Niconemo a dit:
Par contre, personnellement, je ne laisse jamais la main au logiciel PAO avec des 140 % ou je ne sais quoi. Je ré-échantillone (si absolument nécessaire) uniquement dans Photoshop, pour avoir une maitrise entière du résultat et corriger si nécessaire des détails de l'image que j'importe à 100% dans le logiciel de PAO.
Tu te fais ch..r pour rien !
Que nenni mon ami !
Niconemo a absolument raison de préférer "garder la main" en faisant lui-même le ré-échantillonnage quand c'est nécessaire...
Avec une image à 300 ppi, flashé en trame 150 lpi, on peut sans problème agrandir ou réduire l'image dans le logiciel de mise en page en restant dans les limites de 70 à 130 %, ce qui correspond à l'utilisation d'un facteur de qualité compris entre 1,5 et 3 (avec une petite marge de sécurité, puisque les limites réelles sont à 66,666% et 133,333%), et au flashage la rastérisation se fera de façon normale, donnant un résultat normal et donc une qualité normale
et prévisible.
Mais, avec un agrandissement à plus de 133,333%, le facteur de qualité descend en-dessous de 1,5, et comme l'image n'est alors plus dans la plage normale de résolution, le RIP fait alors la rastérisation dans des conditions qui ne sont plus les conditions normales et qui s'apparentent à une sorte de sur-échantillonnage, avec un résultat qui n'est plus un résultat normal et donc avec une qualité qui n'est plus normalement prévisible...
... et dont le résultat (bon ou mauvais) ne sera visible que sur le papier, à la sortie de la presse, donc après que les films (ou plaques) sont flashés et imprimés (à moins de faire un vrai Cromalin, ce qui limite les frais en permettant de ne sortir que les films...).
En revanche, un sur-échantillonnage manuel de l'image dans Photoshop pour l'amener à une résolution qui permet de revenir dans la plage d'agrandissement normal (comme le conseille
Niconemo),
permet de connaître et visualiser immédiatement le résultat, puisqu'il est visible tout de suite dans Photoshop : il est alors possible de choisir la méthode et l'algorythme de sur-échantillonnage qui donneront le meilleur résultat (ou le moins pire) sans avoir à attendre la sortie d'un Cromalin ou la sortie de la presse.
Pour un imprimeur, c'est une grosse économie de temps et d'argent, et pour un indé qui ne travaille pas dans une imprimerie, c'est une sécurité qui lui permet de livrer des fichiers corrects à coup sûr.
Et ce d'autant plus que l'indé n'a pas toujours la possibilité de savoir qui va imprimer, ni sur quel papier, donc il ne peux pas savoir quelle sera la trame utilisée à l'impression... et si il fait le travail en utilisant pour les agrandissements les limites d'une trame 150 lpi, alors que l'impression est faite en 175 lpi ou 200 lpi, il risque fort de sortir des limites autorisées, puisque :
- avec une trame 175 lpi la limite d'agrandissement autorisée pour rester à un facteur de qualité d'au moins 1,5 devient 114,285%,
- et avec une trame 200 lpi, il n'est pas possible d'agrandir, il faut être à 100% maxi.
(problème qui ne se posait pas pour toi à l'époque où tu étais flasheur, puisque tu savais au moins à quelle linéature tu sortais tes films... et qui ne se pose pas pour moi non plus puisque je sais sur quel papier j'imprime, et donc je sais quelle linéature je vais utiliser)
Et, de même, avec une réduction de l'image en-dessous de 66,666%, le facteur de qualité monte au-dessus de 3 et là aussi comme l'image n'est pas dans la plage normale de résolution, le RIP fait la rastérisation dans des conditions qui ne sont plus les conditions normales, et il est obligé de faire un sous-échantillonnage destructif avec une perte plus ou moins importante de détails dans l'image et un résultat qui n'est pas prévisible... là encore le résultat (bon ou mauvais) ne sera visible que sur le papier (ou vrai Cromalin, donc au moins les films).
Et là encore il vaut mieux sous-échantillonner manuellement l'image dans Photoshop pour l'amener à une résolution qui permet de revenir dans la plage d'utilisation normale, car ça permet aussi de visualiser le résultat tout de suite dans Photoshop, de choisir la méthode et l'algorythme de sous-échantillonnage qui donneront aussi le meilleur résultat (ou le moins pire) sans avoir à attendre la sortie d'un Cromalin ou la sortie de la presse.
Et là encore, pour un imprimeur, c'est une grosse économie de temps et d'argent, et pour un indé, c'est une sécurité.
(et en plus, ça allège les images, et donc ça allège tous les traitements qui suivent... ce n'est pas négligeable avec un RIP un peu "faiblard" !!!
)
Mais bon, en fait on discute* de détails dont (presque) tout le monde se branle : j'ai eu cet après-midi un fichier à flasher avec une image à 180 ppi agrandie à 297 % dans InDesign (donc une réso de sortie d'environ 60 ppi pour une impression en trame 150 lpi)... et c'est un travail de graphiste professionnel...
* ou je pinaille si vous préférez...