Il faut donner aux écuries de quoi travailler sur des technologies pouvant avoir des retombées sur les véhicules de série, sinon c'est la mort de la F1. Il y a le KERS, mais c'est encore insuffisant.
Ben, c'est pas avec le "moteur unique" qu'on va y arriver ! La motorisation de nos voitures de tous les jours doit plus à la F1 et à quelques autres formules admettant des prototypes, comme l'endurance, qu'à toutes autres formules !
En 1950 (année de création de la F1), pour avoir 75 ch sous le capot, dans un moteur utilisable sur route, il fallait un six cylindres de 3 litres consommant 12 à 15 litres aux cent Km, sinon plus*. Aujourd'hui, on obtient la même chose avec un moteur quasiment trois fois plus petit, consommant quasiment quatre fois moins, nécessitant un entretien bien moins fréquent (plus de vis platinées à changer tous les 10000 Km, plus de réglage de carburation, ni de distribution, et j'en passe …

, et polluant énormément moins (moins de rejets, et ceux qui restent moins nocifs).
Tous ces progrès sont en très grande partie dus aux budgets R&D des constructeurs mettant leurs moteurs en compétition, et c'est ça, que le fait que les deux dirigeants
anglais de la F1 refilent la poule aux œufs d'or à un unique fabricant de moteurs
anglais, qui ne travaille
que pour la compétition,
et dont les recherches n'ont aucune retombée sur la série, va tuer ! À ce stade, pour que nos voitures de tous les jours puissent bénéficier des progrès (limités, vu qu'il n'y aura plus de concurrence, pas de raison de se casser le tronc) en matière de moteurs, il faudra soit attendre que les brevets de Cosworth tombent dans le domaine public, soit payer nos voitures bien plus cher en raison des licences de Cosworth !
Bon heureusement, ils n'ont pas encore posé les yeux sur l'endurance !
(*) Si si, regardez mieux, c'est le moteur de la Citroën 15/6 !