Depuis l'invention du satellite, j'ai cessé de croire qu'une longue carrière de cartographe s'offrait à moi : j'avais des lacunes évidentes sur la précision des golfes, des profondeurs marines et des détroits.
Bien sur, il y avait l'aspect 3 D de la mappemonde du petit matin, mais le corail n'est pas une référence : le monde est vaste et les barrières organiques ne sont que des murs qui semblent morts et sur lesquels viennent se briser les vagues. Mon pylone ne devait pas se cantonner à éviter que le salin n'envahisse le macadam.
pour tout dire, ma carte de l'Amérique du Sud aurait pu sans souci être confondue avec celle de Madagascar.
Fort de cette déception, j'ai cessé l'onanisme cartographique actif. J'ai découvert Pollock et depuis tout va mieux.