Il est vrai que les amortis de la poitrine ne sont pas évidents
On ne demande pas à un gardien de faire un amorti de la poitrine. On lui demande de s’imposer dans sa zone, de plonger, de savoir se placer, d’avoir des réflexes.
Et puis, la poitrine n’est pas ce qui est le plus développé chez les footballeuses. C’est un peu normal car ce sont des sportives et il s’agit essentiellement d’une masse grasse.
Je suis de loin le football féminin international depuis le début des années 2000. On peut dire globalement que les joueuses de champ on fait de gros progrès, toutes nations confondues. Elles sont plus athlétiques et dans l’ensemble le niveau technique est meilleur. Cela est du essentiellement au développement de la professionnalisation et à l’essor du football féminin au niveau amateur. De plus en plus de jeunes filles veulent et peuvent faire du football dans les clubs. C’est super !
Par contre, le poste de gardienne stagne. La meilleure française, c’est Sarah Bouhaddi, à Lyon jusqu’en 2020. En fait, elle est assez moyenne la plupart du temps, mais comme son équipe dominait et tenait le jeu elle ne voyait pas souvent le ballon. Au niveau international ça changeait beaucoup et on s’apercevait rapidement de ses limites – m’enfin, à la Coupe du Monde elle n’avait pas été mauvaise et son jeu au pied fut excellent.
Une bonne gardienne, même au niveau international, reste une exception.