Côté cuisine…

Certains d'entre vous connaissent l'application pour iPhone (payante mais pas chère) The Photographer's Ephemeris (TPE) qui permet de planifier des prises de vues en fonction de la position du soleil (ou de la lune) etpeut être saviez vous qu'il existe en en version une gratuite pour Windows et Mac. L'inconvénient de cette version pour ordinateurs de bureau c'est qu'on ne pouvait pas la consulter de n'importe quel ordi (au bureau, dans un cyber café, chez un copain) car il fait installer d'abord l'application et Adobe Air.
Dorénavant il existe une version en ligne qui permet de faire ça et même de partager le résultat de ses recherches.
Ca permet par exemple de planifier ce genre de photo:

4.jpg


On peu voir par exemple que les conditions seront propices vers le 6 aout.

Ou bien ça:

4.jpg



Ces jours ci pour ceux qui sont à NYC!

Un autre exemple:

photo-4kbwye.jpg


Pour le matin du 21 décembre.

Et ça marche aussi pour la lune:

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Enjoy!

C'est superbe ;)
 
Donc

Les caméraphones ont trouvé leur élan grâce aux App reproduisant des rendus rétros voir Lomo. Elles permettaient de rendre intéressante des photos techniquement médiocres en leur donnant un rendu déjà vu activant le petit moteur nostalgique du cortex :p Le plus connus à l'époque est sans doute Hipstamatic. C'est avec lui que ce genre s'est imposé. Il cherchait à retrouver l'imprévisibilité des accidents que l'on connaissait sur les vieux appareils soviétiques qui revenaient alors à la mode, en particulier des moyens formats comme le Diana ou le Holga, pour réagir contre la perfection des APN. Hipstamatic activait même par défaut une fonction qui entraînait un cadrage aléatoire en plus du rendu erratique de la photo. J'aimais bien les rendus anciens qui compensaient bien la médiocrité technique en la renforçant carrément, mais j'ai bien vite désactivé le cadrage aléatoire. Il était impossible de revenir sur la "dégradation accidentelle" de la photo. Pour les personnes qui considèrent comme moi que la photographie connaît au moins deux temps, la prise de vue et le tirage, c’était assez frustrant.


Je me suis donc essayé à des App qui se concentrait sur le tirage à partir de photos prisent avec l'App d'Apple. Snapseed (aujourd'hui propriété de Google) et ses réglages sélectifs étaient étonnants. L'usage des Upoint de Nikon sur iOS ! Mais en fait, cela ne m'allait pas. C'est tout de même plus performant de tirer avec le MAC. La photo au caméraphone, cela doit être rapide, spontané.


Le genre est devenu légitime dans le monde de la photographie lorsque The New York Times à fait sa Une avec des photos réalisées sur Hipstamatic. Des photos de guerre en plus. Des photos réalisées par un photographe reconnu, primé, Damon Winter.

newyork_times-750.jpg

Cela rappelait au passage que c'est bien le photographe qui fait la photo et non le matériel.

http://lens.blogs.nytimes.com/2010/11/21/finding-the-right-tool-to-tell-a-war-story/


Il y a quelques années je suis tombé sur une évolution de Hipstamatic (qui a raté le coche des réseaux sociaux en se faisant écraser par Instagram) : Oggl

C'est Hipstamatic, mais on peut changer d'avis en postproduction. Tout à fait pour moi ;)



De l'usage journalistique d'Hipstamatic…
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http://blogs.afp.com/makingof/?post/errance-en-noir-et-blanc-dans-paris-sous-le-choc …
 
N'ayant pas de chien blanc, ce sera un portrait. Mais je ne publie que rarement mes portraits sur des lieux publics. Ils seraient sans doute appréciés étant donné leur forme très picturale. Ne pouvant m'empêcher d'y introduire une pointe nordique en prenant quelques clichés de dos, je devrais y trouver quelque chose qui pourra passer ici. J'ai bien une idée. Je me souviens d'un chignon…


Puisque nous sommes en cuisine, autant le dire tout de suite, un low key comme celui du chien est bien plus simple à mettre en œuvre qu'un High Key ne faisant appel qu'à une seule source lumineuse. Cela séduit facilement car c'est le modèle de la peinture classique jusqu'à Courbet si je ne m'abuse. Les gens y sont habitués. Pour eux, c'est le beau. J'aime bien Rembrandt moi-même :p. Les portraits étaient réalisés en intérieur à la lumière d'une grande fenêtre. Et comme photographier, c'est peindre ou dessiner avec de la lumière, la lumière est essentielle. Ici, on a un générateur Profoto Pro7 1200J avec une softbox Octa d'1,5 mètres.
 
S'il est présent, il ne m'a jamais dérangé.

#toutlemondenapaseulachancedavoirunparentinstit
 
J'ai pas pu m'empêcher...



:p
 
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Réactions: Pitisica
S'il est présent, il ne m'a jamais dérangé.

#toutlemondenapaseulachancedavoirunparentinstit
Disons que pour un dyslexique, ça fait drôle.

HighKey donc.

Si on regarde l'histogramme du portrait du chien, tout est tassé à gauche : Low Key. Ici, c'est l'inverse, tout est tassé à droite : High Key. Lorsqu'il s'agit d'un portrait, il faut être vigilant sur la fusion de la peau blanche et du fond blanc arrière. Pour éviter que cela se produise, on utilise un éclairage frontal très proche afin d'obtenir une peau très claire au milieu du visage et plus foncée sur le tour (photo dite de type "clinic"). On obtient alors un joli contour foncé. La source lumineuse doit être surélevé afin d'éviter d'éclairer le fond la rétine (le fond de l'œil) et éviter des yeux rouges. Il faut donc utiliser ce que l'on nomme une girafe afin de ne pas avoir un pied entre le sujet et l'appareil. L'éclairage étant proche, la luminosité tombe vite avec la distance (c'est ce qui est recherché pour obtenir le contour). En buste, on peut récupérer en postproduction numérique avec un simple filtre gradué. Mais en cadrage américain, cela devient limite. C'est pourquoi on utilise une seconde source située derrière le photographe. Cette source permet d'éclairer toute la scène et ici, elle permet de déboucher les ombres. La lumière étant essentielle, gnagnagna, on a ici : Un générateur Pro8 1200J avec une torche dans une opaline blanche pour le visage (l'opaline donne une lumière qui croustille qui donne de l'accutance d'où son utilisation sur la peau en mode), une autre dans un parapluie argent d'1,80 mètres derrière le photographe. La différence entre les deux sources est inférieure à 2 diaphragmes.
 
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:coucou:
Il me semble, mais c'est mon point de vue, que le Noir et Blanc ne souffrent pas de ne pas être tiré de manière spécifique. C'était déjà vrai pour l'argentique bien que le film noir et blanc ne rendait pas les mêmes contrastes que la couleur. Mais pour le numérique qui part de 4 images, l'une en Rouge, la seconde en bleu et les deux dernières en vert, le "développement" (la derawtisation et passage en Gamma 2) doit lui-même être traité de manière spécifique avant de se voir appliquer un tirage comme pour du noir et blanc argentique.

Cela permet d'obtenir une dominante de Noir et de Blanc plutôt que du gris

Celle-là, j'irais plutôt par là :

_MG_1551-Modifier-NB.jpg


:D
 
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Réactions: aCLR
Je garde à l'esprit un cliché de SirDeck posté il y a quelque temps dans ce fil. Sans parvenir à résumer l'impression curieuse qu'il a suscitée en moi. Voici l'image :
Il y a quelque chose de patiné, d'un peu vieillot, dans cette image, qui déclenche une émotion liée au temps : je regarde cette scène comme appartenant à du passé. Un passé ressuscité, là, devant moi. À la manière d'un souvenir des autres.

Immobilisés dans le temps : l'instant de la pose pour une photo-souvenir.

Tableau burlesque, délirant même : pas moins de huit figurants alignés (une jeune mère, six enfants dont un en bas-âge, sans oublier le chien) en train de poser pour le photographe, qu'on imagine le père de famille et conducteur de l'automobile.

Neuf personnages qui doivent bien réussir à s'entasser dans cette voiture bourrée de bagages, dessus et dedans.

L'empilement héroïque des migrations. Les plantes à l'allure exotique du bas-côté de la route, le bateau de plaisance, l'allure décontractée des figurants me font penser à ces photos d'archives de congés-payés. Scène de voyage de vacances, qui soustrait la voiture familiale surchargée - une Ford Wagon ? - l'arrière écrasé au sol, l'avant relevé comme une étrave symétrique de celle du bateau matérialisant l'élan des départs, à la connotation des exodes forcés.

J'ai du mal à imaginer SirDeck en pater-familias photographiant cette tribu. L'un des protagonistes enfants du tableau, alors ? Revisitant après coup ce cliché paternel où il figure, comme le peintre Velásquez se présentant dans la scène de groupe des Ménines en personnage d'un tableau vu par les yeux du Roi.

Il y a des points d'interrogations, nous sommes dans la cuisine…


Il s'agit précisément d'une Ford Galaxie 500 Country Sedan de 1972.

Je en suis pas le photographe. J'ai découvert les difficultés de scanner du Kodakrome avec cette photo. Suis-je sur la photo ? Suis-je une femme, un homme, un chien ?

L'analyse est plutôt bonne, mais un élément change assez fortement la lecture. Il n'y a que (que?) 5 enfants. Le personnage accroupi fait plus penser à une autochtone, une "indigène" dirait le français, une domestique.
 
:coucou: SirDeck

La photo m'avait accroché et en même temps je ressentais une espèce de blocage à rédiger un commentaire.

Situation inédite pour moi, car, dès qu'une photo m'accroche, je n'ai pas de mal à trouver des mots pour rédiger un commentaire.

En y réfléchissant un peu : habituellement, une photo qui m'accroche suscite un travail souterrain de mon imagination pendant un certain temps ; et c'est lorsque ces jeux de l'imagination rapportés à une image se sont en quelque sorte assemblés en une « composition », que l'écriture d'un billet se déclenche toute seule. « Composition » pour l'imagination : c'est assez vague. « Sens » serait peut-être un équivalent.

Avec cette photo-ci, je crois que ce qui me dérangeait était une impression d'« hétéroclite » dans les jeux d'imagination qu'elle suscitait. Une absence de « sens », qui me bloquait pour composer un commentaire.

J'ai fini par me décider à attester de cet « hétéroclite » comme tel.

Je trouve qu'il y a quelque chose de délirant (de surréaliste) dans le tableau, une sorte d'absurdité comique - qui fait que je ne peux pas m'empêcher en regardant cette image d'avoir à chaque fois les coins de la bouche qui se distendent en un sourire idiot-
361608_original.png


Cet incroyable entassement de bagages sur et dans la Ford laissant si peu de place aux passagers - et pas moins de 7 personnages plus un chien plus le photographe (9 en tout) qui sont réussi à s'en extraire pour poser quasi triomphalement comme des preuves vivantes de cet exploit. Une véritable décompression d'archive...

Contraste entre la connotation « populaire » de cet empilement avec le canot à moteur qui fait « classieux ». Entre l'exotisme des plantes (que je n'identifie pas) - et comme tu le pointes d'une fille au teint indigène - et une impression familière (« bien de chez nous ») de vêtements, de coupes de cheveux, de visages pâles. Entre le fait que SirDeck présente cette image comme « sienne » et le fait qu'il n'ait pas pu la prendre lui-même.

Je n'ai toujours pas réussi à « composer » ce tableau dans mon imagination - en somme.​
 
Bonsoir

J'ai une question pour vous…

Il y a deux semaines, j'ai pris cette photo (trépied, pas de VR, pas de filtre, retardateur + levé mirroir) :

ƒ/13.0 - 22.0 mm - 1/20 - ISO 100 - -2 EV
Autour de moi, au moins deux autres personnes en train de prendre la même photo, au moins un utilisait un filtre gradué (avec un Sony) et l'autre faisait du bracketing (avec un D800, comme moi).
Moi j'ai fait -2 EV et je m'en suis sorti sans aucun problème.

Y'a t'il un intérêt particulier pour la post production à utiliser le bracketing (sachant que c'est le même boitier, je m'interroge) ?
Pour le filtre gradué, étant donné que la séparation clair / fonçé n'est pas droite, ce n'est pas plus de travail en post production (compenser l'assombrissement dans la montagne) ?
Il n'y avait pas beaucoup de nuages, et pas de vent (donc peu de chance d'avoir un effet).
 
Dernière édition:
Je n'ai pas la réponse, par contre j'ai deux questions : pourquoi f13 sur une photo de paysage ? et pourquoi -2EV (ça me parait beaucoup) ?
question subsidiaire, quelle heure était-il ?
 
Je n'ai pas la réponse, par contre j'ai deux questions : pourquoi f13 sur une photo de paysage ? et pourquoi -2EV (ça me parait beaucoup) ?
question subsidiaire, quelle heure était-il ?

f13 c'etait surtout pour descendre a 1/20, pour attenuer quelques asperitees sur l'eau.
-2 EV c'est parce que la foret est tres sombre et le lac plutot sombre et qu'ils sont majoritaires par rapport au ciel.

Je vais faire une capture de l'histogramme de la capture.

Question subsidiaire : comment faites vous pour ne pas avoir l'effet de halo sur des zones a fort contraste ?
La, je vois que j'ai une bande juste au dessus des cretes. C'est du a l'assombrissement du ciel au pinceau (LR).
Une selection avec PS ?
 
Bonsoir

J'ai une question pour vous…

Il y a deux semaines, j'ai pris cette photo (trépied, pas de VR, pas de filtre, retardateur + levé mirroir) :

Autour de moi, au moins deux autres personnes en train de prendre la même photo, au moins un utilisait un filtre gradué (avec un Sony) et l'autre faisait du bracketing (avec un D800, comme moi).
Moi j'ai fait -2 EV et je m'en suis sorti sans aucun problème.

Y'a t'il un intérêt particulier pour la post production à utiliser le bracketing (sachant que c'est le même boitier, je m'interroge) ?
Pour le filtre gradué, étant donné que la séparation clair / fonçé n'est pas droite, ce n'est pas plus de travail en post production (compenser l'assombrissement dans la montagne) ?

Question subsidiaire : comment faites vous pour ne pas avoir l'effet de halo sur des zones a fort contraste ?
La, je vois que j'ai une bande juste au dessus des cretes. C'est du a l'assombrissement du ciel au pinceau (LR).
Une selection avec PS ?

Pour ma part, je brackette dans deux cas.
- Si la dynamique de mon capteur est insuffisante ce qui ne semble pas le cas ici
- Si j'expose pour les ombres en courbe à droite afin d'obtenir des ombres très détaillées et sans aucun bruit au développement. Du coup, il me faut également un cliché exposé (toujours en courbe à droite) pour les hautes lumières.

Concernant les halos lors du masquage, cela me plaît assez, cela fait rétro, les photos masquées à la main sous agrandisseur présentent ce type de halo. Sinon, il y a la solution rapide dans LR avec le filtre dégradé qu'il est à présent possible de retoucher avec le pinceau (pour épargner les pics des montagnes) ; et la solution royale en masquant sous PSD, son premier métier.
 
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Réactions: flotow
Je pense que j'aurais pu faire -1 EV et ça serait passé.

Voici l'histogramme d'origine, plutôt tassé a gauche donc :p


J'étais un peu pressé, donc plutôt que de faire plusieurs prises en changeant la correction d'exposition ou du BKT (ça aurait aidé pour les arbres qui ont un peu de bruit) j'ai fait -2 EV. C'est une solution de facilité car je sais que le capteur le fait sans soucis (et s'il y a une pénalité, c'est négligeable).

Il faut dire qu'avec le grand angle, je suis entre -0.3 et -1 EV pour une prise normale dès que j'ai pas mal de ciel.

 
Bonsoir

J'ai une question pour vous…

Il y a deux semaines, j'ai pris cette photo (trépied, pas de VR, pas de filtre, retardateur + levé mirroir) :
Autour de moi, au moins deux autres personnes en train de prendre la même photo, au moins un utilisait un filtre gradué (avec un Sony) et l'autre faisait du bracketing (avec un D800, comme moi).
Moi j'ai fait -2 EV et je m'en suis sorti sans aucun problème.

Y'a t'il un intérêt particulier pour la post production à utiliser le bracketing (sachant que c'est le même boitier, je m'interroge) ?
Pour le filtre gradué, étant donné que la séparation clair / fonçé n'est pas droite, ce n'est pas plus de travail en post production (compenser l'assombrissement dans la montagne) ?
Il n'y avait pas beaucoup de nuages, et pas de vent (donc peu de chance d'avoir un effet).

Je suis nul en photo , mais c'est vraiment très beau pour l'amateur que je suis

@flotow

Félicitation :merci:
 
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