Ben franchement, quand un fabricant quel qu'il soit, est fournisseur unique, son image ne gagne rien, ou presque rien. Or tout l'intérêt de ce genre de discipline, c'est justement de se construire une image de n°1, d'innovation, de combattant.
Vu ce que coûte l'entretien d'un service haute compétition, avec tout le matériel (machines et moules spéciaux, etc...), et le personnel impliqué (ingénieurs, techniciens, transporteurs, etc...) qui va devoir fournir environ 10.000 pneus spéciaux (lire hors de prix) par an, on comprend qu'il y ait besoin que çà rapporte.
Ce qui est paradoxal, c'est que Bridgestone et Michelin bénéficiaient ensemble, de leur compétition. Je veux dire par là que les retombées pour ses deux marques comblaient le coût du service haute compétition, quand ils étaient confrontés. Alors que lorsque Bridgestone s'est retrouvé seul, certes celà lui a couté peut être moins cher, mais comme les retombées ont été nulles, finalement, au lieu de gagner de l'argent, ils en ont perdu.
Enfin, zut, c'est pourtant une évidence économique acceptée par tous ! Pour aller de l'avant et réduire les coûts, il n'y a pas mieux que la concurrence.
Alors Mossieur Todt, puisque vous venez d'être "élu" (moi j'aurais dit nommé), essayez d'envisager le retour à la concurrence sur les pneus. Vous avez peur que le budget explose ? C'est bien simple, chaque fabricant devra vendre ses pneus x dollars/euros maximum à ses partenaires. Au fabricant de se débrouiller pour tenir dans l'enveloppe prévue, quitte à y perdre ses propres deniers, ce sera à lui de mesurer jusqu'où il peut aller.