Postez vos plus beaux instants

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Petit souvenir de la Montagne de Reims (Eh, oui, il y a des montagnes à Reims...).

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Réactions: Le docteur
Jazzèbre 2015 à Perpignan, l'Orchestre National de Jazz (ONJ pour les intimes), Théo Ceccaldi
Et c'était un bien beau concert :merci:

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Salut. En effet, je n’avais pas d’appareil photo sous la main pour capturer mes plus beaux instants. Cela remonte à 2009. Cette sortie reste mémorable pour moi, car c’est la dernière que j’ai faite avec ma famille au complet. Ensuite, mon frère aîné est décédé. Je regrette de ne pas avoir pu immortaliser notre dernier sortie en prenant de belles photos. :(
 
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Réactions: ScapO et okeeb
PAs l'image du siècle, pleine de défaut, mais mes 2 loulous qui ouvrent leurs cadeaux de Noel... j'adore leurs expressions!

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Réactions: okeeb
Rencontre > émotion > instantané > partage - si je ne me trompe pas sur la vocation de « transmission affective » de ce fil, peut-être alors est-il loisible d'ajouter un dernier maillon à cette chaîne > réaction (le faire-part écrit d'une réception affective personnelle) ? - J'en avais risqué un tel dans l'espace technique du «Labo» en réaction à l'instantané fondateur de Jura qui débute ce fil (☞Aperçu de St Claude☜) - j'aimerais aujourd'hui laisser courir ma prose à propos de cette autre image des commencements :

Luc G : Sur l'Aubrac
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sans qu'il s'y agisse de « forme » mais de « fond ».


Longtemps, j'ai marché sur l'Aubrac. En rayonnant autour de ce foyer d'altitude : le village de Nasbinals. J'étais en quête d'un paysage littéraire, construit par les phrases de Julien Gracq dans les « Carnets du Grand Chemin » :

« Rarement je pense au Cézallier, à l’Aubrac, sans que s’ébauche en moi un mouvement très singulier qui donne corps à mon souvenir : sur ces hauts plateaux déployés où la pesanteur semble se réduire comme sur une mer de la lune, un vertige horizontal se déclenche en moi qui, comme l’autre à tomber, m’incite à y courir, à y rouler, à perte de vue, à perdre haleine...

« Tout ce qui subsiste d’intégralement exotique dans le paysage français me semble toujours cantonner là : c’est comme un morceau de continent chauve et brusquement exondé qui ferait surface au-dessus des sempiternelles campagnes bocagères qui sont la banalité de notre terroir. Tonsures sacramentelles, austères, dans notre chevelu arborescent si continu, images d’un dépouillement presque spiritualisé du paysage, qui mêlent indissolublement, à l’usage du promeneur, sentiment d’altitude et sentiment d’élévation.

Parce que dans ce paysage, on a le sentiment qu’on peut aller partout, on a une impression de liberté étonnante. C’est ce qui fait pour moi le charme des grands plateaux comme ceux de l’Aubrac…. »


En somme, le paysage de l'Aubrac combinerait exaltation de l'altitude et ouverture en latitude pour transformer la marche à l'horizontale en montée au Ciel. Marcher a toujours été pour moi l'équivalent de partir en quête d'aventure spirituelle. L'attente que les mots de Gracq avait levée en moi, elle s'est trouvée contrariée sur l'Aubrac.

L'Aubrac suscite bien une exaltation de l'altitude : impression d'altiplano - de prairie suspendue dans les hauteurs du Ciel. Mais l'ouverture en latitude que Gracq invoque simultanément : l'impression de pouvoir aller en liberté à l'horizontale, elle se trouve puissamment contrariée par la présence de l'obstacle. Ce que révèle la photo de Luc : partout le paysage plan se trouve barré par des clôtures : ces murettes de pierres sèches que l'on appelle des drailles, surmontées de barbelés, qui délimitent des pâtures.

Cette aire que couvrait entièrement la grande Forêt Celtique, les moines d'Aubrac au Moyen-Âge en ont fait par déforestation une prairie. Cette prairie, la grande propriété foncière de la vallée du Lot l'a découpée en pâtures privées dont les clôtures barrent partout la perspective libre du regard qui précède l'avancée de la marche, confinée à suivre des chemins pierreux entre des barrières.

Les bornes humaines de la propriété privée verrouillent partout l'horizontalité de l'Aubrac, frustrant le sentiment d'exaltation spirituelle de l'altitude. J'ai souffert sur l'Aubrac, d'un blocage de l'imaginaire devant cette matérialisation violente de l'obstacle humain.
 
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Réactions: loustic et okeeb
22 mai 1988 = Concorde escorté par la Patrouille de France à la Ferté-Allais.
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(photo AD3A. J'avais mon Olympus mais... j'avais épuisé mon stock de pellicules !)
Quelques mois avant que, avec l'accident tragique du meeting d' Habsheim, de nouvelles règles de sécurité limitent la possibilité de tels spectacles.
 
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