Je vois… les arcanes de cette usine paraissent assez sombres, en définitive.
Pourquoi ?
Il n'y a rien de sombre ou de particulièrement sordide avec ce groupe (et des dossiers sales, j'en ai un paquet, y compris concernant les grands groupes français). Ici, j'évoque une réalité répandue.
En France, on peut attendre un niveau minimal d'éducation et de formation, même aux faibles niveaux de qualification. Quoique j'entends dire que ça se dégrade très vite.
Sous d'autres latitudes, ce n'est pas la même chose. Le rapport au travail n'est pas le même, ainsi que le rapport à la notion de "sécurité", le rapport à la rémunération, et tout ce qui s'ensuit. Les référentiels ne sont pas les mêmes (ce qui, vu le niveau de vie et la démesure de certains inégalités, peut se comprendre). Aux postes les moins qualifiés, souvent les plus exposés aux risques (y compris sur le trajet domicile-travail-domicile), le critère ultime, c'est la taille de la liasse qu'on touche à la fin de la quinzaine, et c'est tout.
Dans d'autres circonstances, il est appréciable de pouvoir embaucher rapidement (mais légalement) un certain nombre de personnes pour répondre à un besoin urgent et précis.
D'autant que les enjeux politiques ne sont pas non plus les mêmes. En France, un groupe, une entreprise, un site, un chantier, embauche qui il veut (à nuancer aussi : certains communes fr. imposent une part de recrutement local, au moins sur les postes peu qualifiés). Ailleurs, l'implantation a souvent été possible après négociations. Ces compromis et "arrangements" locaux sont bien plus lourds qu'en France. Parmi ces compromis figure souvent l'obligation d'embaucher un certain % de main-d'œuvre locale (par "locale", j'entends à l'échelle de la zone, municipalité, ville, etc.), une ressource humaine externe sur laquelle la maîtrise des enjeux n'est pas la même, notamment en terme de formation professionnelle.
Je crois que cette situation est assez courante dans le monde. C'est un défi dont sont familiers les opérateurs à l'étranger. Rien de particulièrement sombre là-dedans. En général, à partir de 6, 8 ou 10 ans, les choses s'améliorent. C'est pourquoi il faut consacrer des efforts à l'ancrage social d'une entreprise, tisser des liens avec les organisations, les institutions (notamment de formation ou d'éducation).
Ce que je voulais dire, et ce que je défends, c'est que toute la communication n'aura qu'un effet au mieux négligeable sur les vrais enjeux de sécurité. La clé, comme souvent et partout, c'est l'éducation, la formation. Seulement voilà, c'est pas le même prix, le même "temps de cerveau disponible" qu'un joli panneau (que le soleil ne va pas tarder à blanchir de toute façon)...