Eh ! Les photographes ! Vous vivez de votre passion ou vous bossez à côté ?

  • Créateur du sujet Créateur du sujet AntoineD
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j'ai bien ri passuperseb !

en passant, m'appelle pas mon bonhomme, cela ne démontre que ton mépris et ta suffisance, sois plus fin dans le genre. Note bien toutefois que je ne serais jamais dupe de ton style d'écriture. ;) Tu ne me connais pas, tu ne sais donc pas comment et surtout à qui tu t'adresses. Je ne tiens pas à tirer gloriole de quoi que ce soit ni à me faire une statue plus digne qu'elle ne l'est (je ne suis après tout qu'une raclure et déja bien prétentieux de le dire).

Mais tu as raison, ce qui est montré sur son site ne fait pas d'elle une artiste. Mais je travaille avec et rencontre assez d'artistes-plasticiens-sculpteurs-jazzmen pour savoir que la prétention ne sert à rien. Émilie est une bonne photographe au sens où la photographie ne se résume pas aux pompes de l'Art (pour l'Art ? :rolleyes: ).

quand je taffe en reportage, je reste un photographe. Quand je crée avec mes boitiers ou autres, je ne suis peut-être déjà plus un photographe, tes profs ne t'ont pas enseigné cela ? ;)

débat clos pour moi. je respecte autant mes confrères photo-journalistes locaux que les grands reporters, Avedon (pour lequel je n'ai aucune affinité) que Bernard Faucon, Depardon que M. Czermak (Dr en psychiatrie et habile photo-amateur).

il fait beau, je sors avec un Fuji S2Pro, un Holga et un minolta télémétrique, passe une bonne journée. :zen:

ps : je n'ai pas forcément mis des noms de personnes dont j'aime les photos, je ne voudrais pas que ce texte soit pris "en réduction" . salut florent. ;)
 
florentdesvosges a dit:
Cette tirade nous démontre une effarante naïveté dans la prétention, dans le genre "Moi je suis un vrai et grand artiste, mais vous ne verrez jamais mon travail".
Pour connaître d'assez prêt, et de l'intérieur, le milieu des galeries à Paris, je peux te dire qu'on en rencontre pléthore des petits artistes imbus de leur personne, persuadés d'être des authentiques génies, se vanter vainement de l'indicible originalité de leur travail alors qu'ils n'ont aucune idée de ce qui se fait, et pire, de ce qu'il s'est fait. Leur surdité à l'histoire de l'art n'a d'égal que leur posture, sans modestie, mais avec beaucoup de ridicule. Si c'est comme ça que tu comptes aborder les marchands (étape indispensable si tu veux vivre de ta pratique), cela n'augure que des portes fermées, et des grands éclats de rire.

Un dernier point : fais des efforts en orthographe, savoir « écrire avec l'image » (tu remercieras tes profs pour cette noble citation ...) ne dispense pas de savoir écrire avec des mots.

tu fais bien de decrire ça... effectivement... en fait, perso, ça fait deja longtemps que j'ai arreté de croire à ma bonne etoile... je connais mes limites et mes qualités. je ne veux nullement pretendre etre mieux ou pire que n'importe qui. je pense que tout le monde peux etre fort en idee... encore faut-il qu'elles soient bonnes...m'enfin...c'est bon. c'est clos comme l'a dit fougenne et aes... et pense bien florent, que ma pretention à travers mon medium de communication preferé est relativement nulle en comparaison à des camarade d'ecole qui sont parfois sur leur nuage... :sleep:

PS : desolé pour l'orthographe... j'ai une façon de jouer des mots sans que je m'en rende compte des fois :mouais: :heu: :D
 
C'est un symptôme classique quand on passe par là.

Je l'ai eu aussi :rose: , on s'habille comme un sac, on sort avec le fute plein de peinture et les mains crades, on fait des woa, des woué, des tu voiiiisss pour jouer à l'artiste.

Ça se tasse sur 5 ans, au fil des écrémages des passages et des diplômes.

À la sortie, on tombe par terre, on se rend compte qu'on est une petite merde et que le monde ne nous attend pas, et ce n'est qu'à ce moment-là que ta route commence, si tu as le courage d'y aller.

Avant tu n'es rien, juste une petite fiente assistée de partout, qui ne tient debout que par les béquilles et les soutènements de l'école.
 
superseb a dit:
je connais mes limites et mes qualités.

j'ai vu sur ta fiche MacGé que tu étais né en 80, t'as donc guère plus de 25 ans (j'ai calculé de tête, oué).

Tu trouves pas que c'est un peu tôt pour prétendre "connaître" ses limites et/ou qualité ?

Moi là tout de suite, à 22 ans, j'en suis à éprouver/chercher celle-ci et reste persuadé que même le jour de ma mort, j'en saurai pas suffisamment pour savoir qui j'étais...

Scarab l'a dit ici ou par mp – je sais plus – : rien ne sert de chercher à être bon ou même photographe, il faut d'abord "être". C'est con à dire, "être soi-même" mais, quand on y pense... c'est tout un programme.



Alors soyons humbles le plus souvent possible (pas tout le temps, sinon on s'emmerde ;) on a bien le droit de frimer un peu des fois :D ).
 
en lisant attentivement mes messages tu verras que :
1/ j'ai déclaré ne pas souhaiter me vendre en tant que photograhe
et que :
2/ cela ne m'empèche pas de vendre tout le reste : c.a.d le matos,
des travaux graphiques divers et variés , ma puissance créative en tant que designer volume dans le cartonnage etc.
Il existent des outils sur ce forum qui permettent de suivre tous les messages des abonnés !
J'ai pas envie de me répéter camarade.
Trés érotique cette image d'asperge déturgescente après accouplement avec un oeuf...
Ce qui sous entend une sexualité polymorphe (y-a-t'il un psy sur ce forum histoire de faire une petite analyse de cette image?)
A+
 
patrick jean-jacques a dit:
J'ai pas envie de me répéter camarade.


Merci de ta "réponse" ;)

Je t'avais très bien lu, puisque c'est le post dont tu parles que je cite pour poser ma question ;)

J'en déduis donc qu'il ny a pas de réponse, ou que le question n'est pas claire... pas grâve.


Bonne continuation :zen:
 
alan.a a dit:
C'est un symptôme classique quand on passe par là.

Je l'ai eu aussi :rose: , on s'habille comme un sac, on sort avec le fute plein de peinture et les mains crades, on fait des woa, des woué, des tu voiiiisss pour jouer à l'artiste.

Ça se tasse sur 5 ans, au fil des écrémages des passages et des diplômes.

À la sortie, on tombe par terre, on se rend compte qu'on est une petite merde et que le monde ne nous attend pas, et ce n'est qu'à ce moment-là que ta route commence, si tu as le courage d'y aller.

Avant tu n'es rien, juste une petite fiente assistée de partout, qui ne tient debout que par les béquilles et les soutènements de l'école.

ça ça fait pas loin de deux ans que je sais que je suis pas grand chose...
 
AntoineD a dit:
Moi là tout de suite, à 22 ans, j'en suis à éprouver/chercher celle-ci et reste persuadé que même le jour de ma mort, j'en saurai pas suffisamment pour savoir qui j'étais...

oui evidement que plus tard si la passion me tiens toujours, j'aurai evoulué ou régréssé...mais ça fait plus de 7 ans que j'ai cherché une definition de ma photographie. de mes preferences. de mes capacités à aller au bouts de celles-ci.... et j'en suis aujourd'hui à me dire que je suis pas encore culotté. pas encore claire dans la presentation des mes projets (quoi que... la derniere fois que j'ai montré mon boulot, ma prof qui etait à mes coté, m'a dit que c'etait efficace...ok...) mais là aujourd'hui je sais à peu près vers quoi je vais. et c'est deja mieux qu'il y a 2 ans par exemple.

AntoineD a dit:
Alors soyons humbles le plus souvent possible (pas tout le temps, sinon on s'emmerde ;) on a bien le droit de frimer un peu des fois
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]).

c'est très rigolo...hi hi hi... mais c'est pas mon genre de frimer, je suis petite nature et me plains toujours... :D
 
florentdesvosges a dit:
Cette tirade nous démontre une effarante naïveté dans la prétention, dans le genre "Moi je suis un vrai et grand artiste, mais vous ne verrez jamais mon travail".
Pour connaître d'assez prêt, et de l'intérieur, le milieu des galeries à Paris, je peux te dire qu'on en rencontre pléthore des petits artistes imbus de leur personne, persuadés d'être des authentiques génies, se vanter vainement de l'indicible originalité de leur travail alors qu'ils n'ont aucune idée de ce qui se fait, et pire, de ce qu'il s'est fait. Leur surdité à l'histoire de l'art n'a d'égal que leur posture, sans modestie, mais avec beaucoup de ridicule. Si c'est comme ça que tu comptes aborder les marchands (étape indispensable si tu veux vivre de ta pratique), cela n'augure que des portes fermées, et des grands éclats de rire.

Un dernier point : fais des efforts en orthographe, savoir « écrire avec l'image » (tu remercieras tes profs pour cette noble citation ...) ne dispense pas de savoir écrire avec des mots.

j'avais complement oublier de rajouter que tu repondais à un malentendant...
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Pour revenir au sujet, voici en quelques grands traits mon parcours :

CE3P à Ivry. Je ne sais pas comment cela se passe aujourd'hui, mais à l'époque il était possible de rentrer directement en deuxième année en fonction de son niveau photographique. Donc, deuxième année, assez assidu, et troisième année, hum, moins. Dans le même temps, assistant dans une agence spécialisée dans l'illustration médicale. C'était étrange de photographier des maquettes d'oreille interne ou autres bouts d'os... ;)

Recruté via l'école par la FNAC (Alem ;)) de la grande époque. Assez génial vu qu'au rayon photo il y avait parmi mes collègues un Prix de Rome, un mec qui exposait à l'espace Canon pas loin du Forum, un autre chez "Creatis" et un quatrième dont les bouquins se vendaient l'étage du dessous. C'était l'époque à laquelle les vendeurs photos étaient des photographes, tous... Donc taf d'été génial à discuter photo, emprunter des boîtiers, les essayer et choisir celui qui convient, utiliser des objos hors de prix, avoir des prix sur tout... :)

Service militaire (eh oui, ca existait encore) dans un service photo. Un an à tirer des images du Liban et du Tchad sur un Devere gros comme un camion, tout electrique, et avec machine sec à sec top niveau rien que pour ma pomme. Films aériens 20 x 20 cm par rouleaux de plusieurs kgs, des Blads plein les armoires, une réserve de papier à faire mourir les plus gros labos de la place : la patrie chouchoute ses défenseurs...

Retour à la FNAC mais en CDI et à mi-temps : ca laissait de l'espace pour bosser à côté.

Et puis un jour, marre. De retour d'un voyage je me dis qu'il est un danger plus fort que tout : le temps qui passe et l'habitude du métro boulot dodo (même si ce n'était pas vraiment ca :D) qui pompe l'energie. Alors on appelle la sister, on lui file les clés en lui disant que tout ce qu'il y a dans l'appart' est à vendre, qu'il serait sympa qu'elle s'en occupe et zou, 72 heures après le cul dans un avion avec juste un sac photo et une valise de jeans. Destination : la Martinique.

Quelques temps de galère inévitables vu que je ne connaissais personne sur place : mon choix avait été dicté par le fait qu'il s'agissait d'un département francais et que s'y installer était aussi "facile" (en gros :D) que de passer de la Lozère au Cantal. Puis taf pour une société d'édition qui travaillait pour l'office du tourisme. Le pied : je passais d'hélicos à des catamarans sublimes pour illustrer des plaquettes, magazines et affiches touristiques. Trois années de délire absolu !

Soudain, l'envie de voler de mes propres ailes. Indépendant donc, mais avec un coussin : continuer de travailler en indépendant pour cette société d'édition m'apportait un roulement confortable. De fil en aiguille pas mal de taf pour les agences de pub et des groupes tels que Gallimard, Ouest-france...

DocEvil, avec qui je papote régulièrement sur ichat m'a dit un jour que je confondais tranquilité et immobilisme. Ce doit être vrai puisque, alors que j'avais atteint ce que je cherchais, à savoir une vie cool, dans une maison super sous les cocotiers et avec les pieds dans la mer des Caraibes, j'ai décidé que je n'avais pas, mais vraiment pas envie d'attendre la retraite sur un bout de caillou. Et la Martinique avait beaucoup changée, en mal.

Après un passage par le Canada qui acheva de me convaincre qu'un continent a du bon, retour dans la métropole où je traine depuis quelques années, essayant de faire ce qui me plait le plus : la photographie industrielle et d'illustration et la rédaction d'articles pour des revues professionnelles. On dira que cela me suffit pour vivre, principalement depuis deux ans.

Si je devais donner un conseil basé sur mon expérience, je dirais qu'un photographe doit être un bon commercial (hélas, je pèche un peu de ce côté là), sachant se fondre dans le milieu qui l'emploie (ce qui est parfois loin d'être évident), capable d'avoir une vie sociale multiple (passer dans la foulée de la cantine d'une fabrique de ciment dans laquelle on fait des photos à un cocktail huppé dans lequel on va nouer des contacts fait aussi partie du boulot) et avoir de la chance (ou savoir la trouver).

Voilà. Comme je l'ai dit dans un autre post c'est évidemment un peu plus compliqué que ca, mais le principal y est ;).
 
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Réactions: AntoineD
fort intéréssant ce thread ;) bon et bien moi, j'ai commencé à être dans la photo de pub, nature mortes et moi j'avais envie de photographié des natures vivantes :D donc je me suis tourné vers le portrait, et la mode.
défilés à la cour carré du louvre, paco rabanne, gauthier et les autres...Des books pour des jeunes mannequins et des comédiens, puis ma passion pour la musique, étant batteur :D j'ai rejoint ce monde que je ne quitte plus depuis 1997...je travaille pour toutes sortes de revues spécialisés ou pas en france et à l'étranger.
Je précise que c'est toujours très dur d'en vivre décemment et c'est un combat quotidien pour trouver des commandes, malgré ça j'ai toujours la passion et j'adore ce job :love:
 
je rajouterais que j'ai également bossé 2ans à la fnac au rayon photo :D et je vendais les macs avec aussi :D
 
Quand je relis ce thread, je me dis que j'ai bien fait de poser la question !

Tout ceci est très intéressant... Je vais faire un lien depuis mes sites, je pense. ;)

Et il est reste encore bien des réponses à lire !

En tout cas, dès que je vis enfin de l'image, je reviens ici, promis... :siffle: :D