Votez Tibo.
Vous me permettrez, Monsieur marco, d'utiliser votre image comme illustration de ma réflexion nocturne ?
Nous avons affaire, pour la première fois de notre histoire, à une compétition féminine véritable. Trois candidates, au style affirmé et reconnaissable.
Et une suffragette, pour faire la campagne d'un absent.
Toutes utilisent, à des degrés différents, un registre sexy, glamour, ou simplement bandant, comme l'ont fait la plupart des autres candidats avant elles. Rien de nouveau là dessus, juste un point de vue différent.
Nexka mène une campagne traditionnelle et timide quant aux arguments. Elle ne se montre pas, mais évoque dans ses empés de propagande à l'ancienne d'improbables moments de complicité érotiques tout en se gardant bien d'en montrer le moindre lien. Pudeur, prudence ? Elle reste solidement ancrée dans une défense d'un hypothétique livre blanc nous offrant plus de sérénité et de sécurité. Et à qui ? A nous ? Héros de révolution ? Péripathéticiens des forums ? Esclaves de nos égos, tournant en rond dans la cage dorée d'un bar utopique où tout pourrait être dit, où se prolongeraient électroniquement nos adolescences encore fraîches ?
Fais nous rêver, Nexka, montre nous un chemin d'espoir et de volupté, que diable ! Nous ne sommes pas dans le métro !
Après l'Opposition sociale et la reconduction des mandats,
Tibo nous offre elle aussi, par la palette de MacMarco, son versant sexy. La vraie Tibo pourrait-elle ressembler à ça ? Serait-elle vraiment cette chatte incomprise qui, telle Jeanne d'arc, ne monte son destrier que pour donner sa langue à son époque ? Tibo a-t-elle un corps réel ? N'est-elle pas une créature virtuelle ? Une femelle électronique, aiguisant ses griffes sur le glamour des moleskines, sans autre espoir que celui d'incarner une icone ? Il nous faut mieux que ça ! Assez de sang et de batailles, nous voulons la chair et ses plaisirs !
Des trois compétitrices,
Mado est assurément celle qui porte et assume le mieux cet élan de l"opinion. Consciente de la vacuité de l'enjeu, comme de la vanité des disputes qui s'y étalent, instruite de ce qu'il ne s'agit là que "d'un jeu gratuit sans obligation d'achat", elle pourfend une grisaille républicaine endormie en érigeant le plaisir comme seule conquête possible. Elle se montre pour nous enrôler, et que bientôt nous la suivions. Pour un mandat gratuit et irremplaçable, une ère de grâce et d'entendement. Pour que ce château devienne, l'espace d'un temps, un vaste boudoir précieux.
Méprisez vos anciennes attaches, libérez vos serments sans espoirs, rejoignez-la dans la liberté ! Nous boirons jusqu'à en rire, nous rirons jusqu'à plus soif, nous dévorerons le temps !
Mado, maîtresse au Château !