Tokyo : reportage photo

  • Créateur du sujet Créateur du sujet Kiru
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Bah faut dire qu’on est moins coutumiers, aussi.

En 1909, à Vernègues, ils ont eu l’air con, ouais. Mais je sais pas à quand remonte le dernier séisme important dans notre belle contrée.

Les montagnes elles tremblent beaucoup, quand même. Mais rarement à plus de trois sur l’échelle de Richter. Elles sont bien élevées, nos montagnes.

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Il y a en effet des séismes réguliers dans les Alpes mais pas toujours bien perceptibles.

J'en ai tout de même ressenti un l'année dernière chez moi à Briançon à 08h00 magnitude 3,2: les portes ont juste tremblé :zen:
 
En Suisse, la terre tremble de temps à autre en Valais, comme dans le reste des Alpes. La région de Bâle est aussi plus sensible, la ville a été touchée en… 1356. Donc ça remonte.

Ce qui est sûr, c'est que si des efforts sont faits sur la construction des nouveaux bâtiments, la population n'est pas du prête et préparée à un séisme important. Et je ne parle pas des barrages hydroélectriques au fond des vallées… dont la construction remonte à plusieurs dizaines d'années.

Pour les tsunamis, on n'a pas de mer :D mais des lacs, souvent bordés de montagnes. Et un glissement de terrain, un gros éboulement sur un versant, pourrait affecter plus ou moins fortement l'autre rive (c'est-à-dire moi par exemple :D).


Sous l’effet d’un tsunami, l’ancien village de Glérolles a disparu pour renaître sous le nom de Saint-Saphorin. Seul le château porte encore le nom de la bourgade romaine victime de la catastrophe.
Au château de Glérolles ne correspond aucun village du même nom. A la différence de tant de fortins, notre bâtisse médiévale n’abrite nul bourg à l’ombre de ses tours. Pas le moindre lieu-dit, pas le moindre quartier des communes environnantes qui rimerait avec celui du château. Il n’en a pourtant pas toujours été ainsi.
Des sources romaines nous prouvent qu’entre Lousonna, l’actuelle Lausanne, et Viviscus, devenu Vevey, existait la localité de Glerula. Ce terme vient du latin glarea qui signifie «gravier, gros sable». Il existait donc, et ce jusqu’au VIème siècle, un petit village qui servait d’étape aux voyageurs désirant emprunter le col du Grand Saint-Bernard. La paisible vie du village se termine brusquement en 563 de notre ère lorsqu’un raz-de-marée déferle sur les rives du Léman et annihile l’ancien Glérolles.
Si parler de tsunami dans un lac peut prêter à sourire, il faut savoir que cela n’a rien de fantaisiste. Deux chroniqueurs de l’époque nous font part de cette catastrophe. L’évêque Grégoire de Tours, auteur de l’Histoire des Francs, ainsi que Saint Marius, évêque d’Avenches et auteur des Chroniques de l’année 563, relatent l’éboulement du Tauredunum, le Mont Taureau. Cette montagne du Chablais, devenu plus tard le Grammont, tombe selon le texte de Marius «si subitement, qu´elle couvrit un château dont elle était voisine et des villages avec tous leurs habitants ; elle agita tellement le lac (...) que, sorti de ses deux rives, il détruisit de très anciens villages avec hommes et troupeaux (...). Il entraîna avec furie le pont de Genève, les moulins et les hommes, et étant entré dans la cité de Genève, il y fit périr plusieurs personnes.»
Parmi les communautés anéanties figurent Rivaz, Bret, Glérolles et Pennelucos, baptisé Villeneuve après sa reconstruction. Glerula renaît elle aussi de ses cendres grâce à l’énergie de l’évêque Marius. Le prélat décide de déplacer la localité pour la mettre à l’abri de la fureur des eaux. Il dédie l’église du bourg à Saint-Symphorien, dont le nom va connaître quelques turpitudes avant de devenir le Saint-Saphorin que nous connaissons aujourd’hui.
L’histoire du château de Glérolles commence en 1077. Nous sommes en plein dans la Querelle des Investitures qui oppose papes et empereurs du Saint Empire Romain Germanique. Le droit d’investiture permet de nommer les évêques. Par tradition, il appartient à l’empereur qui, sur ses terres, contrôle l’Eglise. Cependant en 1073, le pontife Grégoire VII décide de revendiquer ce privilège malgré l’opposition d’Henri IV. Le souverain engage un bras de fer qui se termine par son excommunication. Craignant que certains de ses vassaux s’allient avec Rome pour le destituer, il décide d’aller demander pardon au Saint-Père qui se trouve à Canossa en Italie. De là vient l’expression aller à Canossa.
Son voyage force Henri IV à traverser les Alpes par le col du Grand Saint-Bernard. Pour ce faire, il requiert le soutien de l’évêque de Lausanne. Une fois son pardon obtenu, il offre toute la région du Lavaux au prélat qui l’avait secondé. Afin d’assurer la sécurité sur la route reliant nord et sud des Alpes, les princes de l’Eglise construisent en 1150 un donjon sur l’ancien emplacement de Glérolles. Deux siècles plus tard, le château subit d’importantes transformations.