Le labo de PVPBP

Plus sérieusement, cela m'a fait penser à l'asperge de Manet. Peut-être parce que cela va à l'essentiel. Il me semble que l'image aurait été plus forte en étant totalement nette et très piquée. Mais c'est tout de suite plus compliqué et pas forcément adapté à ton contexte d'évasion :zen:
 
Merci pour cette comparaison flatteuse. :zen:
J'avais bien essayé de fermer le diaphragme pour augmenter le champ de netteté mais la pénombre augmentait trop le temps de pose. Le flou de bougé occasionné ne satisfaisait pas l'évasion recherchée, cet horizon nécessaire. ;)
 
Tu ne pouvais pas avoir un net intégral sans jouer avec Scheimpflug. Et pour cela il faut basculer l'objectif. Pas vraiment le contexte pour hein ! ;)
 
Improvisation d'un 1er Mai​

momo actuellement à l'affiche des «Cimaises» et ces phrases de SirDeck :

En photographie, tout est manipulation, tout est graphie... Ansel Adams considérait le négatif photographique comme une partition musicale, et le tirage comme l’interprétation de cette partition.

en voilà assez pour faire remonter en moi le souvenir de cette composition exposée par momo naguère aux «Cimaises» :

ginko_22.jpg

Froid/chaud, coupant/reposant : paradoxalement, la géométrie de la figure divise mon regard par son arête verticale médiane et ses lignes de fuite droite et gauche me déportent dans un espace sans merci, par l'abstraction froide de leur gris / le velouté du bleu du ciel et la chaleur des ocres m'invitent à m'avancer vers l'intimité de leur abri.

Il y a quelque chose d'une charade dans l'image : trouver le tout de ces parties contrastantes. Une composition qui m'invite à un travail de transformation du point de vue pour parvenir à l'éclairage exact.

Tout de suite me revient une composition de Chirico, recadrée et inversée horizontalement par mon imagination ainsi :

310906_original.png

Je ne sais plus quel peintre a dit : on ne peint pas sur le motif, on peint sur la peinture. Je choisis ici d'imaginer momo peindre sur chirico en photographe-peintre. Ressemblance : géométrie vs teintes. Charade. Je crois la deviner rapidement pour l'image de Chirico : une seule source d'éclairage (hors champ en haut à gauche) et un double effet : sur les façades de bâtiments angulaires, ricochet froid vers un espace inhabitable / sur le premier plan d'une table et d'un livre dans une embrasure de fenêtre, chaleur veloutée d'un abri intime.

Je suis renvoyé à la composition de momo. Charade plus difficile. Même source d'éclairage hors champ en haut à gauche. Mais il n'y a pas comme chez Chirico intérieur chaleureux proche vs extérieur froid lointain (ce qui conforte la vision ordinaire : intériorité douillette du sujet / extériorité urbaine anxiogène) - l'image de momo convoque la vision au-dehors. Pourtant dans ce dehors se retrouve l'ocre du livre dans ce «petit pan de mur jaune» qui obsédait tellement le Bergotte de Proust dans un tableau de Vermeer ; et la rougeur tabulaire dans l'ombre orange au cœur du bâtiment. Ces ocres, là-dehors - qu'est-ce que c'est donc?

Me vient l'idée de virer la photo de momo à des tons de gris :

311132_original.jpg

et je comprends que momo a 'peint' en jaune le pan de mur éclairé et en orange l'ombre du puits ajouré du bâtiment. Ce ne sont pas là les couleurs qu'on peut voir si l'on reste au-dehors, avec l'œil qui ricoche contre les surfaces des bâtiments : elles sont 'impossibles' ; ce sont celles qui rayonnent dans le puits de lumière intérieur du bâtiment, à condition que je m'y transporte. Non pas dans la boîte close de ces appartements sans lumière et sans vie, sans intimité possible car équivalant à des cercueils.

Non : dans une cour intérieure transfigurée. Là où mes souvenirs me peignaient les images de cours d'immeubles froides au fond de leurs puits d'ombre, la lumière du jour vient se réfracter dans la chaleur ocre de l'habitable.

Vision méditerranéenne d'habiter. Clôture de murs blancs vers l'extérieur. Cœur sans toit : jardin intérieur d'une cour ouverte sur le ciel. Habiter au centre du Monde. Si je m'y transporte, j'échapperai au dehors sans être non plus enfermé dans mon intimité close : j'accèderai à l'Ouvert. Alors, le rayonnement de la lumière ne sera pas blanc et froid, mais ocre et chaleureux. Le ciel ne sera plus incandescent, il prendra l'outremer nocturne de la mer, celui qu'on ne voit qu'en peinture.

La lame verticale qui divise l'image tranche mon front buté avec la rigueur d'ouvre-boîte d'un coup de katana. Je dois sortir de mon abri crânien : c'est au dehors, mais par-delà les façades urbaines anxiogènes, que je vais trouver un centre ouvert sur l'infini : la cour_vénitienne. Si je m'y transporte, extatiquement, j'aurai l'impression que se renverse la géométrie du monde : tout se recourbera en cercle autour d'un centre ouvert.
 
J'aime beaucoup cette photo :

Comme j'aimais beaucoup aussi celle du centre Pompidou (plus encore celle de Pompidou d'ailleurs)
J'y aime l'idée d'effacement, de disparition, de frontière entre la réalité et le dessin - et tous cas, c'est ce que j'y vois (c'était particulièrement vrai pour Pompidou avec une sorte de mouvement de la gauche vers la droite qui allait du plus éthéré/dessiné au plus réel/concret)

Ce sont des photos sur lesquelles mon oeil aime à s'attarder (et il n'y en a pas tant que ça dans ce cas accrochées aux cimaises)

Et puis MERCI !!!
MERCI de briser un peu l'alignement des photos super léchées de bêbêttes en gros plan parce que, franchement, ça me saoule les bestioles !!! (surtout quand c'est 80% d'une page)

(Merci aussi à momo-fr pour la même raison)
 
... ça me saoule les bestioles !!! (surtout quand c'est 80% d'une page)

...
Les mathématiques mystérieuses :
Supposons un affichage par défaut de 20 posts par pages 6 images de bébêtes sur 14 font...80% :rateau: :siffle: :eek: Il faut que je révise mes maths sérieusement moi :casse: :hosto:
 
C'est pas des maths mystérieuses, c'est des maths subjectives - plus le sujet t'horripile plus chaque occurrence vue pèse lourd dans le ressenti.
 
Ça n'est pas très consensuel tout ça !
N'hésite pas à utiliser la fonction ignoré si les macros de bébêtes te file des boutons !

Je te rappelle qu'après en avoir discuté tous ensemble, il a été décidé de rassembler les différents modes de photos en une discussion. Et suivant les préférences photographiques de chacun, la fréquence de déclenchements, etc, il est normal que tel ou tel style prenne pour un temps l'ascendant sur le reste.
 
Faites comme moi, vous n'aimez pas, passez.
On ne peut pas plaire à tout le monde. N'en dégoûtez pas les autres. ;)
 
Je ne cherche à dégoûter personne et je reconnais que la plupart des photos que je critique pour leur sujet sont d'une qualité technique qui m'impressionne.

Je regrette juste l'impression d'avoir déjà vu la photo avant de cliquer sur le lien vers les cimaises, j'aime être surpris, que voulez-vous...

Je prends note cependant que, malgré la séparation des sujets, il n'est toujours pas loisible de simplement dire "je n'aime pas" sans provoquer de lever de bouclier.
OK.
Je ne le copierai pas cent fois, mais je ne le ferais plus, vous pouvez continuer à radoter visuellement tranquille.
 
Je prends note cependant que, malgré la séparation des sujets, il n'est toujours pas loisible de simplement dire "je n'aime pas" sans provoquer de lever de bouclier.
Tu m'ôtes les mots de la bouche.
[hs]Mais c'est dans l'air du temps : plus de boules rouges, plus de bouton 'j'aime pas' sur fessebouque et tutti quanti. Ou on aime ou on ferme sa gueule[/hs]
 
C'est invariablement médiocre ! Vos commentaires sont écrits sans styles, aucun.
macomaniac revient !

Mmouahahahaha !
:p


Le consensus est rare en photo. Et puis, le consensus, c'est souvent tiède :mouais:
Le problème de la critique est toujours le même. Faut-il une critique argumentée, raisonnable, logique, cultivée, référencée, vérifiable, etc. ou la critique peut-elle être purement émotionnelle ? Ta photo est nulle (car toi je ne peux pas t'encadrer avec ta sale gueule et ta mauvaise haleine !)

Si on n'aime pas la critique de certains, il est possible d'ignorer leurs messages (c'est ta fête aCLR ;)).

:siffle:

P.S. je n'aime pas ce commentaire. Il est mal écrit — toujours ce style au ras des pâquerettes — et il est donneur de leçons… Sirdeck est un gros mégalo qui se la joue grave !

:nailbiting:
 
Je ne cherche à dégoûter personne et je reconnais que la plupart des photos que je critique pour leur sujet sont d'une qualité technique qui m'impressionne.

Je regrette juste l'impression d'avoir déjà vu la photo avant de cliquer sur le lien vers les cimaises, j'aime être surpris, que voulez-vous...

Là où tu vois uniformité d'autres y voient diversité. Comment peut-on mettre sur le même plan un hyménoptère, une grenouille rousse, des odonates, des coléoptères en trains de copuler violemment ( :D ) et une araignée? Et d'un point de vue purement technique pour rester au niveau de ces 6 photos animalières de cette seule page, tu as un certaine diversité de format (carré, paysage, portrait) et de technique (proxi et macro photographie, flash/pas flash).

Je prends note cependant que, malgré la séparation des sujets, il n'est toujours pas loisible de simplement dire "je n'aime pas" sans provoquer de lever de bouclier.

Mais c'est ce que tu n'as pas fait. Et c'est précisément ce que je te reproche. Tu n'as pas dis un simple "j'aime pas", tu as porté un jugement de valeur. Certes implicite mais le triple point d'exclamation et le dédoublement du merci en gras sont assez explicites.

Et si des goûts et des couleurs, on peut (et je dirais même on doit) discuter, les juger demande un autorité certaine.

Je ne le copierai pas cent fois, mais je ne le ferais plus, vous pouvez continuer à radoter visuellement tranquille.

Ça c'est un caprice. Tu aurais donc le droit de dire que tu n'aimes pas une photo mais on n'a pas le droit de dire qu'on aime pas ta critique ;)

Tu m'ôtes les mots de la bouche.
[hs]Mais c'est dans l'air du temps : plus de boules rouges, plus de bouton 'j'aime pas' sur fessebouque et tutti quanti. Ou on aime ou on ferme sa gueule[/hs]

Ouai hein! Ça manque les boules rouge! :eek: :D

...
Ta photo est nulle (car toi je ne peux pas t'encadrer avec ta sale gueule et ta mauvaise haleine !)

Ça ce n'est pas une critique justement. Dire "je trouve ça nul" est une critique (du moins une morula de critique) car elle permet la discussion. Il s'agit d'un sentiment qui ne peut pas être faux et qui en conséquence doit être pris en considération par tout interlocuteur. Dire "c'est nul" c'est asséner une vérité, un sentiment personnel érigé en norme, que celui qui l'écoute n'a d'autre choix que de l'accepter ou de la rejeter et, par conséquent, les conditions du dialogue ne sont pas offertes.

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Si on n'aime pas la critique de certains, il est possible d'ignorer leurs messages (c'est ta fête aCLR ;)).
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Tu as raison, transformons ce forum en une série de monologues juxtaposé qui ne pourront être lus que par leurs auteurs... On évitera les crises d'Ego, les petites mesquineries, les blagues de potaches et autres joyeusetés :rateau: :D :confused:
 
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Réactions: ergu
Ptêt ben, n'empêche que j'aime ses photos, et quand je le dis ben voyez-vous je me fais engueuler :D



Ah ! mais si on ne peut pas critiquer la critique…

En critiquant, il faut s'attendre à de la résistance. Elle peut prendre des formes très différentes.

Comme celle que tu pointes, il s'agit d'un refus de critique, la critique étant reléguée à de l'impolitesse : on ne dit pas que quelque chose est mauvais, on dit juste lorsque c'est bon et la politesse de haut niveau consiste à dire que c'est bon même si on est convaincu du contraire.

À l'opposé, il y a la critique que je nommerais Avedonnienne. On te fait comprendre que ta critique démontre ton manque total de compétence sur le sujet et qu'elle te rend ridicule et que vu le peu d'effort que tu fais pour progresser, on ne va pas perdre du temps à te montrer pourquoi tu es ridicule. Un grand classique est la critique du fait que la photo est tirée et donc n'est pas "naturelle", sans "retouche", non "photoshopée".

À ce sujet, pour donner une idée du gouffre qui existe entre la représentation de la photo diffusée par les médias et celle du champ photographique, un récent article du Wall Street Journal donne une idée de ce que l'on entend par "photographe" dans les milieux initiés. L'auteur du papier (un critique :D) estime que les photographies de Vivian Maier ne peuvent être considérées comme des œuvres abouties car les tirages présentés ne sont pas ceux de l'auteur ou que l'auteur aurait supervisé.

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Sachant que le tirage est une étape essentielle de la photographie, la critique du fait même de tirer une photo risque d'être mal reçue. L'auteur du tirage ne prendra pas la peine d'exposer ce b.a.-ba, d'autant plus si la critique est maladroite (du genre qui explique à un expert-comptable comment déclarer ses impôts :D).

Tout le monde se reconnaîtra :p

---------- Nouveau message ajouté à 15h05 ---------- Le message précédent a été envoyé à 14h50 ----------

Ça ce n'est pas une critique justement. Dire "je trouve ça nul" est une critique (du moins une morula de critique) car elle permet la discussion. Il s'agit d'un sentiment qui ne peut pas être faux et qui en conséquence doit être pris en considération par tout interlocuteur. Dire "c'est nul" c'est asséner une vérité, un sentiment personnel érigé en norme, que celui qui l'écoute n'a d'autre choix que de l'accepter ou de la rejeter et, par conséquent, les conditions du dialogue ne sont pas offertes.

C'est la même chose. "C'est nul", cela veut dire nécessairement "Je pense que c'est nul", car l'humain ne sait pas faire autre chose que penser (sauf pendant le sommeil profond). Et ce n'est pas en argumentant le plus objectivement qui soit que cela change quoi que ce soit. Cela reste une pensée. Argumenter permet le débat (voir l'article du Wall Street Journal plus haut), et permet de comprendre soi-même pourquoi on trouve ça nul. C'est utile. Mais tout concept provenant d'un humain est une pensée, n'est qu'une pensée.

Bon, ça va trop loin là, les gens vont zapper. Revenons au sujet : On oublie trop souvent que pour calculer la profondeur de champs il faut partir de la focale, de l'ouverture et ?

:p
 
Revenons au sujet : On oublie trop souvent que pour calculer la profondeur de champs il faut partir de la focale, de l'ouverture et ?

De la distance au sujet...

J'ai bon ? :p

:)