Dans l'émulation, tout est bon
... ou presque.
L'émulation peut être utile et représenter une solution économique. Elle peut parfois même être absolument nécessaire (techniquement ou économiquement).
Elle permet d'utiliser un logiciel sur un système (matériel et OS) pour lequel il n'était pas prévu à l'origine, soit parce que le système d'origine a cessé d'exister ou est devenu obsolète, soit parce que le nouveau présente un intérêt suffisant par rapport à l'ancien pour justifier le changement.
Elle autorise à continuer d'utiliser des logiciels, aboutis et fonctionnels, sans devoir les réécrire. L'économie des portages ainsi réalisée représente un gain de temps et d'argent d'autant plus important que lesdits logiciels sont volumineux et difficiles à se réapproprier (notamment quand toute ou partie de l'équipe de développement a disparu).
N'importe quelle application peut tourner en émulation, pour peu que celle-ci soit suffisamment parfaite. Dans ce cas, on peut profiter de l'indépendance entre l'application et l'émulateur, et s'autoriser à changer ce dernier par un autre si le besoin s'en faisait sentir.
Malheureusement, ça n'a pas que des bons côtés. Utiliser un émulateur, c'est rajouter une couche logicielle qui a ses propres défauts, et dont la maintenance et le suivi doit être assurée séparément.
L'émulation peut aussi n'être que partielle, incomplète au regard des besoins de l'application. Il est parfois impossible qu'elle soit totale du seul fait des différences de fonctionnement entre le système émulé et le système émulant.
Enfin, l'utilisation d'un émulateur sert parfois d'excuse à de fausses économies qui peuvent coûter très cher au final.
En évitant de porter une application sur des systèmes plus récents, on peut finir par en perdre la maîtrise technique. On risque de se réveiller un matin avec un gros problème de fonctionnenment impossible à résoudre, et l'application n'est alors plus bonne qu'à être jetée à la poubelle.
Par exemple, pour une entreprise utilisant un logiciel métier sans équivalent sur le marché, c'est proprement catastrophique.
Ce ne sont là que des généralités, que je peux agrémenter d'exemples précis si tu le désires. Mais il y a de quoi écrire un bouquin, alors, pour le moment, bonne nuit :sleep: .