Le Monde parle d'un rapport très intéressant de l'OCDE

jeanba3000

Membre expert
Club iGen
28 Février 2001
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15 mn du Pascalou
www.jeanba.net
Je cite l'article:

"L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) rend public, lundi 13 juin, un rapport sur les enjeux et les perspectives du marché digital de la musique - sa distribution via les plates-formes de téléchargement sur Internet et des appareils comme les baladeurs numériques ou les téléphones mobiles. Le texte de 140 pages fournit quantité d'informations sur l'évolution récente de l'industrie du disque mais reste prudent quant au paysage à venir.
La question la plus sensible est l'incidence du "peer to peer" (l'échange illégal de fichiers musicaux entre internautes) sur la chute des ventes de disques compacts (- 20 % dans l'OCDE entre 1999 et 2003). Sur ce point, le rapport apporte une réponse normande en se référant à des projections aussi hypothétiques que contradictoires : si un tiers des internautes a téléchargé des fichiers de"pair à pair", l'effet sur les achats de CD est tour à tour décrit comme négatif, neutre, voire positif.

D'autres facteurs entrent en compte : piratage industriel, prix du CD, absence de nouveau format attractif comme celui-ci, concurrence d'autres produits de loisirs (DVD, jeux vidéo). Le rapport observe aussi que la récession a été inégale selon les pays : pendant que les marchés américain, français, néerlandais, japonais ou allemand s'effondraient, d'autres stagnaient ou augmentaient - en Grande-Bretagne notamment.

A l'hypothèse d'une disparition du CD, l'OCDE répond par la négative. Deux modes d'accès à la musique devraient coexister, les distributions physique et numérique : pour que la vente en ligne rapporte autant que celle de CD, il faudrait que le nombre de téléchargements soit multiplié par 60...

Marginal aujourd'hui de 1 à 2 % des ventes , le "on-line" pourrait toutefois s'élever jusqu'à 5 à 10 % à l'horizon 2008. Il offre non seulement des perspectives de croissance mais aussi d'emploi, après les coupes claires pratiquées par l'industrie du disque dans ses effectifs. En 2004, 200 millions de chansons ont été téléchargées légalement contre 20 millions en 2003. L'OCDE envisage donc l'avenir avec optimisme : le marché de la musique devrait se stabiliser en 2005 et entrer dans un cycle de croissance en 2006.

Pour l'heure, la distribution en ligne enrichit surtout les sociétés de paiement et de transaction qui prélèvent 25 % sur les ventes. Elle profite aussi aux majors du disque, qui restent des acteurs incontournables. Contrairement aux prévisions, peu de musiciens (David Bowie, Prince) ont ouvert des sites permettant de vendre directement leur musique au fan.

Mieux, le numérique augmenterait le pourcentage perçu par les maisons de disques sur les ventes de musique, à hauteur de 50 à 65 % - contre 40 % aujourd'hui - sans que cela modifie celui des artistes (10 %). Les profits de demain dépendront surtout du nombre de chansons téléchargées par album. La révolution numérique favorise en effet un mode de consommation"à la carte" : on n'achète plus des albums, mais des titres. Dans 85 % des cas, les internautes ne sélectionnent qu'un seul morceau d'un disque proposé en ligne.

Pour que le marché de la musique en ligne se développe, des obstacles devront être levés : le téléchargement illégal, l'incompatibilité de formats entre les baladeurs et les plates-formes de distribution. L'OCDE estime enfin qu'il faudra proposer des "modèles attrayants pour le consommateur", qui réclame davantage de "mobilité" pour sa consommation de musique.

Jusqu'ici, les délais de connexion, la mémoire, les limitations de la batterie et la taille de l'écran n'ont pas permis aux téléphones portables de rivaliser avec les baladeurs numériques. "Cela pourrait bientôt changer", avec l'avènement d'appareils équipés de disques durs. Pour que le mobile s'impose, conclut le rapport, il faudra que la connexion ne soit pas plus chère et soit aussi rapide que le haut débit sur Internet."

Ça ne devrait pas arranger les petites affaires de M. Nègre et consorts et leur discour de victime, à condition bien sûr que l'OCDE soit entendue des pouvoirs publics et que ces messieurs daignent lever le petit doigt.
 
d'un coté c'est bien connu que les CDs ne rapporte de l'argent qu'au maison de disque et pas au artiste .. globalement, les artiste ne sont pas officieuseemtn contre le piratage .. les gens allant à leur concert ...

verrait on ressurgir la rumeur du téléphone apple ?