Intérêt à imprimer en offset ou non ? (+ question technique)

Je suis d'accord avec toi Claude72. Mais il ne faut pas perdre de vue que l'impression sur document n'est pas destiné à une élite. Beaucoup de clients n'ont pas les compétences et l'expérience des graphistes.
Euh..., ça je connais bien !!! c'est aussi mon quotidien !!! :siffle:

...puisque je fais le pré-presse dans une petite imprimerie... et en plus avec du vieux matos qui m'amène quelques problèmes supplémentaires pas piqués des hannetons... et que j'accepte les fichiers natifs ID et XPress... (et même les fichiers Publisher... mais faut pas qu'ils reviennent trop souvent quand-même !)

Mais malgré ça, JAMAIS Ô grand jamais je n'ai demandé à un client de me fournir des fichiers tout en pixels et encore moins des JPEG !!!

... bien au contraire, quand ils veulent m'en donner je leur explique que ce n'est pas ce qu'il faut et qu'il vaudrait mieux utiliser une autre solution, vectorielle, et donc de meilleure qualité... genre le fichier natif sous Publisher, ou le fichier Word, ou un PDF...
... ou (pour les brèles qui font de la mise en page sous Photoshop) le fichier .PSD original non-aplati pour pouvoir le retravailler et avoir les textes en vectoriel, le noir en noir seul et gérer les défonces et les surimpressions (je pense aussi à mes conducteurs, et je leur évite le plus possible d'avoir à se taper du noir quadri !)

... et quand vraiment ce n'est pas possible d'avoir du vecto, j'essaye d'avoir au moins des fichiers non dégradés par une compression mal utilisée... et donc je ne prends du JPEG que en dernier recours et la mort dans l'âme, quand le client a déjà tout merdé jusqu'au bout et qu'il n'y a pas d'autre fichier disponible.



P.S : je te trouve quand même un peu virulent à notre égard même si je comprends ta réaction ;-)
Ce qui me fait réagir de la sorte, c'est que tu demandes le JPEG en premier, en le présentant comme la meilleure solution, et le TIFF en 2e, mais en demandant du TIFF JPEG qui est aussi pourri !!!...

• d'abord parceque même si je comprends très bien que ce n'est pas facile avec tous les clients, ce n'est pas une raison pour privilégier les fichiers les plus mauvais... tu pourrais au moins demander :
- en 1er du PDF, parceque c'est le meilleur format qui permet la meilleure qualité
(et puis c'est devenu le standard, donc ce n'est pas une demande aberrante qui risquerait de faire fuir les clients)
- en 2e du PSD non-aplati... ce n'est pas l'idéal, mais si c'est bien traité par l'imprimeur ça fait du travail de qualité correcte,
- et puis ensuite des formats à pixels, TIFF non-compressé ou compressé LZW d'abord, et JPEG en dernier, dernier, dernier ! et en précisant bien que les fichiers pixellisés ne sont pas aussi performants et adaptés au Print et que l'impression sera de moins bonne qualité, d'autant moins bonne qualité que le JPEG est plus compressé, et en insistant (en y mettant les formes, quand-même) sur le fait que c'est plus du dépannage pour brèles qui ne savent pas faire de la PAO qu'une véritable méthode pour préparer de fichiers de Print !

• ensuite parceque aujourd'hui ce n'est déjà pas facile de faire comprendre aux clients que le travail ne se fait pas en JPEG avec Word ou Paint, et que pour le Print il faut bosser en vectoriel et avec des logiciels adaptés et en sachant un peu faire le travail...
... mais ça devient carrément impossible et intenable quand des imprimeries on-line "légitiment" le merdouillage de mauvaise qualité en JPEG en le faisant passer, dans l'esprit des clients qui n'y connaissent rien, pour la façon normale, standard, et même optimale, de préparer des fichiers pour le Print !!!

Le client qui n'y comprend déjà pas grand-chose, ne comprend alors pas du tout pourquoi moi je ne veux pas de JPEG alors que d'autres imprimeurs le demandent en priorité et que ça ne leur pose aucun problème...
(en fait ils ne comprennent pas non plus que le JPEG ne pose pas de problème à l'impression, mais que c'est simplement et seulement de la merde ! et que c'est seulement pour cette raison que je n'en veux pas)

... et au final on en arrive à perdre des clients parcequ'on leur propose de leur faire un travail de qualité simplement normale !!!
 
Merci Claude pour toutes ses infos.
Ça fait du bien de "réviser" et d'en apprendre autant.
Une petite anecdote, quand tu parles des imprimeries on-line : j'ai réalisé une illustration type Andy Warhol pour des amis qui se marient. Le but était de l'imprimer en grand format pour ensuite en faire un puzzle. Bien évidement, on est passé par un imprimeur on-line (c'est une demande spécifique). J'ai envoyé un PDF parce que l'illustration était tout en vecteur.
Il m'a demandé un JPG…
J'ai failli me payer leur tête =)
 
Mince ! Comme je vois comme on rame pour obtenir un logo vectoriel de la part des clients qui s'obstinent à nous les envoyer en jpg, en gif ou pire incrustés dans word ou excel voire powerpoint…
Et il existerait des *** pour demander du jpg à qqun qui leur a filé un fichier vecto !
Mais où va le monde ?

Pour répondre à Claude72, je me méfie aussi du PDF maintenant, depuis que des gens équipés de scans merdiques m'envoient pour modèle un superbe PDF, qui n'est au final qu'un de leur imprimés, scanné de traviole et pas recadré, en RVB détruit pas une compression jpg, le tout incrusté dans un fichier PDF.
Dans ce cas je préfère encore le logo jpg rvb de leur site internet…
Pour le redessiner intégralement en vecto.

.pdf n'est plus une garantie.
 
.pdf n'est plus une garantie.
Ben non... le PDF n'est qu'une "boîte", dans laquelle on met ce qu'on veut...

... et comme il est devenu LE format d'échange le plus pratique qui s'impose partout, ben effectivement certains scanners permettent de sortir le scann direct en PDF... mais dans l'absolu ce n'est qu'une image JPEG intégrée dans un "emballage" PDF !!!


(mais souviens-toi, à l'époque de l'omniprésence de l'EPS, quand on demandait un logo Illustrator à un bricolo qui ne comprenait rien, il était déjà fréquent de recevoir un EPS Illustrator qui ne contenait qu'un JPEG incorporé !!! :mad: et maintenant que le PDF a remplacé l'EPS, en fait seul le format du fichier a changé, mais les brèles sont restées les mêmes !!! )



Mais où va le monde ?
Vers une pixellisation systématique et une baisse générale de la qualité... dues à la tendance moderne du "faites le vous-même" (et un humoriste un peu connu ajoute "et faites-le mal" :siffle::D)

Mais ce mode de "travail" tout en pixels n'est quand-même pas vraiment nouveau ! par exemple ça fait déjà quelques versions (donc quelques années) que les RIP Harlequin (et d'autres aussi) acceptent les fichiers JPEG et TIFF en entrée directe ! donc il n'y a même pas besoin d'importer les pages fournies en JPEG ou en TIFF dans un doc XPress ou InDesign pour le flashage : il suffit simplement de jeter le paquet de pages en JPEG dans le hot-folder-qui-va-bien du RIP, qui sépare et rastérise tout ça à la trame demandée, et ensuite le logiciel d'imposition se charge d'imposer tous les rasters ET aussi de rajouter tous les repères de coupe, de pages et de bords-perdus dont l'imprimeur a besoin...
Donc, au final, flasher un 32 pages à partir de 32 fichiers JPEG est aussi simple que de flasher un bon PDF vectoriel : on jette dans le RIP, et ça se démerde tout seul...


Et c'est même plus simple, car les JPEG sont des fichiers absolument figés, puisque tout est pixellisé, donc le flashage est facile et rapide...
... et ne risque pas de générer d'erreurs :
• pas d'erreur de description de la page, ni de risque d'éléments qui disparaissent puisque tout est déjà pixellisé,
• pas de risque de mauvaise interprétation d'un ordre vectoriel, puisqu'il n'y a pas de vectoriel,
• pas de risque de ralentissement ni de plantage du RIP à cause de pages hyper-complexes contenant trop de calques, trop de vecteurs, trop de point d'ancrage, trop d'effets, etc. puisque quelle que soit la complexité du design, une page A4 quadri à 300 ppi pèse toujours environ 30-33 Mo, ce qui est de la rigolade pour un RIP moderne...
• pas de problèmes avec les polices de caractères, puisqu'il n'y en a pas...
• comme il n'y a pas de risque d'erreurs, alors il n'y a pas besoin d'avoir des opérateurs pré-presse expérimentés et performants, il suffit d'un chimpanzé presse-bouton hâtivement formé et sous-payé,
• le JPEG est un format qui n'évolue pas... donc pas besoin de mise à jour du RIP à chaque fois qu'Adobe sort une nouvelle norme
(et pas non plus besoin de formation supplémentaire pour mettre à jour les opérateurs pré-presse à chaque nouvelle version de RIP),
• et il n'y a même pas besoin d'avoir des ordinateurs ni des logiciels pour la PAO (et les chères mises à jour qui vont avec), puisque les JPEG ne sont pas retouchables et sont donc flashés tels-quels...

... bref, ça réduit les coûts de production de façon significative, et donc au final pour l'imprimeur c'est tout bénéfice... alors il est facilement compréhensible que certains imprimeurs peu regardants sur la qualité se laissent tenter par cette méthode !!!
 
Ah oui, ça explique pas mal, en effet.
Je n'avais pas vu ça sous cet angle.
Je n'ai pas encore l'esprit d'un actionnaire.

Il est vrai qu'en 15 ans les fichiers vecto et mise en page se sont considérablement compliqués et alourdis du fait des diverses options, calques, joujoux à ombres et compagnie, et du fait de tailles de disques durs et de vitesses de transferts effarantes.

Penser aujourd'hui qu'une mise en page pixel peut se réveler moins lourde que la même en vecteur et polices paraît presque naturel. Et j'avoue que je reçois parfois des fichiers 100 % illustrator desquels j'ai un mal fou à me dépêtrer tellement il y a d'options nouvelles utilisées dedans.

Enfin, pour revenir aux sujets de départ, le passage par une imprimeur online est-il une obligation "contractuelle" ou est-ce juste par simplicité et ne pas avoir à chercher un imprimeur "en dur" dans les environs ?
 
Claude, quel beau remontage de bretelle, ça fait plaisir !

Faut éviter tous ces sites internet qui envoient tes fichier en Roumanie ou en Italie, Belgique, Espagne, Hollande, etc. Bref partout où c'est moins cher qu'en France. La plupart des sites d'impression en ligne sont gérées par des sociétés qui n'ont jamais vu la queue d'une presse Offset :D

Même pour du numérique, y'en a partout maintenant. Par contre pour les tirages photo en petit format, c'est vrai que c'est galère pour avoir un truc de qualité et même moi j'avoue :)rose:), je passe par internet.
 
Mais pour le tirage photo, on est typiquement dans une technologie RVB et pixel.
C'est un autre métier, relativement récent.
Donc la logique est un peu différente aussi.
 
3° accessoirement, ça évite aussi à l'imprimeur de stresser quand il ouvre le PDF et que l'Aperçu des séparations de ce con d'AcrobatPro présente quand-même quatre plaques quadri alors qu'il n'y a strictement rien en quadri dans le PDF

Pas si con l'Acrobat parce-que tu oublies juste un détail : contrairement à (presque) tous les autres formats de fichiers* le PDF peut contenir des éléments de mode colorimétrique différents.

Donc ce qu'il affiche c'est un "aperçu" de la sortie (d'où le nom) en fonction du profil d'intention de sortie (output intent), ou a défaut en fonction du profil de travail, et non pas le fichier tel qu'il est.

Dans cette même fenêtre se trouve "l'inspecteur de l'objet", c'est lui qui décrit le mode colorimétrique (parmi d'autres renseignements) utilisé par l'objet cliqué.

:zen:


* Je parle ici de formats de fichiers "finis", ce qui exclu donc les QXD, INDD et autres SLA** (qui de toute façon ne "contiennent" pas vraiment les éléments importés…).

** C'est le format de fichier de Scribus
 
Pas si con l'Acrobat parce-que tu oublies juste un détail : contrairement à (presque) tous les autres formats de fichiers* le PDF peut contenir des éléments de mode colorimétrique différents.
Certes, mais quand il affiche un PDF qui ne contient QUE des tons-directs, il pourrait s'abstenir d'afficher les 4 plaques quadri qui sont vides !!!



Donc ce qu'il affiche c'est un "aperçu" de la sortie (d'où le nom) en fonction du profil d'intention de sortie (output intent), ou a défaut en fonction du profil de travail, et non pas le fichier tel qu'il est.
Oui, d'accord... au pré-presse, on a effectivement besoin de voir un aperçu réel de ce qui sortira, donc un aperçu avec profil d'intention de sortie... mais ça c'est une deuxième étape dans la visualisation du PDF...
... alors que la première étape, celle dont on a aussi un peu besoin, c'est de voir comment le fichier a été ficelé par le créateur, et pour ça, il faudrait qu'on puisse demander un aperçu SANS profil de sortie et qui n'affiche QUE les séparations réellement contenues dans le PDF... ce qui permettrait en l'occurrence d'afficher le fichier tel qu'il est ! :confused:

Et ce n'est pas très compliqué, il suffirait d'ajouter dans la liste des profils de sortie un item "Sans profil" (ou "Tel-quel").