Cher collègue.
Je viens de prendre connaissance de votre invitation à me pencher une nouvelle fois sur ce cas d'école, sur lequel de nombreux praticiens se sont déjà épuisés.
Après un rapide diagnostic de la crise actuelle, et en fonction de ma connaissance du patient et de sa pathologie, je peux vous confirmer qu'effectivement, aucune évolution notable n'est apparue.
La pathologie ne semble pas avoir empiré, ni regressé. Mais comme je vous l'ai dit lors de notre dernier entretien à ce propos, il ne me semble pas envisageable que nous puissions enrayer l'évolution de la maladie. Le patient offre, j'en suis désormais persuadé, une capacité de résistance aux anti-corps que nous lui avons précédemment innoculé. Comme cette capacité de résistance immunologique se double d'une parfaite absence de volonté de guérison, la science semble devoir abdiquer devant le malade, et ce en toute éthique, puisque la famille du patient a également répondu par la négative à nos suggestions d'internement d'office.
C'est en tout cas la position que je défendrais dorénavant, et ce tant qu'aucune évolution notable du patient aura pu m'être démontrée.
Je vous prie de croire, cher collègue, en tous mes v½ux de bonheur pour la nouvellle année qui arrive.
Plein de poutous.
Votre dévoué.
Dr Rezba
