Ce n'est que le vent qui s'agite

Le vent, la tempête, le cyclone, la tornade arrachent un instant mes douleurs pour les projeter plus fort encore au tour suivant.
A chaque tour.

Force tourbillonnante, je ne suis pas prêt.
 
Putain de vent. Qui s'arrête sans prévenir. Fige les éoliennes. Couvre le ciel dégagé de nuages immobiles. Refait surgir l'amer, la mère, la mer.
 
31birth.jpg
 
  • J’aime
Réactions: teo
Au fond, le vent s'en fout

Indifférent à ce que nous sommes, dans le passage étroit qui nous est donné

Le vent souffle où il veut

Le vent s'en fout que tu te sentes coupable

Le vent s'en fout, si tu as raté toutes les occasions qui t'étaient données
 
  • J’aime
Réactions: Aurélie85
La pâle lueur vespéral emmanent de cette fenêtre prouve que l'été est bien là.
Un air lourd, des pensées amères, dégoût affirmé. Athmosphère de chienlit.
Un bureau désordonné, une tête en confettis, un coeur sans baume, des désillusions,
des envies de rien, le renoncement de tout, du pryda pleins les oreilles.

Elle souffle tout partout.

Vestiges passés de l'incompréhension du moi, elle souffle. Tampis.
Quand elle demandera pourquoi moi, tu diras que tu ne sais pas.
Alors qu'au fond tu sais. Elle, rien d'autre. Rien d'autre?
Bug! Là, ça ne souffle pas. Ca ne souffle plus. Mais si:

Elle souffle tout partout.

"Ahahaha". Mon âme. Mon coeur. Ma chair.
Envahie! Guerre de frissons, de courant, de plumes!
Des corps tombent, des voix au loin qui hurlent puis le néant.
La paix! Un armistice avec le vent, son souffle et mes sentiments.

Elle souffle tout partout.
Et ce vent qui s'agite, c'est juste l'Amour.
 
Ben...


Heuh...


Non


Enfin, la vie qui va


Où ?
 
Pristi!

Ce vent là, je le laisserai bien vibrer entre mes doigts jusqu'à ma fin.
Il a l'odeur du plaisir, la chaleur d'une peau découverte sous une couette, un goût de milkshake à la vanille, une lumière tamisée façon bougie Ikea© apposée sur la table de nuit, un souffle sur la nuque, un orgasme sur une dune de sable fin;
tout pleins de bidules qui gravitent autour du palpitant.

Non, je ne l'enfermerai pas dans une fiole à l'abris.
On le laissera envahir l'athmosphère.
Juste pour le plaisir de le sentir là où on l'attend pas.
Cette agitation. Ces atomes immatériels qui font frissonner la moindre parcelle de l'âme.
Ce sentiment, cette chose, ce tout, ce rien, cet innomable sensation, cette entrainante berceuse qui résonne, qui fait force et écho là où le reste sonne péniblement.

Oui, dans un élan sans reserve je glisserai à son oreille des trucs pas commerciales (Pigalle me fera mentir), pas catholiques, des trucs vrais, des bribes de ce souffle.
Le coin de sa bouche sous une adorable courbe embrassera joyeusement cette agitation sentimentale et ne me fera pas mentir.
Mes yeux la dévoreront sans jamais être rasasié, mes mains useront sa peau, mes lèvres useront les siennes.

Le temps ne passera pas. Il ne passera plus. Le monde autour continuera sa marche vers la racine des pissenlis.
Pi' nous, le vent nous emportera là où ça le chante, du moment qu'on est ensemble, qu'on vit, qu'on rit, qu'on pleure.
Peu importe.


Ensemble, le vent nous agittera. Ensemble...
 
Sur les hauteurs de Vézelay, le vent m'a montré une route assez originale. À travers le Morvan, j'ai découvert que j'aimais Nantes et son vent perpétuel qui vient adoucir la morsure du soleil. Je t'ai aimé mon Morvan, je vais essayer d'aimer cette Bretagne pas si bretonne… seul.

"Mendiant mais gouverneur d'une gamelle."
 
  • J’aime
Réactions: Nobody
les vents sont contrariés en ce moment, parfois brise légère et parfumée, soudain, un méchant courant d'air froid qui glisse dans le dos, comme une climatisation mal réglée ou un remugle d'égout au détour d'une rue. Puis de nouveau un air frais, marin, salin, iodé qui monte au cerveau, énivre. Et déjà la moiteur immobile d'une pièce empestée de fumées acides et acres.

Pitin de météo, ils ont toujours faux quand on a besoin d'eux...
 
Les vents nocturnes me contrarient.:mouais:
5 fois en deux semaines, ça commence à bien faire.
De vastes espaces blancs : des immeubles sans cloison avec des escaliers en colimaçon et des femmes de ménage, des maisons sans fenêtre qui sentent bon le repas qui migote dans la cuisine.
Et Lui, puis son frère, encore Lui, son père, sa mère aussi, et toujours Lui pas loin.:rateau:
Des fois il pleut mais on est content parce que c'est la récolte et que y'en a plein la voiture, des fois il fait nuit mais y'a des distributeurs lumineux partout, d'autres fois il fait beau mais on ne sort pas parce qu'il va falloir passer à table. En tout cas, on est toujours super content.
Et autour de nous, plein de gens à qui personne ne fait attention, comme dans une fête immense peuplée d'inconnus.

Je pensais avoir pris soin de tout bien ranger sereinement dans un coin de ma mémoire que je ne visitais plus, exprès. Voilà que tout cela s'agite et refait surface comme si tout existait encore. Alors que non, et ça commence à faire une paye.

Oh, c'est pas que c'est désagréable. Non, c'est pas ça. Simplement que le matin venu, ça ne rime plus à rien et c'est très chiant.
:rateau:

Je préfèrerais de loin rêver des autoroutes de New-York qui manquent d'échangeurs, des scouts de la Place Saint-Anne, ou même de Rachida Dati.
:love: ;)
 
  • J’aime
Réactions: jugnin
Faisait rudement froid ce matin là. Je traverse la Place Saint-Laurent, déserte mais un petit coup d'oeil de gauche à droite pour se rassurer, quand même. On se sait jamais hein, un dimanche à 4h du mat'. En m'avançant près du fast food, je le reconnais. Sa démarche originale, quoique cette nuit, les bras un peu trop ballants. Marrant qu'il soit là. Marrant qu'il soit en jeans surtout. Je l'ai toujours vu dans son "uniforme" de banquier, ou ses "costumes" d'enterrements. Nos yeux se croisent.

-"Tiens, Aurélie, excuse, je t'ai pas reconnu, si j'avais su que je te croiserai ici un dimanche matin!"

Bises

-"Moi non plus je pensais pas te croiser ici, ça va?"

-"Je suis allée veiller Tante Marie.
Elle vient de mourir dans mes bras."

Un regard. Pas besoin de mot dans ces moments là. Juste un regard. Un hochement de tête. Un regard de sympathie, au sens grec du terme.
Il sait que je sais. Et je sais qu'il sait. Je l'ai vu dans ces yeux à ce moment-là.
Lourd fardeau à porter que celui du silence.

Même s'il est un oncle par "alliance", il m'est apparut à ce moment-là plus proche que ma propre soeur. Par ce regard, on s'est compris. Il n'a pas fallu de mot.

Par pudeur, ou je ne sais quoi, je ne lui ai pas dit grand-chose cette nuit là. Juste un "courage". Il me l'a souhaité aussi. Il savait, tout comme je savais.

On s'est quitté ainsi. Rendez-vous au prochain enterrement.
J'en connais qui font déjà des testaments.

Je tremble. Il fait froid, le vent souffle, je ferme ma veste et presse le pas.
 
le vent ? quel vent ? rien, ici… rien.
pas un souffle.
pire, une indicible torpeur.

je sue ma douleur, je mords la main qui me caresse.

je l'attends le vent, je l'attends.
 
ce fil est émouvant merci à vous :zen:

quand j'y pense, dans chaque moment heureux, je me rends compte qu'il y a encore toutes les douleurs vécues et c'est çà qui donne sa valeur à ce bonheur.
je me rends compte aussi que dans chaque moment de douleur, il y a déjà tout le bonheur à venir, quand j'ypense çà peut m'aider à les surmonter encore faut-il que j'accepte de le voir. Il me semble que pour trouver la paix, il ne faut jamais perdre de vue ni d'où l'on vient, ni vers où on veut diriger nos pas. Positiver chaque moment douloureux est certes difficile à faire mais l'essayer de temps en temps c'est l'adopter! c'est fou la pression qu'on peut se mettre parfois pour rien.
bien entendu je ne parle que des petits soucis quotidiens de la vie ;)
 
  • J’aime
Réactions: macmarco
Putain de vent, jamais là quand il faut.
On perd son souffle à vouloir faire rougir des braises. Et tout part en cendres. Et on en prend plein la gueule, forcément, c'est volatile cette saloperie. On en prend jusqu'au coeur.
Faut croire qu'il était pas mort.
 
Le vent est bon

Il transporte ce qui fait la vie

Mais aussi, le vent est juste

Il élimine ce qui n'avait pas le droit d'être

Le vent rend à chacun ce qu'il lui a donné

Le vent est généreux

Et parce qu'il est généreux

Il tue
 
il y a des vents turbulents , perturbateur , décideurs , bénéfiques , libérateurs


mon vent en ce moment m'agite fortement , il est tout a la fois et il me fais perdre tous sens d'orientation......

il me pousse dans toutes les directions et parfois je ne sais plus .....il me fait changer d'avis constamment , prendre des décisions pour les laisser les minutes suivantes.....

il a changé le cap de ma vie , maintenant j'attends qu'il me pousse dans la bonne direction.......:zen:
 
Impossible de lutter contre le vent,
pour autant,
rien n'oblige à se muer en cerf-volant.

Si l'enfer c'est les autres,
alors l'Enfer est le meilleur des paravents.