autre mooeurs ! autre train

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Rappelle-toi Barbarella
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
Et tu marchais souriante
Épanouie ravie ruisselante
Sous la pluie
Rappelle-toi Barbarella
Il pleuvait sans cesse sur Brest
Et je t'ai croisée rue de Siam
Tu souriais
Et moi je souriais de même
Rappelle-toi Barbarella
Toi que je ne connaissais pas
Toi qui ne me connaissais pas
Rappelle-toi
Rappelle-toi quand même ce jour-là
N'oublie pas

Un homme sous un porche s'abritait
Et il a crié ton nom
Barbarella
Et tu as couru vers lui sous la pluie
Ruisselante ravie épanouie
Et tu t'es jetée dans ses bras
Rappelle-toi cela Barbarella
Et ne m'en veux pas si je te tutoie
Je dis tu à tous ceux que j'aime
Même si je ne les ai vus qu'une seule fois
Je dis tu à tous ceux qui s'aiment
Même si je ne les connais pas

 
Quand reviennent les saisons
Les lilas et les moissons
Dans ta solitude blême
Souviens-toi de nos beaux jours
Nos jeux, nos ris, nos amours
On ne dit qu'une fois "je t'aime"

Viens-t'en la lune éclaire
Toutes les primevères
Si lourdes de rosée
De toutes nos nuits belles
Un bouquet d'immortelles
Nous feront mon aimée

 
suis-je la fleur de lune
ou bien l'eau qui dort
je suis née dans une brume
là où le vent vient du nord
suis-je l'herbe sauvage
ou le ciel de pluie
 
Quand Isabelle dort plus rien ne bouge
Quand Isabelle dort au berceau de sa joie
Sais tu qu'elle vole la coquine
Les oasis du sahara
Les poissons dorés de la Chine
Et les jardins de l'Alambra
Quand Isabelle dort plus rien ne bouge
Quand Isabelle dort au berceau de sa joie
Elle vole les reves et les jeux
D'une rose et d'un bouton d'or
Pour se les poser dans les yeux
Belle Isabelle quand elle dort

Quand Isabelle rit plus rien ne bouge
Quand Isabelle rit au berceau de sa joie
Sais tu qu'elle vole la cruelle
Le rire des cascades sauvages
Qui remplace les escarcelles
Des rois qui n'ont pas d'équipages
Quand Isabelle rit plus rien ne bouge
Quand Isabelle rit au berceau de sa joie
Elle vole les fenetres de l'heure
Qui s'ouvrent sur le paradis
Pour se les poser dans le coeur
Belle Isabelle quand elle rit

Quand Isabelle chante plus rien ne bouge
Quand Isabelle chante au berceau de sa joie
Sais tu qu'elle vole la dentelle
Tissée au coeur de rossignol
Et les baisers que les ombrelles
Empechent de prendre leur vol
Quand Isabelle chante plus rien ne bouge
Quand Isabelle chante au berceau de sa joie
Elle vole le velours et la soie
Qu'offre la guitare a l'infante
Pour se les poserdans la voix
Belle Isabelle quand elle chante

[Toujours pour l'amour de ma vie (Ma fille)]
 
Je chante!
Je chante soir et matin.
Je chante sur mon chemin.
Je chante, je vais de ferme en château.
Je chante pour du pain, je chante pour de l'eau.
Je couche
La nuit sur l'herbe de bois.
Les mouches
Ne me piquent pas.
Je suis heureux, j'ai tout et j'ai rien.
Je chante sur mon chemin.
 
Chante la vie chante
Comme si tu devais mourir demain
Chante comme si plus rien n'avait d'importance
Chante, oui chante
 
Longtemps, longtemps, longtemps
Après que les poètes ont disparu
Leurs chansons courent encore dans les rues

Leur âme légère, c'est leurs chansons
Qui rendent gais, qui rendent tristes
Filles et garçons, bourgeois, artistes ou vagabonds
 
Si j'étais pohéteû

Si j'étais pohéteû
Je serais ivrogneû
J'aurais un nez rougeû
Une grande boîteû
Où j'empilerais
Plus de cent sonnais
Où j'empilerais
Mon noeuvreû complait.

Ce n'est pas une chanson, mais j'ai tout de suite pensé à ça, je pense que ça compte quand même
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ça vaut
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Bipède volupteur de lyre
Époux châtré de Polymnie
Vérolé de lune à confire
Grand-Duc bouillon des librairies
Maroufle à pendre à l'hexamètre
Voyou décliné chez les Grecs
Albatros à chaîne et à guêtres
Cigale qui claque du bec

Poète, vos papiers!
Poète, vos papiers!

 
Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid!
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait!

Le Poëte est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
 
Fais comme l'oiseau
Ça vit d'amour et d'air pur, un oiseau.
D'un peu de chasse et de pêche, un oiseau.
Mais jamais rien ne l'empêche, l'oiseau, d'aller plus haut.

 

Petit à petit, l'oiseau fait son nid
Les intempéries excitent sa frénésie
Jus de fantaisie adoucit son gosier
5,4,3,2,1 tourbillonez, tourbillonez, tourbillonez


(bashung, what's in a bird)
 
Elle tourne et se nomme la terre
Elle tourne et se fout de nos misères
Elle tourne une java chimérique
Elle tourne et c'est drôle cette musique
Tu peux tourner moi je m'en balance
C'est l'hirondelle qui fait le printemps
En Amérique ou bien en France
L'amour ça peut se faire en tournant
Le Bon Dieu se marre dans son coin
C'est ce qu'on nomme le destin
Pourtant les fleurs sont si jolies
Qu'on en ferait des folies
Tant que peut tourner la vie

 
Depuis toujours ces choses tournent
Et se rapprochent, puis s’écartent
En se crachant de la lumière
De la poussière, et du feu mort,
Et se rapprochent, puis s’écartent.

Depuis toujours ces choses tournent
Tournent plus vite, puis moins vite,
Se cherchent, on dirait, s’évitent,
Se hâte, mais vers nulle part,
Vont pour se joindre, mais s’évitent.

Depuis toujours, en toute hâte,
Ces choses vont vers nulle part.
On dirait parfois qu’une pâte
Se prépare.De grands fouets tournent,
Et puis la pâte se défait.

Ces choses de feu dans le noir
Que tourmentent des fouets immenses
Depuis toujours glissent, tournoient,
Se fuients, se visent sans se voir,
se frôlent, s’évitent par chance.

Rien n’est fait et tout recommence.
 
Dans le ventre des Espagnoles
Il y a des armes toutes prêtes toutes prêtes
Et qui attendent

Un accord de guitare au moment où l'on passe
Un passeur langoureux avant le coup de grâce
La bouteille à la mer dans un drugstore indien
Un habit de lumière dans l'ombre du chagrin
La fureur pensionnée qui se croit dans la rue
Des chansons caraïbes qu'on a perdues de vue
Des cigales fuyant le bruit des castagnettes
Toutes les Amériques au fond d'une cassette
Exécutées à l'aube avec la stéréo
Le silence permis au-delà de Franco
Des ailes de moulin plantées sur les maisons
Don Quichotte qui passe à la télévision
Une chaîne en couleur pour avaler tout ça
Le sang avec la veine d'avoir la corrida
Et cent mille danseurs sur la place publique
Pour que Christophe Colomb découvre la Musique

Dans le ventre d'une Espagnole
Il y a l'Espoir qui se gonfle et qui gonfle
Et qui attend... Et qui attend...
Et qui attend... Manuel de Falla

 
Ma mère me parlait de l'Espagne
Comme si c'était son pays
Et des brigands dans les montagnes
Dans les montagnes d'Andalousie
Dans les montagnes d'Andalousie
Je n'ai plus ni père ni mère
J'ai fait de Paris mon pays
Mais quand j'imagine la mer
Elle m'emmène loin d'ici
Vers les montagnes d'Andalousie

Bohémienne
Nul ne sait le pays d'où je viens
Bohémienne
Je suis fille de grands chemins
Bohémienne, Bohémienne
Qui peut dire qui j'aimerai demain
Bohémienne, Bohémienne
C'est écrit dans les lignes de ma main
 
L'oiseau que tu croyais surprendre
Battit de l'aile et s'envola;
L'amour est loin, tu peux l'attendre;
Tu ne l'attend plus, il est là!
Tout autour de toi vite, vite,
Il vient, s'en va, puis il revient!
Tu crois le tenir, il t'évite;
Tu crois l'éviter, il te tient!
L'amour, l'amour, l'amour, l'amour!

L'amour est enfant de Bohême,
Il n'a jamais, jamais connu de loi,
Si tu ne m'aime pas, je t'aime,
Si je t'aime, prend garde à toi!
Si tu ne m'aime pas, je t'aime,
Si je t'aime, prend garde à toi!
Si tu ne m'aime pas,
Si tu ne m'aime pas, je t'aime!
Mais, si je t'aime,
Si je t'aime, prend garde à toi!
Si tu ne m'aime pas,
Si tu ne m'aime pas, je t'aime!
Mais, si je t'aime,
Si je t'aime, prend garde à toi!
 
Je vous parle d'un temps
Que les moins de vingt ans
Ne peuvent pas connaître
Montmartre en ce temps-là
Accrochait ses lilas
Jusque sous nos fenêtres
Et si l'humble garni
Qui nous servait de nid
Ne payait pas de mine
C'est là qu'on s'est connu
Moi qui criait famine
Et toi qui posais nue

La bohème, la bohème
Ça voulait dire on est heureux
La bohème, la bohème
Nous ne mangions qu'un jour sur deux

Dans les cafés voisins
Nous étions quelques-uns
Qui attendions la gloire
Et bien que miséreux
Avec le ventre creux
Nous ne cessions d'y croire
Et quand quelque bistro
Contre un bon repas chaud
Nous prenait une toile
Nous récitions des vers
Groupés autour du poêle
En oubliant l'hiver

La bohème, la bohème
Ça voulait dire tu es jolie
La bohème, la bohème
Et nous avions tous du génie

Souvent il m'arrivait
Devant mon chevalet
De passer des nuits blanches
Retouchant le dessin
De la ligne d'un sein
Du galbe d'une hanche
Et ce n'est qu'au matin
Qu'on s'asseyait enfin
Devant un café-crème
Epuisés mais ravis
Fallait-il que l'on s'aime
Et qu'on aime la vie

La bohème, la bohème
Ça voulait dire on a vingt ans
La bohème, la bohème
Et nous vivions de l'air du temps

Quand au hasard des jours
Je m'en vais faire un tour
A mon ancienne adresse
Je ne reconnais plus
Ni les murs, ni les rues
Qui ont vu ma jeunesse
En haut d'un escalier
Je cherche l'atelier
Dont plus rien ne subsiste
Dans son nouveau décor
Montmartre semble triste
Et les lilas sont morts

La bohème, la bohème
On était jeunes, on était fous
La bohème, la bohème
Ça ne veut plus rien dire du tout
 
On n'a pas tous les jours vingt ans,
Ça nous arrive une fois seulement,
C'est le plus beau jour de la vie.
Alors on peut faire des folies.
L'occasion il faut la saisir
Payons-nous un petit peu de plaisir,
Nous n'en ferons pas toujours autant,
On n'a pas tous les jours vingt ans !

 
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