A
Anonyme
Invité
Et il est vrai que, chez Cormac, les mots ont une sorte de matérialité, qu'ils sont comme des morceaux d'acier ou des tessons de bouteille qui peuvent blesser.
Pourtant, (mais pour cela aussi), la lecture de Cormac me semble être une aventure qui mérite d'être tentée
Bien sûr, je ne te convaincrais pas malgré toi, mais, si je peux me permettre un conseil, commence peut-être par Le grand passage, le deuxième tome de la Trilogie des confins. On y trouve les mêmes thèmes que dans les plus "durs" de ses livres (ceux que LHO a cité : Suttree et Méridien de sang), on y croise les mêmes pointes acérées, mais avec comme un ton adouci, des angles moins aigus.
l'écriture de McCarthy est aussi une expérience, qui met en jeu toute une géologie en mouvement, avec des images incroyables d'une fin du monde ou d'une perte ou d'un éloignement, entre errance et solitude et avec cette façon si particulière d'utiliser le et pour créer un effet d'accumulation et de vertige dans la phrase et des dialogues quasi mutiques et aphones.
Un enfant de Dieu retrace l'histoire frustre d'un serial killer dans les Appalaches est un livre assez ravagé, mais calme.
il te permettra un passage entre la Trilogie des confins et ce livre insensé: Blood Meridian.
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