Pour le mitra 15, pas de mémoire externe type mémoire à tambour, et la mémoire vive c'était les mémoires à tores de ferrite : on voyait, au sens propre, les bits un par un
Oui, la carte perforée au départ c'est IBM avant les ordinateurs en fait, ils ont réutilisé le concept pour les ordis. J'ai utilisé les cartes sur le Mitra 15 puis sur des IBM 370 et autre au CIRCE à Orsay. On partait avec ses cartons de cartes, moins pratique qu'une clef USB !
Et là, il y avait déjà des disques durs monstrueux : il me semble que ça atteignait les 9 Go en ligne au total à la fin des années 70, grandiose
Pour le Mitra 15, bien sûr, c'était de la mémoire à tores de ferrite. Machine sur laquelle j'ai appris la conception et la gestion de système à base d'informatique, et à programmer en langage assembleur. Je me rappelle même le nom de l'OS : MTRD, Moniteur Temps Réel avec Disque, basé sur un système d'interruption hardware et sauvegarde automatique du contexte programme (quelques registres) lors d'un événement externe à la machine. À l'époque, les machines étaient lentes, et tout était fait pour pour déclencher aussi rapidement que possible la prise en compte d'une interruption faisant passer un programme prioritaire. J'avoue qu'à cette époque-là j'ai bien pris mon pied
Concernant la mémoire à tambour : le premier ordinateur industriel dans lequel j'ai plongé les mains était une machine de type TRW300 de la société américaine Thomson Ramo Wooldrige. C'était en 1962. J'étais chargé de la maintenance de trois de ces machines installées à Chinon (centrale nucléaire), Lacq (gaz naturel) et Ludwigshaffen (BASF, chimie). Elles conduisaient des processus. Leur mémoire centrale (non par de type externe mais bien interne, dans l'UC) était de type à tambour, et les programmes était chargés à partir d'un ruban perforé. L'UC était faite à partir de cartes de circuits logiques élémentaires à base de diodes et de transistors au germanium !:mad: :love: :mad: :love:
Je ne dirai pas vraiment que c'était le bon temps, car, au-delà des voyages, c'était très contraignant (contrats de maintenance), appels 24h/24, et place prioritaire en avion. J'étais souvent hors de la maison car ces machines étaient assez fragiles, et les diodes des circuits d'entrée, en nombre important, n'appréciaient pas beaucoup les surcharges par parasites sur les lignes d'entrée. J'ai même failli ne pas être chez moi le jour de la naissance de mon fils. :o :o :o
J'ai fait la connaissance d'IBM et de ses cartons cartes perforés plus tard, après avoir changé d'employeur. J'avais visité un centre de calcul à Paris, du côté de la Place Vendôme, je crois. Peut-être s'agissait-il d'un IBM 3, mais je n'en suis pas sûr. Je me rappelle que lorsque les circuits micros à 8 bits sont sortis, genre Intel 8080, ou Motorola 6800, il était courant de dire que dans ces "plaquettes" de quelques centimètres carrés la puissance disponible était supérieure à celle de cet ordinateur, que j'avais vu, et qui meublait une immense salle de plusieurs dizaines de mètres carrés.
Je n'ai fait qu'approcher les IBM 360 et 370, les seigneurs des centres de gestion informatique. C'est alors que des sociétés comme Control Data, Digital Equipment, et HP ont fait une apparition de plus en plus concurrentielle. Ce n'était pas encore l'heure des stations de travail, arrivées plus tard, et dont SUN est la dernière marque survivante à ma connaissance.