Une fois la question physico-écologique traitée (qu'est-ce qui consomme plus, le démarrage ou la mise en veille), deux autres raisons, pour moi, de laisser mes machines allumées : l'exécution des tâches de maintenance, et la rapidité d'exécution.
L'exécution des tâches de maintenance n'est plus une bonne raison, à vraie dire. De quoi s'agit-il ?
Des tâches de maintenance automatisées héritées de UNIX, et présentes ET vitales dans OSX. Ces tâches sont programmées, par défaut, pour s'effectuer entre 2 et 4 heures du matin. Il y a des tâches mensuelles, hebdomadaires et journalières. La façon la moins "écologiquement correcte" de mettre en ½uvre ces tâches est de laisser sa machine allumée, sans mise en veille, la nuit.
Une autre solution consiste à utiliser MacJanitor, ou un autre de ces logiciels de maintenance plus ou moins bien écrits, pour les effectuer à la main.
Une troisième solution, qui préserve leur automatisation, est de reprogramer les heures où s'effectuent ces tâches de maintenance, en réécrivant directement dans le terminal, ou en utilisant des interfaces graphiques très simples, telles que CronniX.
L'autre raison est plus essentielle, c'est
la rapidité d'exécution d'un certain nombre de tâches. Cette raison est d'autant plus valable que les configurations en questions sont confortables, c.a.d. qu'elles sont généreusement pourvues de RAM et d'espace disque. Les "petites" configurations gagnent à être redémarrées de temps en temps (autrement que pour les mises-à-jour, par exemple).
Faites le test : lancez une application courante, comptez le nombre de "bumps" dans le dock.
Refaites la même manip après un redémarrage, et comparez. Beaucoup plus long. Quittez l'appli, relancez là : plus rapide. Et ainsi de suite.
Ah! pour les anglicistes, tout ça est très bien expliqué dans
The Mac OS X Solutions Guidebook, un guide shareware, que l'on doit à Rob Griffiths, une pointure. Pour les autres, un résumé-traduction à ma propre sauce.
Jusqu'à un certain point, les applications gérées par Mac OS X ne coûtent rien en terme de "temps CPU", si elles sont inactives. Elles consomment un peu de RAM, mais OSX a une mémoire virtuelle robuste, à des années lumières de celle de l'OS9. Je ne suis pas en train de vous dire qu'il faut ouvrir toutes les applications que vous seriez amené un jour à utlliser, mais qu'il n'est pas utile de quitter les applications dont vous allez encore vous servir jusqu'au... prochain démarrage.
Pourquoi ? Parce que chaque application lancée charge, dans la chaine des "prebindings" (litt. les "pré-reliés"), les fonctions spécifiques qu'elles va utiliser, mais aussi l'ensemble des liens avec les fonctions qu'OSX gère seul (imprimer, créer un pdf, enregistrer, etc...). Une fois l'application lancée, seule ses activités "spécifiques" sont mobilisées. Si l'application devient inactive, "sans tâche de fond", elle ne représente quasiment plus rien en temps CPU, et pourtant, ses propres fonctions sont opérationnelles en un clin d'oeil. C'est pour cette raison que les lancements d'applications sont (sauf application buggée) de plus en plus rapides au sein d'une même session de temps, et de nouveau plus longs après un redémarrage ou une fermeture de session.
Alors reprogrammer vos tâches de maintenance avec
cronnix, n'éteignez pas vos machines, mais mettez les en veille, et ne quittez pas les applications dont vous vous servez régulièrement.
Et achetez de la RAM.
Et lisez
The Mac OS X Solutions Guidebook, ou contentez vous des extraits en français publiés dans
o'reilly.fr.
:zen: