Et avec la tête ? [V.4]

L'apaisante douleur a diminué mon anxiété de perdre l'espoir de réaliser un projet basé sur l'oxymore !
Bref, certes, mais pas mal... on dirait un produit de l'IA, ça fait un peu étrange quand même !
Bon, je sors !:siffle:
 
Mouais, le coup de l’IA on l’a déjà eu, moi ça me semble plus être une facilité. Bientôt on va en arriver à :
« Mon espoir de terminer ce projet de poème a diminué, car manquent les rimes pour anxiété et oxymore »
Ou encore plus court, par une énumération restant également dans le thème de l’inconnu :
« Pourrais-je caser espoir, projet, oxymore, diminué et anxiété dans un texte ? »
 
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Bon allez, c'était pas sympa de ma part :shy:
Un peu de temps, on va y arriver !
 
Coq si mort, si diminué
Repose vif dans la nuée.
En manipulant l'oxymore
Coq se prend pour un matamore.
Désormais il garde l'espoir
De quitter son habit de poire.
Il doit supporter l'anxiété
Du coq gaulois en société.
Dévoilerait-il le projet
Dont il ignore encore l'objet ?
 
Alors, là, BRAVO ! on pense à Edmond R. et son célèbre Coq ! re-bravo !
 
Thème :
" En route vers l'inconnu "
Mots obligatoires
  • diminué
  • oxymores
  • espoir
  • anxiété
  • projet
_____________________________________

En rhétorique, un oxymore ou oxymoron, est une figure de style qui vise à rapprocher deux termes que leurs sens devraient éloigner…
C’est ainsi que je me figurais cette liaison avec cette fille bizarre rencontrée à la Médiathèque. J’étais sur un bout de table, étudiant de près une édition originale de « Chanteclerc », le fameux Coq d’Edmond Rostang. Guitry, premier titulaire du rôle l’avait dédicacé d’un trait de plume rageur : « Sacha G. qui n’en peut mais de faire le Coq ! »
Elle s’approcha de moi, regardant par dessus mon épaule le titre de l’ouvrage :

- Quel est donc votre projet ? Heu… si je ne suis pas indiscrète ?

Quel timbre de voix elle avait ! Mon Dieu, un ange se tenait sans doute derrière moi..

- Je cherche la recette du Coq au Vin, tel que le préparait l’aubergiste pour Cyrano de Bergerac (j’en suis également originaire…), et de livre en livre j’en suis arrivé à cette histoire de Nocturnes jurant la fin du Coq qui les réveille en plein jour !

C’est alors que je sentis sa main flatter mon opulente crinière et plein d’espoir, sentant mes sens s’échauffer, je me retournais lentement pour découvrir son visage. J’avais déjà des vues sur elle avant de l’avoir observée :
Une véritable Madone se tenait près de moi et quand je me levais soudain, son haleine enchanteresse balaya mon visage !
La folle anxiété qui me saisit alors fut de brève durée :

- Puis-je vous proposer une soirée sympathique et vous faire découvrir les talents d’un grand cuisinier périgourdin ?
Comme l’établissement en question est fermé ce soir, je demande au Chef (un vieil ami…) de me préparer une marmite de son plat vedette, le coq au vin, que j’apporterai chez vous et que nous dégusterons ensemble ?
Voyez vous mon appétit n’a guère diminué, bien au contraire en vous observant !

Troublée, elle acquiesça, et caressant de nouveau mes cheveux, elle murmura

- Voici mon adresse, venez vite, je vous attends !

Mon projet était simple : la mettre très vite à mon tableau de chasse, comme le fait tout bon coq qui se respecte !
Tout se fit en quelques instants, un saut chez mon ami restaurateur, la cocotte mise en un panier bien enveloppée de torchons pour qu’elle restât chaude, un passage rapide à mon domicile pour prendre du vin et la poudre magique qui devait assurer mon succès !

Elle serait à moi et à moi seul !

Je m’arrêtais devant sa porte et déposais le panier, découvrant un instant la marmite pour y verser le contenu de mon flacon, puis je sonnais, et m’éloignais aussitôt. Je me dissimulais derrière la haie et l’observais à travers la grande baie vitrée de sa salle à manger : le couvert était déjà prêt pour deux, d’admirables chandeliers d’argent éclairaient la pièce !

Elle ouvrit à mon coup de sonnette, regardant étonnée de ne pas me trouver là, et voyant le panier ,le prit et rentra chez elle.

Elle s’installa rapidement seule à table, souleva le couvercle et huma d’un air extasié le fumet qui se dégageait du plat.

C’est ainsi que je la vis mettre en bouche la première cuillerée de cette délicieuse sauce que j’avais déposé sur le pas de sa porte, avec une bouteille de Château Canon-La-Gaffelière, grand-cru classé de 2005, avec un petit mot : « Commencez sans m’attendre, pendant que c’est chaud ! »
Je n’attendis pas plus, fis demi-tour et en passant je déposais discrètement mon flacon dans la première poubelle venue, jettant un dernier regard à l’étiquette : « Amanita virosa siticulosa ».


.... Je retrouvais vite mon amant, qui m’attendait un verre d’armagnac à la main...
 
Dernière édition:
Il a perdu tout espoir de concrétiser ce projet qu’il lui tenait à cœur. Bien que diminué physiquement, il se croyais être, encore, assez fort pour aider sa fille à bâtir sa maison.
Elle qui se voyais voler de ses propres ailes, malgré l’anxiété qui la ronge un petit peu plus, chaque année.

Ses ailes ont bel et bien été rompu depuis qu’elle est une personne en situation de handicap. Ce n’est pas de tout repos, ni pour elle, ni pour son entourage.

Elle pensait pouvoir trouver un travail avec ce terme : travailleurs handicapé.
Terme créé, de toute pièce, par l’administration française.
Quelle belle oxymore !

Comment fournir un travail décent si la personne handicapée est incapable de s’occuper d’elle, elle-même.
 
Belle réflexion, quoique pessimiste... Mais bon, c'est souvent la réalité dans des cas similaires.
Alors, rêvons un peu !
En tous cas merci pour cette variation sur le thème imposé !;)
 
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.../...
Quelle belle oxymore !

.../...
Un oxymore camarade ;)

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Et pour ne pas flooder :


J'ai rendez-vous avec elle ce soir et mon anxiété va en croissant. On est collègues de boulot et, en fait, elle m'intimide.
Je l’ai invitée au restaurant cet après-midi et elle a accepté tout de suite. Ça a diminué mon angoisse : mon projet ne tombait pas à l’eau pour une fois.
Quoi que… 20h30 déjà et une demi-heure de retard. Mon espoir de la voir ce soir diminue avec les minutes qui s’écoulent.
Un drôle d’oxymore me vient à l’esprit : j’ai le cœur brûlant comme un iceberg. J’ai joué le rôle de l’amoureux transi et elle doit bien rire en ce moment.
Je ne l’ai jamais revue. J’ai appris le lendemain au boulot qu’elle était en CDD et qu’elle l’avait terminé.
Au temps pour moi et mes fantasmes de collégien.
 
Dernière édition:
Christophe Colomb n’était pas le seul à son époque à croire que l’on pourrait rejoindre les Indes en naviguant vers l’Ouest, même si cela représentait un voyage vers l’inconnu. Et pour ce projet, Colomb disposait de la conviction, du courage et de la maîtrise des techniques de navigation nécessaires ; en fait il ne lui manquait que le financement pour armer quelques navires.

Le roi du Portugal ayant refusé d’investir en 1484, il se tourna plein d’espoir vers l’Espagne l’année suivante, mais les rois catholiques étaient plongés dans la Reconquista de leur pays au détriment des Musulmans, et le firent attendre de longues années.

Finalement, à l’été 1492, il s’élança de Palos sur une caraque escortée par deux caravelles. Qui ignore encore les difficultés rencontrées lors de ce premier voyage, l’anxiété de l’équipage alors que les vivres commençaient à manquer, la mutinerie qui se préparait et cet heureux dénouement : l’abordage sur la rive d’une île qui fut baptisée Salvador ?

De retour de ce premier voyage, l’accueil fut triomphal, Colomb fut honoré des titres d’amiral de la mer océane, de gouverneur et de vice-roi des Indes. Ses voyages suivants montrent toutefois des aspects en clair-obscur du personnage, oxymore pouvant s’illustrer par sa position favorable à l’asservissement en esclavage des populations rencontrées, contrastant avec son opposition aux mauvais traitements que leur faisaient subir certains des colons espagnols.

Après un quatrième voyage éprouvant, il vivra, physiquement diminué, jusqu’en 1506, toujours persuadé d’avoir atteint les Indes, mais c’est bien l’expédition de Magellan partie 13 ans plus tard qui réussira à atteindre les Indes par l’Ouest et à boucler la circumnavigation en 1522.
 
Un oxymore camarade ;)

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Et pour ne pas flooder :


J'ai rendez-vous avec elle ce soir et mon anxiété va en croissant. On est collègues de boulot et, en fait, elle m'intimide.
Je l’ai invitée au restaurant cet après-midi et elle a accepté tout de suite. Ça a diminué mon angoisse : mon projet ne tombait pas à l’eau pour une fois.
Quoi que… 20h30 déjà et une demi-heure de retard. Mon espoir de la voir ce soir diminue avec les minutes qui s’écoulent.
Un drôle d’oxymore me vient à l’esprit : j’ai le cœur brûlant comme un iceberg. J’ai joué le rôle de l’amoureux transi et elle doit bien rire en ce moment.
Je ne l’ai jamais revue. J’ai appris le lendemain au boulot qu’elle était en CDD et qu’elle l’avait terminé.
Au temps pour moi et mes fantasmes de collégien.


Quelqu'un m'ayant récemment dit que je donnais actuellement l'impression d' "un dalleux pro du râteau" ( exagéré mais pas totalement infondé), je me suis assez largement reconnu dans ce texte, qui semble fait pour que d'éternels adolescents puissent voir encore et encore le même styles de rêves leur passer sous le nez.

C'est d'ailleurs bien écrit, et si le texte semble assez sombre dans sa conclusion, j'y vois aussi poindre une touche d'autodérision fort bienvenue qui semble pour ainsi dire sauver l'ensemble du désastre.

C'est bien construit, ça peut-être si l'on s'y reconnaît assez "immersif", pour utiliser un mot encore (assez) à la mode, et c'est même presque drôle au final.


Pour mon appréciation personnelle, ça mérite donc la victoire ! :up:



Aspa, c'est désormais à toi de jouer ! :up:
 
.../...



Aspa, c'est désormais à toi de jouer ! :up:
Merci infiniment. :merci:

Je cherche kekchose et je reviens. :)

edit/


Thème : le bout du tunnel (ou pas)

Mots obligatoires :

• marécage
• considération
• curieux
• sensibilité
• éducation


Rendu des copies vers le 30 novembre. :)
 
Dernière édition:
Le bout du tunnel (ou pastiche)


- Alors, Watson, que pensez-vous de ce mystère ?​
Je levais les yeux de la page du Strand qu’Holmes m’avait fourré dans la main, quelques minutes auparavant, à peine avais-je franchi le seuil de notre appartement à l’étage du 221b Baker Street. J’étais encore debout, canne et chapeau à la main et pardessus sur le dos, et Holmes se tenait à deux pas de mois, me dévisageant de ces yeux perçants, un curieux sourire sur ses lèvres fines.

- Voyons, Holmes, lui répondis-je enfin, vous devriez savoir, depuis que j’ai l’honneur de vous suivre dans vos aventures, que la mécanique n’entre pas dans l’éducation du modeste médecin militaire que je suis. Comment pourrais-je expliquer la disparition de cette locomotive entre un bout du tunnel et…​

- Watson, m’interrompit Holmes, vous savez que je n’ai aucune considération pour ces affaires montées en épingle par les journalistes, il s’agit vraisemblablement d’une affaire de fraude à l’assurance montée par le propriétaire de la compagnie ferroviaire, avec la complicité de quelques employés et de faux témoins grassement rémunérés. Je ne m’y intéresserai que si la Lloyd’s me demande d’enquêter. Ce n’est pas ce mystère pour lequel je sollicite votre sagacité !​

Je regardais de nouveau la page de journal pliée en quatre, et j’avisai un article plus modeste que celui que j’avais lu, qui relatait la mort étrange de tout un troupeau, des moutons qui paissaient sur les berges de la Tamise, en aval de l’Arsenal de Woolwich :

- Pour les moutons, dis-je d’un air satisfait, il n’y a selon moi aucun mystère : ces zones de marécage provoquent des émanations de gaz pouvant asphyxier en quelques minutes toute créature qui…​
- Il s’agit bien de cela ! rugit Holmes avec impatience.​

Devant mon regard interloqué, il approcha et tapota de son long doigt le bas de la page

- Non, dit-il, le mystère réside pour moi dans l’encadré sous ces deux articles. Cette réclame de Hutchinson & Co. pour la parution prochaine d’un nouveau recueil de nouvelles de votre confrère Conan Doyle, qui vous prête par ailleurs son nom pour vos propres écrits : je pensais que notre collaboration avait affûté, au long des années, votre sensibilité à l’observation et à la saine logique. Pour moi, le mystère est donc de savoir comment vous pouvez vous commettre avec un énergumène tel que ce Doyle, qui a inventé un personnage invraisemblable appelé Professeur Challenger, et relate d’infinies élucubrations sur des mondes perdus peuplés d’animaux préhistoriques survivants, des médiums, des ectoplasmes et autres fariboles, dont certaines auxquelles il croit manifestement !​

Je restais pensif : comment annoncer à Holmes que Conan Doyle ne me prêtait pas simplement son nom, puisque Conan Doyle, c’était moi !? Pire encore, comment dire à Holmes que lui-même n’était qu’un personnage issu de mon imagination ?! Je commençais à penser que je devrais peut-être m’éloigner de nouveau de lui quelque temps, sans le faire mourir cette fois, juste l’envoyer s’occuper paisiblement de ruches et d’abeilles, quelque part dans le Sussex…
 
Plaisir de planter mon lit-cage
Au beau milieu du marécage
Malgré les vociférations
Pas prises en considération
De tous les promeneurs furieux
Devant ce spectacle curieux.
Ébriété sobriété
Fin de la sensibilité.
Faut pas oublier le caleçon
Base antique de l' éducation !
 
Ses parents aperçoivent le bout du tunnel lorsque des signes laissent croire qu’elle s’éloigne des marécages de la réanimation. Le transfert de leur fille, pour un Centre de Rééducation Fonctionnel et Neurologique, peut être programmé.

Cependant la nouvelle équipe de soignants va faire absorber à chaque patient, un comprimé de LEXOMIL. Ils ne seront pas mis en garde qu’au retour à domicile, DORMIR sera une aventure.

Cet anxiolytique puissant pouvait réduire leur sensibilité exacerbée, dû à leur traumatisme.

Il lui faudra entreprendre l’arrêt de cet anti-dépresseur et relaxant musculaire, ingurgité durant quinze années qui n’a plus aucun effet positif.
Un défi de taille avec cette dépendance des plus coriace.

Ce curieux choix personnel lui entraîneront des céphalées intenses, hallucinations de toutes sortes et d’atroces douleurs sur son côté plus ou moins potable, pourtant cette méthode, en autonomie, est déconseillée.

Il lui faudra, au moment opportun, se rapprocher d’un généraliste pour l’aider.
Il lui suggère de recommencer crescendo, avec des gouttes pour substituer. Ce sevrage fut alors renouvelé toute une année où un mois après l’autre, un soir /2, puis /3 et un soir sur 4.

Au début, l’endormissement fut léger ou inexistant ainsi qu’une certaine irritabilité. Il lui a fallu de la détermination pour l’exclure entièrement et elle y parvint avec l’arrivé de cet homme dans sa vie.

Tellement facile pour ces médecins de prescrire une camisole médicamenteuse !
Arrêter de penser que tous complotent contre elle...
Minimiser ses frustrations, l'éviter de broyer du noir.

Quand elle y réfléchit, ce cachet n'est qu'un confort pour le personnel soignant afin d’être prise en considération.

Cet anxiolytique évite la réflexion et la prise de conscience de la réalité, si dure soit-elle. Serait-ce une nouvelle éducation infligée par le personnel soignant !