Identiques, non... proches certainement, mais pas identiques et c'est pourquoi effectivement quand on enregistre depuis Illustrator, il met souvent 2 fichiers dans la même "boîte", avec un des 2 au "premier plan" et l'autre sous-jacent...Les fichiers .ai et .pdf sont très proche, voire identiques (en fait on met les 2 dans la même capsule), quand on "enregistre" un fichier dans Ai :
- un fichier .ai peut être "compatible PDF", et utilisé (au moins pour la lecture/impression) avec n'importe quel logiciel lecteur de PDF, à commencer par le plus répandu : Adobe Reader.
... mais un fichier .AI pur, c'est à dire créé depuis Illustrator sans cocher l'option "compatible PDF", ne contient QUE des données Illustrator, n'est reconnu et utilisable QUE par Illustrator et ne peut être rouvert QUE dans Illustrator...
... et effectivement, si on coche l'option "compatible PDF", alors le fichier .AI devient un fichier "bi-composants" contenant à la fois :
- les données AI, utilisables par Illustrator, au "premier plan"
- et la même chose en PDF, en "arrière plan" utilisable notamment par InDesign quand on importe le .AI dans InDesign.
Donc, en fait, chaque logiciel qui va utiliser le fichier .AI choisit de prendre la composante qu'il sait ouvrir/utiliser : Illustrator travaillera avec la composante AI, et InDesign utilisera la composante PDF.
Là aussi, c'est un fichier bi-composant :- un fichier .pdf peut "Conserver les fonctions d'éditions d'Illustrator", et peut donc être réutilisé dans Ai à l'identique d'un fichier .ai
- un PDF au "premier plan", utilisable par tout logiciel lisant les PDF,
- et un AI en "arrière plan" lisible par Illustrator, au cas où on voudrait rouvrir le truc dans illustrator.
Et l'EPS est aussi un fichier "bi-composant" :
- un EPS au "premier plan", utilisable par tout logiciel lisant les EPS,
- et un AI en "arrière plan" lisible par Illustrator, au cas où on voudrait rouvrir le truc dans illustrator.
Et dans les 2 cas, le fichier .AI sous-jacent intègre bien-sûr une notion de version de logiciel...
Et bien-sûr, cet enregistrement de 2 composants alourdit le fichier généré ! Ce qui veut dire que pour travailler en plusieurs sessions sur un fichier Illustrator enregistré en .AI et destiné à être finalement importé dans InDesign, il n'est pas nécessaire de cocher l'option "compatible PDF" à chaque enregistrement, il suffira de la cocher au dernier enregistrement du fichier finalisé, pour qu'il soit finalement importable dans InDesign...
... de la même manière, il n'est pas nécessaire de conserver les fonctions d'éditions d'un PDF enregistré depuis Illustrator si il n'y a plus besoin de le retoucher : ça permet de se débarrasser de la composante .AI et d'alléger le fichier.
Oui, car les PDF exportés de InDesign ou Xpress sont "mono-composants" et ne contiennent que des données PDF...Ce qui n'est pas du tout le cas avec un PDF "exporté" depuis InDesign, XPress, Word, etc. qui n'est pas éditable par l'application d'origine.
... dans XPress, c'est un peu normal car l'exportation est en fait une "distillation" automatique, faite par un logiciel non-Adobe équivalent au distiller à partir d'un fichier PostScript généré directement par XPress : donc ça reste très proche d'un PDF distillé, avec les mêmes limitations dues au passage par le stade fichier PostScript...
... mais dans InDesign le PDF est généré directement par l'application à l'aide d'une "PDF library" intégrée à l'application, comme (ou à peu près comme) dans Illustrator... et donc rien n'interdirait à Adobe de faire en sorte que InDesign fonctionne comme Illustrator et exporte/enregistre des fichiers bi-composants !!! imagine : les fichiers .indd pourraient s'ouvrir dans Acrobat Reader, et les PDF exportés pourraient être rouverts directement dans InDesign... ça serait peut-être pas mal !!!
Parceque si il faut faire des modifs, il faut retourner dans Illustrator, modifier et mettre à jour (contrairement à InDesign, dans XPress, du moins jusqu'à la 7 incluse, la mise à jour n'est pas automatique au retour de l'application de modification...), et puis le texte dans Illustrator, c'est gavant... surtout quand ça a été créé par une brèle... et puis sur des séries de, par exemple, 30 cartes de visite c'est le bazar de devoir gérer autant de fichiers Illu qu'il y a de noms (et encore pire quand des cartes sont groupées dans le même fichier Illu) et c'est ch#@& de devoir importer les 30 fichiers Illustrator dans 30 pages XPress, et de devoir ouvrir chacun de ces fichiers pour faire les inévitables modifications/corrections ultérieures...Pourquoi ne les importes tu pas directement dans un bloc image plutôt que de tout refaire ???
À l'usage, j'ai aussi trouvé que c'est plus pratique et plus rapide de refaire dans XPress ou ID pour avoir la base de la carte sur une maquette de page et chaque déclinaison de carte dans sa page : en général globalement on gagne son temps à gérer UN fichier XPress ou InDesign de 30 pages pour 30 cartes, même si on perd un peu de temps à refaire la maquette, on gagne ensuite beaucoup de temps sur le reste du travail...
Genre par exemple :
- le logo... : au départ, le bricolo qui a fait le logo l'a fait en quadri... parcequ'il ne sait pas gérer les tons directs*... ou il a pris par erreur la version quadri au lieu de la version "2 pantones", mais l'impression est en 2 couleurs... ou le client change un peu son logo au dernier moment... dans ces 2 cas il faut corriger chaque logo sur chacun des 30 fichiers Illustrator, ou copier/coller, c'est à dire en modifier un, copier, et coller ensuite dans les 29 autres fichiers... donc dans les 2 cas, il faut ouvrir les 30 fichiers un par un !!!
alors que dans XPress ou ID, comme le logo est dans la maquette, on modifie le logo dans Illu, on le met à jour dans XPress (ça se fait automatiquement dans ID), et les 30 pages liées à la maquette ont automatiquement le bon logo...
- ou le texte : le client demande d'augmenter le corps des noms de 1 point... facile dans XPress/InDesign (tu modifies la maquette ou la feuille de style), pénible dans Illus (tu modifies chaque fichier un par un...)
et quand tu as tout modifié, il trouve que finalement c'est trop gros, alors il faut réduire de 1/2 point, et mettre en gras... on recommence tout !!!
* ne ris pas !!! il est de plus en plus difficile d'avoir des travaux réalisés correctement en 2 tons directs ou noir + pantone...
les travaux en noir, ça va à peut près, il "suffit" que tout soit noir-blanc-gris à l'écran... ça tout le monde y arrive à peu près... et même si il y a un peu de couleurs, de toute façon au final, l'imprimeur envoie en "composite gris" et ça roule...
les travaux en couleurs, ca va à peu près aussi, il "suffit" que l'imprimeur clique sur l'option "tout en quadri", et "séparation", et le RIP se débrouille avec les RVB, les tons directs, le CMJN (et les surimpr, les défonces et le noir en quadri pour les plus modernes)...
mais en 2 couleurs, c'est la cata !!! on se ramasse du grand n'importe quoi !!!
Ah, à l'écran, il n'y a pas de problème : c'est noir et rouge...
... mais au flashage en séparation tu as souvent largement plus de 2 films qui sortent... c'est genre cyan + magenta + jaune + noir (issus d'objets en quadri ou en RVB ou en Pantone avec option quadri) + Rouge + Rouge032 + Red 032 C + Red 032 CV + + + +...
... et j'exagère à peine : j'ai eu réellement des docs (fait par des pros) qui m'ont sortis 6 films pour une impression en 2 couleurs Pantone, ou 4 films pour une impression en noir + une couleur Pantone