coup de coeur/de pompe littéraire

Et il est vrai que, chez Cormac, les mots ont une sorte de matérialité, qu'ils sont comme des morceaux d'acier ou des tessons de bouteille qui peuvent blesser.
Pourtant, (mais pour cela aussi), la lecture de Cormac me semble être une aventure qui mérite d'être tentée

Bien sûr, je ne te convaincrais pas malgré toi, mais, si je peux me permettre un conseil, commence peut-être par Le grand passage, le deuxième tome de la Trilogie des confins. On y trouve les mêmes thèmes que dans les plus "durs" de ses livres (ceux que LHO a cité : Suttree et Méridien de sang), on y croise les mêmes pointes acérées, mais avec comme un ton adouci, des angles moins aigus. :cool:

l'écriture de McCarthy est aussi une expérience, qui met en jeu toute une géologie en mouvement, avec des images incroyables d'une fin du monde ou d'une perte ou d'un éloignement, entre errance et solitude et avec cette façon si particulière d'utiliser le et pour créer un effet d'accumulation et de vertige dans la phrase et des dialogues quasi mutiques et aphones.

Un enfant de Dieu retrace l'histoire frustre d'un serial killer dans les Appalaches est un livre assez ravagé, mais calme.
il te permettra un passage entre la Trilogie des confins et ce livre insensé: Blood Meridian.

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[contre le sport]

Une bouffée d'air pur et d'intelligence en cette période de messe olympique et de roustons qui collent au short.... :love::love::love:

eh dire que je pensais etre le seul a avoir les noix qui collent au papier ... c'est vraiment un des seuls desagrements de l'ete, apres les touristes, parmi lesquels je fus ... poil au cul ...
 
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Réactions: PATOCHMAN
Ma meilleure lecture c'était "Le seigneur des anneau", superbe …

En ce moment je lit "La citadelle des ombres" de Robin Hobb. C'est le même genre que "Le seigneur des anneau", j'adore …

C'est une longue histoire, il faut en vouloir, 13 tomes regroupés en 4 volumes.
 
En ce moment je lit "La citadelle des ombres" de Robin Hobb. C'est le même genre que "Le seigneur des anneau", j'adore …

Excellent choix. Personnages attachants, bonnes intrigues, 13 tomes, mais arrivé à la fin, on regrette qu'il n'y en ai pas plus.
Du bon fantastique.

Sinon du même auteur, la série des "Aventurier de la mer"

Je cite : "Cette histoire se déroule dans le même univers que celui de L'Assassin royal (on y retrouve d'ailleurs l'un des personnages de L'Apprenti Assassin, même si on ne le découvre que dans la troisième trilogie). Chronologiquement, elle se situe entre le premier et le deuxième cycle de L'Assassin royal. Il est préférable de la lire avant le deuxième cycle de L'Apprenti Assassin car une partie de l'intrigue des Aventuriers de la Mer y est dévoilée." (cf wikipedia)

Vraiment bien :up:

--Usurp--
 
Un petit post semi-littéraire sur la cyber-débilité.

J'ai passé commande hier sur un site connu du prochain livre de Jean Échenoz [pour moi l'un des plus beaux stylistes vivants]. Les liens commerciaux automatiquement affichés étaient dirigés vers une marque à trois bandes, une gamme de produits "pour nous les hommes" et un site de produits pour sportif en chambre (façon cyclo-machin).
Pourquoi ? Simplement parce que le titre est : Courir [au vu des premières pages, il doit s'agir d'une biographie d'Emil Zátopek]

Magie des automates.

J'ai beau faire, il n'est d'ailleurs plus possible de se débarrasser sur ledit site (idem pour d'autres) des liens commerciaux et des conseils. Plus moyen de fureter sans qu'on vous suggère quelque chose, alors que les occasions manquées sont une épice dans notre vie formatée.
 
Tiens, tombé dessus à la librairie, cette nouvelle édition de la correspondance de Rimbaud, sortie en 2007, dont l'ambition est "de nous restituer la correspondance de Rimbaud délivrée, des amputations, rectifications, mensonges, falsifications, tripatouillages, oublis et inexactitudes dont elle fut souvent, sinon continûment, l'objet dès sa première publication par Berrichon en 1899."

rimbaud_0.jpg


On y trouve aussi bien les lettres de la période littéraire que celles de la période aventurière et post-littéraire, période pendant laquelle Rimbaud renie le premier Rimbaud, le Rimbaud agité. Celui qui aimait s'enivrer, et pas seulement de mots, comme il l'écrivait en 1972 à son ami Ernest Delahaye :

Il y a bien ici un lieu de boisson que je préfère. Vive l'académie d'Absomphe*, malgré la mauvaise volonté des garçons ! C'est le plus délicat et le plus tremblant des habits, que l'ivresse par la vertu de cette sauge de glaciers, l'absomphe.
*L'absomphe est une forme argotique de l'absinthe.
 
Tiens, tombé dessus à la librairie, cette nouvelle édition de la correspondance de Rimbaud, sortie en 2007, dont l'ambition est "de nous restituer la correspondance de Rimbaud délivrée, des amputations, rectifications, mensonges, falsifications, tripatouillages, oublis et inexactitudes dont elle fut souvent, sinon continûment, l'objet dès sa première publication par Berrichon en 1899."

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On y trouve aussi bien les lettres de la période littéraire que celles de la période aventurière et post-littéraire, période pendant laquelle Rimbaud renie le premier Rimbaud, le Rimbaud agité. Celui qui aimait s'enivrer, et pas seulement de mots, comme il l'écrivait en 1972 à son ami Ernest Delahaye :

*L'absomphe est une forme argotique de l'absinthe.

Pardon mais nous sommes sur un forum public. Il ya des choses qu'on ne peut pas laisser dire même quand d'évidence certains mythes ont semble- t'il la peau si dure qu'un marteau piqueur n'en viendrait pas à bout.
Je possède le livre dont tu nous parles, et à aucun moment il n'est parlé d'un rimbaud aimant s'enivrer, encore moins se droguer. Tout juste deux ou trois pauvres phrases, nous parlant d'un adolescent qui de temps en temps se pochtronnait comme la plupart des gens de son époque. Est ce suffisant pour lire le bateau ivre, les illuminations, ou la saison à la lumière de l'absinthe, comme le sous-entendait le posteur que je m'étais empressé de corriger et à qui vraisemblablement tu sembles répondre? Pas plus que le vin n'est une grille de lecture pour lire victor hugo, le hachisch Théophile Gautier ou le café très noir balzac.

D'ailleurs , pour s'en convaincre, on lira du même auteur, -Jean-Jacques Lefrère, spécialiste éminent de la rimbaldie, l'étonnante biographie, un peu fourre-tout mais somme considérable de documents, destinée à ceux qui veulent approfondir la personnalité du poète, par le recoupement en vrac des témoignages de ceux qui l'ont côtoyé de loin comme de très près. On pense notamment à son grand ami, germain nouveau, lui même poète.

Lefevre justement tord le coup à cette réputation de bambochard mélancolique que des générations de lettrés plus ou moins avertis ont fait à Rimbaud à dessein de mieux évacuer la critique sévère que sa poésie adresse l'occident et au 'siècle des métaux'. Il n'est pas loin de dire que c'est en fait une critique 'bourgeoise' de Rimbaud. Une critique qui tend à l'évacuer par la marge.
Ce mythe précise lefevre est servi par l'invention de paul verlaine - les poètes maudits- qui projetait sa propre ivresse et sa déchéance d'alors, dans l'image lointaine et évanouie de son ancien amant.

C'est un mythe dangereux à double titre. au premier chef, parce qu'il fausse et on travestit totalement la compréhension et la vérité du poète - l'hallucination rimbaldienne n'a rien à voir avec la soulaison, ça semble entendu pour la plupart des spécialistes- mais aussi parce qu'il laisse croire à des générations d'adolescents que c'est très romantique de se camer, qu'on peut écrire de très grandes choses en étant sous l'anesthésie des narcotiques, à preuve rimbaud, baudelaire...ce qui est bien entendu totalement faux.
 
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Réactions: Aladdin Sane
Pardon mais nous sommes sur un forum public. Il ya des choses qu'on ne peut pas laisser dire même quand d'évidence certains mythes ont semble- t'il la peau si dure qu'un marteau piqueur n'en viendrait pas à bout.
Je possède le livre dont tu nous parles, et à aucun moment il n'est parlé d'un rimbaud aimant s'enivrer, encore moins se droguer. Tout juste deux ou trois pauvres phrases, nous parlant d'un adolescent qui de temps en temps se pochtronnait comme la plupart des gens de son époque. Est ce suffisant pour lire le bateau ivre, les illuminations, ou la saison à la lumière de l'absinthe, comme le sous-entendait le posteur que je m'étais empressé de corriger et à qui vraisemblablement tu sembles répondre? Pas plus que le vin n'est une grille de lecture pour lire victor hugo, le haschich Théophile Gautier ou le café très noir balzac.

C'est un mythe dangereux à double titre. au premier chef, parce qu'il fausse et on travestit totalement la compréhension et la vérité du poète - l'hallucination rimbaldienne n'a rien à voir avec la soulaison, ça semble entendu pour la plupart des spécialistes- mais aussi parce qu'il laisse croire à des générations d'adolescents que c'est très romantique de se camer, qu'on peut écrire de très grandes choses en étant sous l'anesthésie des narcotiques, à preuve rimbaud, baudelaire...ce qui est bien entendu totalement faux.

@l'écrieur:
VBulletin a dit:
Vous devriez donner des points disco à d'autres avant d'en offrir de nouveau à l'écrieur.

@ventriloque: Ah....
haschich, le s se balade.

Mais quand t'es malade, c'est hachisch.

À tes souhaits.


J'allais oublier.

NOOON.
Quelqu'un pourrait-il m'aider?
Je ne suis qu'un pauvre adolescent,
je vais me camer pour trouver l'inspiration,

et faire comme De Nerval,
me suicider.
Le cachet, j'avale.

Je vais me calmer pour trouver la respiration,
et me faire un alibi décent.
Quelqu'un pourrait-il m'aider?









un peu cliché?
 
Bon, ben moi je vais me pochtronner pour de vrai à la verte... pas besoin d'alibi pour boutonneux et l'inspiration, ben à cette heure-ci j'en ai plus vraiment l'utilité...
Rien à foutre de savoir si ce connard de Raimbaud carburait à l'absinthe, au Margnat® village ou au Fanta® orange...:zen:
 
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Réactions: la(n)guille
Comme je l'ai déjà indiqué dans un post précédant, je lis que par "triade".

Je lis trois livres en simultané, choisis pour l'intérêt probable d'une lecture triangulaire.

Parfois cette "méthode" ne mène à rien plongeant les trois ouvrages dans l'incompréhension la plus complète, tandis qu'à d'autres moments (plus rare, je dois l'avouer :siffle::D), une véritable compréhension globale se dégage, souvent avec l'actualité...

En ce moment, le tiercé gagnant:

- DALI (Salvador), Journal d'un génie, Paris, Gallimard, 3ème édition, 2001.
- BECKER (Howard S.), Les Mondes de l'Art, Paris, Flammarion, 1er édition, 1988. (Traduction française d'Art Worlds publié par The University of California Press)
- DAGEN (Philippe), L'Art impossible: De l'utilité de la création dans le monde contemporain, Paris, Grasset, 2002.

Cette lecture triangulaire prend tout son sens, en la confrontant avec un événement actuel dans le milieu artistique dû autant par son importance intrinsèque que par la polémique qu'il a créé, à savoir l'exposition Koons à Versailles.

Dali expose les traits du génie, Becker analyse la production de toute oeuvre d'art comme une action collective tandis que Dagen formule son scepticisme face à la création contemporaine et à sa tendance au divertissement.

Ces trois "idées" s'appliquent, toutes proportions gardées, à cette exposition permettant à la fois de ne pas être dupe de la relation "argent-Pinault-Ministre-Koons" tout en relativisant les propos parfois extrêmes d'André Rouillé dans ses éditos sur le site "Paris-Art.com".
 
C'est un mythe dangereux à double titre. au premier chef, parce qu'il fausse et on travestit totalement la compréhension et la vérité du poète - l'hallucination rimbaldienne n'a rien à voir avec la soulaison, ça semble entendu pour la plupart des spécialistes- mais aussi parce qu'il laisse croire à des générations d'adolescents que c'est très romantique de se camer, qu'on peut écrire de très grandes choses en étant sous l'anesthésie des narcotiques, à preuve rimbaud, baudelaire...ce qui est bien entendu totalement faux.


Je cite Rimbaud lui-même, parlant d'absinthe. C'est qu'il ne l'aurait écrit, cette lettre ? Qu'il ait aimé, dans une période de sa jeunesse, se biturer à l'absinthe fait-il de lui un drogué ? Non point. Alors pourquoi feindre de le croire ?
D'ailleurs, qui parle de narcotiques ? On parle de haschish et d'alcool.
Encore une fois tu comprends tout de travers. T'es en monophasé, non ?
:rolleyes:
 
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Réactions: bobbynountchak
récemment :


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J'ai beaucoup aimé l'écriture : on est dans la tête du héros bloqué entre 4 murs, et on lit au rythme de ses pensées. Quand son cerveau s'emballe, on est contraint de lire plus vite ; quand il se calme un peu on peut reprendre ses esprits.
vraiment très bien fait.

Violent, sadique, sombre, schyzophrène...
Une claque, quand même.

Bobby Approved®
:D
 
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Réactions: l'écrieur