Vous souvenez-vous ??...

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il y a trés peu de chose dont j'ai envie de me souvenir a part peu etre les beaux yeux vert de mon frére , de ces taches de rousseur et de sa petite dent de lait bien plantée au milieu de ses sourires de 30tenaire :love:
 
je me souviens de cette toute petite robe en toile cirée que tu portais à cette fête à Aix ; où j'avais décidé, au départ, de ne pas aller...
De ton regard fatigué, tellement semblable au mien, je suppose ; qui disait "Faut pas me la faire... je n'y cois déjà plus".
Venant contredire ce sourire illuminant ton air faussement enjoué des soirs de bringue.
J'emporterai avec moi notre premier échange verbal, en forme de duel acide ; limite agressif...
J'avais, au départ, décidé de ne surtout pas paraître disponible. Ca a dû t'aiguillonner ; car tu t'es entêtée. Je me suis vite retrouvé désarmé...
Je ne sais toujours pas vers qui ou quoi me tourner pour remercier que tu l'aie fait.
Je me rappelle de cette première nuit que tu as voulu que l'on joue aux échecs.
Tu as signé là mon arrêt d'amour. Je n'ai plus jamais aussi bien joué. Un mat vital à assurer.
A présent, je me demande parfois s'il ny avait pas quelque chose de morbide dans ta façon de t'abandonner...
Dès le lendemain nous avons cohabité, sans qu'il n'y ait vraiment eu besoin d'en parler... je n'avais pas pu me rhabiller pour partir en silence. Ouais. vraiment pas décidé à te laisser. Quelque chose d'aussi simple et naturel que ça.
Tout ce qu'on aimait ; c'était ne rien faire en attendant la nuit... Expédier le tout venant du quotidien et se remettre à attendre... Sortir ; regarder la nuit finissant de tomber. Et enfin pouvoir commencer à se perdre... A deux. Ca change tout.
J'ai vu la cassure sur laquelle tu marchais en équilibre précaire. Nous avions la même ; je le crois toujours...
Je n'oublierai jamais le plaisir que j'ai pris à te peindre, les yeux tournés vers le ciel - C'est vrai que toi, au moins, tu croyais à quelque chose... Ce putain de tableau que je ne peux même plus regarder.


Je suis resté sans réaction quand on m'a annoncé, il y a cinq ans, que tu avais décidé de passer de l'autre côté... Nouvelle laconique crachée par une de nos connaissances communes. Je ne suis jamais en prise directe avec mes émotions ; tu le savais. J'ai ravalé. Je me suis juste rappelé nos conversations concernant les anges déchus et leur propension à ne jamais vouloir rester ; comme une forme de discrétion, de tact désespéré...
Et puis un jour, je me suis réveillé avec un éclat de verre dans le coeur ; comme un contre-coup aux larmes que je n'ai pas versées sur le moment... Un éclat qui bouge et fait mal à chaque fois que je me rend compte qu'avec les autres j'attend toujours la nuit tout seul...
J'étais toujours tellement heureux de te savoir existante ; malgré la distance qui nous séparait et l'espacement de nos retrouvailles ; de nos nuits "en amis" égrainées sur les années...

Je me souviens enfin d'hier après midi, dans ce bar d'Orly où j'ai été obligé de remettre à la hâte mes lunettes noires en repensant à tout ça...

Certains disent que c'est tellement plus doux et facile d'être amoureux d'une morte...

Je me souviens de tout ; en détails... C'est bien ça le problème...
 
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Réactions: LeConcombreMaske
KARL40 a dit:
Je me souviens qu'il cherchait le garçon ... :rateau:

Je me souviens l'avoir croisé ce week end à Paris, dans une fête... et n'avoir pu lui dire autre chose que c'était bien qu'il soit toujours là ; en lui tenant les deux mains :rose: :cool:

MONSIEUR Daniel Darc ; s'il vous plait :zen:
 
J'ai regardé le dernier bouquet de fleurs, qu'elle avait laissé dans la maison, pourrir dans son vase... Et puis j'en ai fait de même avec les pauvres restes de notre relation... Durant quatre longs mois ; jusqu'à ce soir... seuls me resteront les souvenirs, qui eux, sont imputréscibles...
Je crois que ce soir je ne m'apprécie pas beaucoup........... :rose:
 
Je me souviens, de ce bout de terre tout en longueur, de ses noyers, du gave lui léchant ses flancs.
Qu'il était fier de l'avoir acquis, il y à ...

Je me souviens de son énergie passée à le façonner.

Des années durant il en a transporté des cailloux, du bois, de la terre.
D'abord ses soirées, ses week-end puis toutes ses journées.
Tôt le matin sitôt déjeuné il partait "à la sablière".

C'était ce qu'était autrefois ce bout de terre.

Je me souviens de cette caravane, des amis ne savaient plus quoi en faire où la mettre, Il a accepté toujours prêt à rendre service aux amis, de la placer sur son bout de terre, en attendant.
Mais la caravane n'en est jamais repartie.


Ce bout de terre au fil des ans, est devenu bien plus que ça : un repère, un refuge, son refuge, son paradis.
Loin de l'égoïsme de certains il a ouvert son paradis aux autres, il en a fait un lieu de fête, d'accueil un endroit où l'on se sentait forcément bien.
Au bord du gave, sa terrasse sur pilotis pour accueillir les grandes tablées à l'ombre des grands arbres, avec ses petites lampiottes pour éclairer d'une douce lumière lorsque la nuit tombait, ces visages ravis, ennivrés, heureux.
Ces jardinières bordant la "terrasse".

C'était sa petite Italie à lui : il a toujours été comme ça inviter des copains de longues dates ou bien ceux qui semblaient perdus au bord de la route ...
On pouvait passer à n'importe qu'elle heure, il vous accueillait toujours les bras ouverts, en été les boissons étaient toujours au frais dans son réfrigérateur écolo : le gave. Les verres étaient toujours prêts à trinquer ! Santé vieux !

Je me suis mise à aimer ce paradis tout comme toutes les personnes qui y venaient.


Ce soir ces souvenirs ont pris une drôle de couleur.

La caravane n'est plus.
Brûlée.
Obligation de la détruire.

Ça faisait quelques années que ça durait, il ne sait pas par qui, il ne comprend pas pourquoi.

Il a du brûler sa caravane, doit détruire le reste ...

Ce jour-là il y à une personne qui a dû jouir de ce spectacle, qui a dû hurler de plaisir : la destruction de ce petit coin de paradis avait enfin commencé.

Je comprends pas la méchanceté, ça peut paraître naïf de dire ça, mais c'est vrai : je ne comprends pas.

On a une vie tellement minable qu'on louche sur le bonheur des autres, si modeste soit-il ?
Le bonheur de l'autre agace, oui il vous titille les tripes, c'est pas normal c'est vrai quoi ? Vous vous trimez tellement et vous n'avez rien alors pourquoi lui ? pourquoi ?
Non ça doit changer.
Là plusieurs possibilités s'offrent à vous.

Soit vous êtes quelqu'un de jaloux, mais sans aucune animosité vous vous contenterez seulement de médire, de râler.

Vous quelqu'un de jaloux avec un fond de méchanceté plutôt modéré : vous attaquez, oui il faut attaquer la personne de toutes les manières possibles qu'importe ça vous soulage ça vous fait du bien, vous vous sentez mieux après, n'est-ce pas le principal? Vous foncez dans votre entêtement à attaquer, tel un taureau vous persuadant de votre suprématie : l'autre, vous l'ignorez sans doute a pitié.

Vous êtes quelqu'un de jaloux avec une méchanceté sans borne, une soif de vengeance sans limite, frustration envies sont eput-être votre quotidien.
Pour qui y's'prennent tous ces gens heureux ? hein ? Y font que d'me narguer là , ces salauds, ça va pas s'passer comme ça !

Alors là vous faites ça sournoisement, vous attaquez mais jamais à découvert, peut-être vous n'assumez pas complètement votre méchanceté ? Sans doute êtes-vous un honnête citoyen, souriant, quelqu'un d'irréprochable !
Faut enlever aux autres le peu qu'ils ont mais sans qu'ils sachent que ça vient de vous, ah non sinon ça déstabiliserait votre maigre existence.
Oh il y à plein de manières de s'y prendre.
Je connais quelqu'un qui pourrait vous en parler des heures durant, vous dire à quel point les gens peuvent être vicieux, tordus, et mauvais surtout mauvais.


Je me souviens de cette "carabane" comme l'appelait ma fille, son terrain de jeu favoris.

Je me souviens avoir lu dans les yeux de mon père sa fierté d'avoir "construit" son paradis verdoyant.

C'est parti en fumée, ses rêves aussi.

Maintenant reste le chagrin.
 
c'est superbement écrit et c'est très émouvant.

Sans parler de la portée générale de certaines paroles. Chapeau bas, mademoiselle Lorna :zen:
 
Lorna a dit:
Je me souviens, de ce bout de terre tout en longueur, de ses noyers, du gave lui léchant ses flancs.
Qu'il était fier de l'avoir acquis, il y à ...
...
C'est parti en fumée, ses rêves aussi.

Maintenant reste le chagrin.

Sentiment d'horreur qu'inspire ce pillage d'Un Bonheur...


And :zen: Lorna
 
Lorna a dit:
Maintenant reste le chagrin.
...et aussi le bonheur d'avoir une fille qui pense à lui, qui lui écrit de jolis mots et qui illumine son coin de terre d'un sourire radieux... peut on rêver mieux...???:zen:

Dommage que je ne connaisse pas ton Père, Lorna ... j'aurais aimé lever mon verre avec lui !!!
 
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Réactions: macmarco
- je me souviens qu'adolescent, j'avais un badge de Devo accroché à ma veste
- je me souviens que cette veste, je la croyais grise mais qu'elle était rose ...

- je me souviens de mon grand-père, que je n'ai jamais connu

- je me souviens de ce médicament infect que je devais boire à l'hôpital, pour ma méningite, qui était rose fuchsia
- je me souviens de la gentillesse de l'infirmière qui faisait tout ce qu'elle pouvait pour m'aider
- je me souviens que j'ai rêvé que je sauvais le docteur qui m'avait soigné ...

- je me souviens de mon émotion à voir mon fils entre les mains des infirmières, perdu et ne comprenant pas ce qu'elles disaient
- je me souviens que quand il m'a vu, il m'a souri de ce sourire radieux des enfants

- je me souviens de notre première voiture, une Simca 1000 rouge tomate aux gros yeux ronds et doux
- je me souviens que la moumoute des sièges me tenait un peu chaud l'été
- je me souviens de mon sourire béat (et un peu niais) lorsque je regardais ma femme conduire tranquillement la Simca.
- je me souviens que, l'hiver, je devais pousser la voiture pour chaque démarrage ...

(à suivre)
 
Je me souviens d'avoir effleuré son manteau avec mes cheveux quand elle passa dans mon dos.

Je me souviens être tombé à moto devant un groupe de filles dans la cour de l'école.

Je me souviens de gants en laine mouillés par la neige, et je n'aimais pas ça.

Je me souviens de la musique des films "Don Camillo".

Je me souviens de l'odeur nauséabonde de l'intérieur des bunkers de la plage.

Je me souviens des parkas kakis sur lesquels on écrivait au feutre les noms de nos groupes de musique préférés.

Je me souviens de notre première télé en noir et blanc avec le gros bouton pour changer de chaine qui faisait de grands "clacs" en tournant.

Je me souviens de la première fois où j'ai entendu le mot "t-shirt" qu'on n'utilisait pas auparavant.

Je me souviens du "pick-up" de mes parents avec le haut-parleur dans le couvercle et la sélection de vitesses: 78 tours, 45 tours, 33 tours et même 16 tours.

Je me souviens que je n'aimais pas le gout des triangles de fromage fondu "Chalet" au jambon.

Je me souviens de la chanson que je chantais tout bas à mon fils ainé dans sa couveuse.
 
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Réactions: WebOliver
Nobody a dit:
...Je me souviens de notre première télé en noir et blanc avec le gros bouton pour changer de chaine qui faisait de grands "clacs" en tournant.

Ah ça je m'en souviens parfaitement. Un bouton cylindrique. Et on avait seulement deux chaînes : l'ORTF et la télé suisse romande, proximité de la Suisse oblige :)
 
- je me souviens qu'en vacances à Hawai'i, nous écoutions Tony Bennett chanter "Lullaby of Broadway" et "Sweet Lorraine"
- je me souviens qu'au Viêt-Nam, dans un routier vraiment crasseux, ma femme a mangé les meilleures nouilles au poulet de sa vie
- je me souviens qu'au parc Torres del Paine, le vent a fait décoller de terre ma femme et qu'elle est tombée à la renverse à mes pieds

- je me souviens qu'en 1980, à Noël, j'ai exaspéré tout le monde avec "Fourth World : Possible Music" de Jon Hassell
- je me souviens qu'un jour j'ai vu "Pays de neige" de Kawabata Yasunari et que ce simple titre m'a envoûté

(à suivre)
 
Je me souviens avoir toujours vu du muguet dans ce coin de jardin.

Il sent toujours aussi bon et aujourd'hui embaume mon bureau !

:love:
 
je me souviens d'une belle journée du printemp
ma meilleure amie et moi roulant au hazar sur nos velos,
je me souviens que je me suis lancée a l'eau et d'un trait je lui ai demandé:
"dis patrizia , comme on embrasse un garçon ?"....


je me souvien de 4 ans apres , toujours sur nos velos Patrizia me disant qu'elle
attendait un enfant de mon ex petit ami et qu'allait se marier .... :zen:
 
Je me souviens d'un pays lointain aux terres d'ocres, aux terres couleur de feu...
Où les gens descendent sur le pas de la porte pour mieux voir lorsqu'il pleut...

Je me souviens d'un ciel aussi azur et pur qu'un saphyr,
bercé sur ses côtes par un tendre et doux zéphyr...

Je me souviens de la finesse de tous ces grains de sable
volant sur les plages et les larges étendues, qui rendaient la chaleur agréable...

Je me souviens d'une nature fière, belle et sauvage,
qui avait délicatement caché son propre visage...

Je me souviens de ceux qui sont devenus les miens et m'ont ainsi tendu une main...

Je me souviens, ô oui, tous les jours je me souviens... Tous les jours, j'y pense le matin,
Pas un jour sans une pensée pour ce pays maintenant derrière et si loin...

Il hantera mes pensées
ainsi à tout jamais...
 
Il semble si beau ce pays ! ;)
 
lumai a dit:
Il semble si beau ce pays ! ;)
Faut dire que vivre 4 ans à l'étranger, en Australie plus précisément, ça ne laisse pas indifférent quand on revient sous nos froides lattitudes... La vie est tellement différente là-bas, la mentalité, le paysage (on était à 15 km de la mer et à 30 km derrière, c'était les montagnes, et à 100 km le désert) y a de quoi se dépayser complètement... Déjà rien que point de vue saison, notre été est leur hiver et vice-versa...

Des étés à 30° passés à l'ombre, les gens vivent beaucoup à pieds nus. Ils conçoivent vivre et profiter de la vie différemment aussi...

C'est aussi débarquer dans un pays et devoir s'adapter parce qu'on ne connait pas la langue, devoir l'apprendre sur le tas et s'intégrer à une communauté quelque peu culturellement différente malgré tout...

Puis après un aussi grand boulversement revenir à la Belgique, à la pluie, la grisaille et le froid, les hivers aux journées courtes, le manque de soleil... L'amabilité des gens et bien d'autre choses :(

Ca fait 5 ans que je suis revenue, 5 ans que je ne me réaclimate pas...
 
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