’étais sur d’avoir une goutte nette. En plus, cela doit varier suivant le type de goutte que l’on veut prendre en photo (début de la chute, milieu de la chute, ou éclaboussure). Je dois refaire des tests pour trouver une fourchette acceptable...
En fait le flash est beaucoup plus rapide que l'obturation. Tu peux geler une balle de fusil avec un flash... si tu déclenches au bon moment :D
Le flash permet de travailler en ISO 100 ce qui réduit le bruit. Sur une surface réfléchissante comme de l'eau, il est préférable de flasher dans un parapluie ou une boîte à lumière afin d'avoir une belle haute lumière sur le cliché. Pour bien positionner cette haute lumière sur l'objet photographié, il est préférable d'avoir un flash avec lampe pilote afin de le positionner correctement. Si on n'en a pas, il faut faire des essais. On peut donc travailler à 1/60 ème sans problème, pourvu qu'il fasse suffisamment sombre pour que seule la lumière en provenance du flash soit prise en compte. Evidemment, on peut "sculpter" l'objet avec des réflecteurs ou inversement des cartons noirs pour accentuer des basses lumières. Du studio quoi.

Ici, plus votre ouverture sera grande, plus vous avez de chance d’avoir une goutte nette, du haut jusqu’en bas de votre cadre. Si votre PDC est limite, seules les gouttes prisent au centre de l’image seront nettes. Bref, tout ça reste très aléatoire et je vous laisse tâtonner à votre tour... :D .


Là je ne comprends plus. Tu dis plus haut (avec justesse) que plus on ferme, plus on a de la PDC est grande.:confused:
 
SirDeck a dit:
Belle tambouille :up:


En fait le flash est beaucoup plus rapide que l'obturation. Tu peux geler une balle de fusil avec un flash... si tu déclenches au bon moment :D
Le flash permet de travailler en ISO 100 ce qui réduit le bruit. Sur une surface réfléchissante comme de l'eau, il est préférable de flasher dans un parapluie ou une boîte à lumière afin d'avoir une belle haute lumière sur le cliché. Pour bien positionner cette haute lumière sur l'objet photographié, il est préférable d'avoir un flash avec lampe pilote afin de le positionner correctement. Si on n'en a pas, il faut faire des essais. On peut donc travailler à 1/60 ème sans problème, pourvu qu'il fasse suffisamment sombre pour que seule la lumière en provenance du flash soit prise en compte. Evidemment, on peut "sculpter" l'objet avec des réflecteurs ou inversement des cartons noirs pour accentuer des basses lumières. Du studio quoi.
Oui, c'est vrai que j'avais pas vu les choses comme ça pour le flash. C'est une très bonne idée de faire comme ça. Mais dans ce cas, je dois enlever l'halogène, sinon, ça laisse un contour floue à la goutte. Merci de ces éclaircissements, je vais tenter d'utiliser mon vieux flash Braun pour faire ça dès que j'aurai un peu de temps :up:


SirDeck a dit:
Là je ne comprends plus. Tu dis plus haut (avec justesse) que plus on ferme, plus on a de la PDC est grande.:confused:

Je pense que notre ami voulait dire "importante" au lieu de "grande", et ceci en terme de chiffre (11, 16 ...) mais effectivement, dans la pratique nous parlons d'une petite ouverture ! :D ;)
Tout à fait exact Amok, mais c'est vrai que ça donne à confusion cette histoire d'augmenter l'ouverture en réduisant les chiffres ;). Je vais corriger, merci :)
 
Comme quelques personnes m’ont gentiment demandées d’expliquer ma recette pour faire des photos de goutte, je vais essayer de vous résumer ma « méthode », sachant que je tâtonne toujours :heu: .

Belle démonstration wip :up:
Bien envie d'essayer, mais avec mon 18/70 ça va être compliqué... :mouais: à voir

En tout cas, merci bien :zen: