Côté cuisine…

Pour le filtre gradué, étant donné que la séparation clair / fonçé n'est pas droite, ce n'est pas plus de travail en post production (compenser l'assombrissement dans la montagne) ?
Et as-tu essayé de l'ajouter, ce filtre gradué, en post-production pour voir ce qu'il apportait, ou pas, à la composition ?
 
Et as-tu essayé de l'ajouter, ce filtre gradué, en post-production pour voir ce qu'il apportait, ou pas, à la composition ?
Je me dis qu'il pourrait apporter au ciel une teinte proche de celle de son reflet sur le lac.
 
Belle leçon de tirage argentique (très bonne inspiration pour le tirage photoshop) sur du Thomas Hoecker.
Pour ceux qui ne le savent toujours pas, Photoshop ne fait qu'accélérer un travail qui s'est toujours fait en photographie.
Les indications sont les temps d'expositions qui varient suivant le masquage en cours sous l'agrandisseur.
tumblr_mt290tlfRD1r56udmo1_1280.jpg
 
Pour ma part, je brackette dans deux cas.
- Si la dynamique de mon capteur est insuffisante ce qui ne semble pas le cas ici
- Si j'expose pour les ombres en courbe à droite afin d'obtenir des ombres très détaillées et sans aucun bruit au développement. Du coup, il me faut également un cliché exposé (toujours en courbe à droite) pour les hautes lumières.
Personnellement j'ajouterais une situation où le bracketing peut être utile: un endroit ou une situation difficilement prévisible et qui ne se reproduira pas de si tôt. En brackettant autour d'une valeur d'expo estimée on augmente ses chances d'avoir une expo correcte en plus d'avoir de la matière pour rattraper des ombres ou des hautes lumières.
:merci:
 
Quand la technique rencontre l'artiste ou que l'artiste s'approprie la technique, voilà ce que l'on peut découvrir quand l'artiste est inspirée. :merci: Flora Borsi, The Artist.

97747c63113849.5aa69f8e99cf8.jpg


Place à la "Technique" artistique...
HOW IT'S MADE
https://www.ccv.adobe.com/v1/player/ccv/M-n_HZbWGiC/embed?bgcolor=#191919

Petit Bonus
( Ce n'est pas moi dans la vidéo, juste un copain ;-) )

J'ai le même matériel informatique logiciel, petite tablette Wacom Intuos Pro... je sais alors ce qui me manque... je ne suis pas un artiste:stop: :p

PS : Personnellement je ne regarde plus ma purée comme avant :D;)
PS2 : Je ne sais pas vous, mais je trouve ça beau un artiste / belle une artiste.
PS3 : Et donc ici, et par syllogisme je trouve @jpmiss beau sans jamais l'avoir vu ;)
 
Dernière édition:
Mais c'est pas une raison pour poster une image trop grande :p
 
C'est vrai que son T-shirt est jaune… Mais on est en 2016 là. C'est donc la jeune bourgeoisie intellectuelle de gauche qui est en face des CRS (loi travail 1).
Oui, l'intérêt de la photo c'est le contraste entre la manifestante assise sur les feux tricolores et la ligne de CRS juste dessous. La difficulté était de la rendre visible. Vieilles ficelles : règle des tiers, personnage plus lumineux que le fond.
 
Retour de pêche


Alors là les mecs, permettez-moi de vous faire remarquer que la perspective de la côte fait que ça monte un peu.
Sur l'original de 10 MP, il y a une antenne de 20 m de haut qui m'a permis de vérifier.
À moins que les antennistes les penchent un peu pour me tromper...
Voir la pièce jointe 220661

:coucou:
Petit rappel au cas ou. En photographie, pour qu'une verticale soit verticale (perspective de peintre), le plan film (capteur) doit être parfaitement vertical. Cela implique donc d'avoir l'horizon parfaitement au centre de l'image, sauf à recadrer ou à utiliser un objectif à décentrement. :merci:
 
  • J’aime
Réactions: aCLR
Un bon exemple des verticales qui fuient vers le centre haut lorsque l'horizon n'est pas au centre (si pas d'objectif à décentrement etc.). Ici, le feu tricolore et le panneau de sens interdit pointent vers le centre haut. L'œil ne voit pas comme ça. Mais on peut utiliser ce défaut optique dans une composition. Pour cela, il est préférable que la fuite soit franche.

.
_DSF5857-Modifier.jpg

.

Les plus experts noteront que l'horizon n'est pas horizontal. Comment peut-on le savoir lorsqu'il n'y a pas d'horizon ? La verticale parfaitement au centre de l'image est toujours perpendiculaire à l'horizon. Donc si l'horizon est parfaitement horizontal, alors cette verticale est parfaitement verticale. Ici, ce n'est pas le cas. Ça penche vers la gauche. Du coup, le sens interdit à droite est presque redressé alors qu'il devrait pencher plus franchement à gauche (voir plus haut). J'ai redressé la photo et puis je suis revenu en arrière. Ça me plaisait moins. C'est l'œil qui décide en fin de compte.
 
  • J’aime
Réactions: aCLR
Cette photo est très classique.

Il y a deux phases pour une photo : la prise de vue et le "tirage". Je vais radoter… Adams disait que la prise de vue, c'est comme écrire la partition et tirer l'image, c'est comme interpréter la partition.
 
La prise de vue.

Depuis que j'ai découvert le Fujifilm X100, c'est mon appareil de base. Le réflexe, c'est pour le studio et le paysage avec pied ou lorsque j'ai besoin d'un objectif particulier. Je l'ai toujours avec moi le Fuji. Il tient dans ma poche. Focale fixe pancake (équivalent 35 mm), ça me transforme en Plossu (en toute modestie). Capteur APSC, c'est le format que je préfère. Capteur Xtrans, j'adore. Il est toujours en semi-auto avec priorité diaphragme (je travaille comme ça depuis l'argentique). Contrairement à l'argentique, on peut changer d'ISO à la volée. Je l'ai programmé pour qu'il change tout seul pour ne pas passer sous les 1/40 s. Donc je mets le diaph que je veux suivant la profondeur de champs que je souhaite et le piqué que je veux (il pique encore fort à f2.8 et devient un peu mou à f2). Il est très bon en haute sensibilité et s'améliore à chaque génération. Là, c'est le X100T. Je suis passé au X100V récemment. Il pique très fort dès f2 et gère encore mieux les hautes sensibilités (et marque le lieu en GPS).

Donc lorsque je sors, suivant la lumière, je vais choisir un diaph. Lorsque quelque chose se présente je vois dans le viseur comment le capteur prend la lumière (je n'utilise maintenant que la visée numérique qui permet le WYSIWYG). J'ai programmé pour que les zones brûlées clignotent. Contrairement aux capteurs habituels, le Xtrans se comporte comme de l'argentique. Ce qui est brûlé sur l'aperçu (le jpg) est souvent brûlé sur le RAW. Il faut être très prudent avec l'exposition en courbe à droite que l'on utilise habituellement pour avoir des ombres qui croustillent de détails.

Donc Plossuien : je suis perdu dans une conversation ou dans mes pensées, lorsqu'une image me saute aux yeux. Je prends le boîtier, je cadre, clic-clac et je reprends le cours de mes pensées ou conversation. Lorsque je vide la carte SD plusieurs semaines plus tard, j'avais complètement oublié que j'avais pris ces photos.

Là, sur Lightroom, je vois que j'ai déclenché 3 fois. C'est bracketé : 3 iso différents. Je bouge la molette EV pour ajuster la luminosité. Comme je suis en priorité diaph, le diaph ne bouge pas. Il est programmé pour ne pas descendre sous les 1/40 s. donc ici, dans la nuit, il a bracketé sur l'ISO. Comme le cadre est légèrement différent sur chaque photo, c'est du Bracketing manuel et non automatique. Lorsque la lumière est difficile (très forts contrastes ici entre la nuit et les sources de lumière), je brackete (votre smartphone le fait sans vous le dire et vous présente un HDR).

En général, lorsqu'il y a des bâtiments, je place l'horizon au centre pour avoir des verticales… verticales (l'X100 propose un horizon artificiel avec l'élévation). Je recadre au tirage si je veux décentrer l'horizon. C'est le cas ici.


1 janvier 2018, 18:18, 1/40s à f/2.8 ISO 1000.
 
Le tirage

Tous mes boîtiers sont calibrés par CMP http://www.cmp-color.fr/boitier numerique.html

J'aime pouvoir partir de ce qui est le plus proche du réel. Cela ne m'empêche en rien de le quitter ensuite, si je veux (presque toujours, mais pas ici).

Christophe fournit 3 profils différents. J'utilise généralement le linéaire qui n'écrase pas les ombres et les hautes lumières. La photo arrive toute plate, sans grand contraste, mais du coup, c'est moi qui aie la main.

Donc l'image sans réglages ressemble à ça avec le profil de Christophe :
_DSF6159.jpg

_DSF6159-2.jpg
 
Par défaut les imperfections de l’objectif sont corrigées avec le profil de l'objectif qui est intégré à la photo.
LR-profil-objecti.jpg

Dès qu'il y a des lignes, c'est préférable. L'objectif est d'excellente facture mais pour avoir un équivalent 35 mm en APSC, il faut un 23mm. Sur une telle focal, il est difficile de ne pas avoir des déformations sur les bords.
 
Globalement la photo sort bien ici. Le Fuji (les ingénieurs quoi) a choisi une température froide. Lightroom, lui, choisit quelque chose de plus chaud, de plus rouge. Je fais quelques tests, mais je trouve que le réglage du Fuji me va (c'est très rare !). Je recadre un chouïa. Je descends un peu les ombres. Je réduis un peu les blancs (lune, et candélabres). Un tout petit peu plus de contraste. À 1000 ISO, je vais également réduire un peu le bruit.

C'est plutôt équilibré et il ne me semble pas nécessaire de faire de gros réglages sélectifs. Pour les réglages sélectifs fins, j'attends de passer sur Photoshop pour utiliser la palette graphique.
_DSF6159-7.jpg

_DSF6159-8.jpg