Kelle musik écoutez vous donc ? 4.0

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Tout pareil. Mais je ne te suis pas complètement sur 'la pauvreté d'écriture et d'expression'. Pour avoir travaillé pas mal de compositeurs de cette époque, j'aime autant te dire que c'est horriblement complexe !
Oui, un peu excessif. Disons que je n’y trouve pas mon compte. C’est vraiment personnel et sans doute influencé par mon goût de l'instant pour une musique plus élaborée, plus colorée. Il se peut que j’ai une autre perception dans trois ou quatre ans selon mon humeur.
Je suis particulièrement fan de ce moment où les différents genres, français, italiens et allemands fusionnent sous les influences mutuelles, notamment à la cour de Dresde.

Quelques trucs pour ceux que ça intéresse :

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Georg Philipp Telemann c’est très très bon. Les gens l’ont oublié mais il était le compositeur numéro 1 en Europe dans la première moitié du XVIIIe. Il maîtrisait bon nombre d’instruments et ses compositions sont très variées.

Et puis, Vivaldi. Un géant dévoyé aujourd’hui par les standards téléphoniques. Il faut aller au-delà des Quatre saisons. C’est superbe, les 4 saisons ou La Stravaganza mais il a fait par ailleurs des choses étonnantes et profondes comme les sonates pour violoncelle.
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Réactions: Ariéhm
Oui, un peu excessif. Disons que je n’y trouve pas mon compte. C’est vraiment personnel et sans doute influencé par mon goût de l'instant pour une musique plus élaborée, plus colorée. Il se peut que j’ai une autre perception dans trois ou quatre ans selon mon humeur.
Je suis particulièrement fan de ce moment où les différents genres, français, italiens et allemands fusionnent sous les influences mutuelles, notamment à la cour de Dresde.

Quelques trucs pour ceux que ça intéresse :

Voir la pièce jointe 301301Voir la pièce jointe 301305Voir la pièce jointe 301307Voir la pièce jointe 301309

Georg Philipp Telemann c’est très très bon. Les gens l’ont oublié mais il était le compositeur numéro 1 en Europe dans la première moitié du XVIIIe. Il maîtrisait bon nombre d’instruments et ses compositions sont très variées.

Et puis, Vivaldi. Un géant dévoyé aujourd’hui par les standards téléphoniques. Il faut aller au-delà des Quatre saisons. C’est superbe, les 4 saisons ou La Stravaganza mais il a fait par ailleurs des choses étonnantes et profondes comme les sonates pour violoncelle.
Voir la pièce jointe 301315
Merci pour ces belles propositions
 
Une découverte... :+1:

 

Johannes Brahms, Symphonie n° 4 en ré mineur, op. 98. Orchestre Philharmonique de Berlin, Herbert von Karajan, octobre 1988.

Il s’agit sans doute d’un des derniers, si ce n’est le dernier, enregistrement studio de Karajan avec Berlin. Le chef démissionna de son poste au mois d’avril suivant et mourut à l’été 1989.
La critique et ses suiveurs ont tendance à préférer la version de 1978, voire celle de 1964, personnellement, j’ai rarement entendu interprétation plus profonde et plus émouvante de cette symphonie.

Il y a un problème d’interprétation qui colle toujours à la musique de Brahms. D’aucuns revendiquent une authenticité « allemande », les brumes de cet Allemand du Nord qu’on opposera au soleil méridional. Karajan n’était pas un chef « allemand » contrairement à ce que beaucoup croient en France. Déjà, il était de nationalité autrichienne, et son style de direction se voulait l’héritier de Toscanini bien plus que de Furtwängler. Autant dire que les tenants de la prétendue authenticité n’y trouvèrent jamais leur compte. À titre d’exemple de cette « authenticité » on site souvent les enregistrements d’Eugen Jochum avec ce même philharmonique de Berlin mais en 1954, à la fin de la période Furtwängler donc.
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Là encore, il ne faut pas s’attarder aux critiques et surtout pas aux querelles de chapelles, c’est du très grand Brahms comme on n’en fait plus, car le style orchestral général a penché plutôt vers la précision et l’éclairage du moindre détail de la partition, souvent au détriment de la ligne générale. Brahms, plus qu’une question de « brumes », est une affaire d’atmosphère.

J’ai un attachement particulier avec la 4e de Brahms car c’est par cette œuvre que j’ai découvert ce compositeur, via un disque noir (aka disque vinyle) de ma maman. C’était à vrai dire un de mes préférés de sa collection. Le chef en était Carl Schuricht et il dirigeait l’orchestre de la radio bavaroise (Grand Prix du disque, académie Charles Cros, 1963). Il est de fait ma référence personnelle concernant une 4e de Brahms.
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Autre enregistrement de référence de la 4e de Brahms, celle de Carlos Kleiber en 1981 avec le Philharmonique de Vienne.

Et puis, à ceux pour qui Brahms n’a plus de secrets, je recommande les lectures étonnantes de Carlo Maria Giulini avec ce même orchestre philharmonique de Vienne.
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