j'ai pas de soucis avec les proxys mais comme disait Yvos, même une macro ou une fausse macro n'échappe pas à l'intérêt, à la composition et un traitement adapté. Là on a un festival de "je suis proche et je suis content", couleurs approximatives, accentuations exagérées... La macro, c'est peut être un soupçon de poésie...
et pas forcément des fleurs et des insectes :o
Si cette remarque m'est adressée, je suis tout à fait rassuré d'avoir réussi mon coup.
Cette photo est brute de "fonderie" puisque l'original est un négatif argentique, dont le tirage a été numérisé avec un scanner tout ce qu'il y a d'ordinaire. Le seul traitement numérique a été l'adaptation aux contraintes fixée par Mag G 800x800 pixel, 150 Ko max.
Pour être tout à fait précis, la photo a été prise avec un boîtier Minolta Dynax 5 équipé d'un objectif macro de 100 mm /2,8, et d'un négatif couleur Fujicolor 100 ASA poussé à 400, le 14 septembre 2003, à une altitude de l'ordre de 2150 mètres. Pas de trépied, pas de mise en scène. Lumière naturelle. Position du photographe : à plat ventre, coudes à terre, viseur à l'il droit. Appareil tenu à la main. Simple soucis : compromis ouverture/vitesse.
J'allai oublier : sujet de la photo, non pas la fleur, mais ses étamines à safran. Le reste n'avait pas grande importance. Ma poésie à moi, c'est justement ce détail, le safran, sa couleur chaude, ces étamines.
Je peux aussi proposer la fleur elle-même, pratiquement la dernière fleur de montagne avant l'hiver, sans doute beaucoup plus poétique, pour laquelle j'ai une sorte d'affection, à cause de sa forme presque parfaite, tout comme celle de sa sur, ou cousine, au choix, le crocus blanc que l'on trouve où la neige vient de fondre.
La véritable poésie de ces fleurs tient dans les évènements qu'elles annoncent, l'hiver pour l'une, la pourpre et sa poignée de centimètres, le printemps pour la blanche et des trois à quatre centimètres.
Je ne suis qu'un simple amateur, pas même un amateur éclairé. Je peux m'offrir un matériel reflex qui m'évite d'avoir des problèmes trop techniques que je suis pas à même de résoudre. Et j'aime photographier sans relâche les fleurs de montagne, constituant, en quelque sorte, un herbier photographique. Les identifier n'est pas chose facile, et il faut souvent photographier beaucoup de détails pour y parvenir. Mon approche de la photo n'est donc pas du tout artistique, et ne peux pas l'être. C'est un moyen d'identification qui doit être précis. Je ne cherche pas à faire uvre d'art, je cherche à réussir au mieux un instantané, tout comme ceux qui photographie les insectes.
Alors, proxi, macro, pourquoi pas micro, tout cela m'indiffère. Mais quand quelqu'un publie une jolie libellule, un bel insecte, ou un superbe papillon, sans oublier une jolie fleur dont on croit sentir le parfum, alors oui, j'apprécie. Et il m'arrive même de le faire savoir.