Par quoi commencer ?...
Ma vie,... j'en ai vu des bateaux...
Non, çà c'est bon pour l'Amiral qui me prend dans ses bras, qui me parle de Touba (je vois la vie en rose)...
Longtemps, je me suis couché de bonne heure... Non ça ne va pas non plus, on perd son temps.
1984 ! Photographe depuis quelques années dans un labo des Sciences de la Vie du CNRS, je pose mes sales pattes dégoulinantes d'hyposulfite sur un Mac à 50 000 balles ! J'y découvre MacPaint et l'émotion m'étreint quand ressurgissent du fond de ma mémoire les sensations que j'éprouvais dans ma prime jeunesse avec les deux boutons de mon Télécran.
Poussé par la soif de la découverte, négligeant mon métier, mes proches et l'Univers qui m'entoure, je m'acharne des mois durant à tenter de comprendre comment ils ont fait pour dessiner une basket avec ce truc. Je n'hésite pas à me jeter à corps perdu dans les logiciels les plus ardus de la Recherche Scientifique : Load Runner, Dark Castle, MacPlaymate !
Déjà, j'oppose ma dédaigneuse fierté au Démon de l'adversité "compatible" qui me nargue avec ses seize couleurs, ses trois mégahertz et sa souris à deux boutons. La Vérité éclatera aux yeux du monde aveugle avec l'éblouissante apparition de l'Apple IIGS... Non ?
Eh ben non !
J'ai dû attendre jusqu'en 93 pour avoir un début d'équipement dans mon propre labo. Et ce n'est que depuis 98 que ma production est entièrement numérique... et que je ne pue plus le fixateur le soir, en rentrant chez moi.
N'empêche...
Ils font chier avec leurs Gigahertz...