Ce n'est que le vent qui s'agite

Si par hasard
au fond du bar
tu croises le vent, le vent frippon
Prudence prend garde aux posts trop cons

si par hasard
au fond du bar
tu croises le vent, le vent marraud
prudent prend garde aux tête pleines d'eau

Les jean-foutre et les gens probes
médisent du vent furibond
qui vanne les p'tit pois, casse du p'tit bois, le vent d'la Horde
les jean-foutres et les gens probles
le vent, je vous en répond
s'en soucie et c'est justice comme de collin-tampon !

si par hasard...
 
L'œil du cyclone.

Effrayant.
 
Je te le demande la Brise.
A quoi tu joues ?

D'un revers de la main, tu balayes le léger.
Le lourd, il reste. Enraciné dans la glaise encore humide.
Les brins d'herbes fixent ton chemin,
regardant tous dans la même direction l'improbable destinée amer que tu as choisi.

Pourquoi toi ? La putride. La nauséabonde. L'acide.
Courant vaseux de mes jours, mes nuits et mes veillées.

Je te déteste. Et tout ceux que tu caresses.
Tu ne fais rien de bon, aujourd'hui.
Et demain, tout pareil.
Je te hais. Je te hais. Je te hais, merde.

Tu me laisses là, tu ne m'embarques pas.
Et je fonds. Je suis statique. Refroidissant lentement.

Le plomb dans l'aile, la tête et les épaules.
Tu émascules l'esprit et tu tapisses le corps de glace.
Bon à rien. Je divague. Vague.
Houle décharnée, assoiffée, elle pique.

Et une abattée, une.
L'âme plonge, se noie et coule.

Tu ne joues plus. Tu as gagné.
Sourire en coin, yeux plissés et mains liées.
Tu me laisses orser.
Où ?

Dans ton cul.
Le repère des manchots de la vie.

Les désoeuvrés du casque.
Les agitateurs du rien.
Les biens mais pas top.
Les passables de l'envie.

Y'a bien que lui qui avait raison.
La souris meurt, le nénuphar se pointe et on ferme le rideau.

Je les envie pas les autres.
A se raconter des histoires.
Y'a du désert, un planeur, deux choses qui s'animent une nano-seconde, l'ombre et du tissu.
Les mailles bien serrées, à cause du moule.

A quoi bon ?
Tu te pointera nous violer l'espérance.

Tu scalpes Candide.
Incisives sorties.
Et ça te fait mouiller.
Tu jubiles, dodelinant fièrement le mont-toi.

La peau sur les os.
Le crâne rasé.

Tu asphyxies.
Eloge à ton inverse.
Paradoxe de la fin.
Tu veux tes vingt et un grammes.

Je t'emmerde.
Cocktail de fin.
 
Sec. Vide. Vide de tout.

D'envie, de désir, de rêve, de sentiment.
Plongée en apnée sans avoir pris son souffle.
Descente vers les profondeurs sans volonté de lutter.

Que faire ?
Je ne sais pas, et je n'ai même pas envie de réagir.
Trop peu de chose ont encore de goûts, et elles se réduisent comme peau de chagrin.

La seule envie qui reste est sombre.
Que l'on m'oublie, que je disparaisse.
Qu'on me laisse en paix.
Loin de toutes ces conventions, discours moralisateurs et agressions en tout genre.
Monde, je te hais. Je te hais autant que je le peux.
Homme, tu es pitoyable. Tu te détruis, toi et les autres de ta sale race, en laissant l'addition à ton fils.
Je suis ton fils, et j'en ai honte. Je ne ferai pas comme certains de tes autres fils, qui se battent espérant rattraper tes horreurs. Je ne me sens pas responsable, et je n'ai pas à l'être. Je suis tel que tu l'as voulu, et maintenant, tu me le reproches ? Fumier et fumiste. Crève la gueule ouverte Homme.

Et pourtant besoin d'appeler au secours.
Étrange ressenti.
Complexité qui m'effraie.
Ambiguïté permanente.
Mais ne pas savoir comment faire.
 
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Réactions: TibomonG4
Tu me les brises....






(je suis déjà dehors :) )
 
Je savourais la solitude enfin retrouvée, assise dans un intense rayon de soleil au pied de mon p'tit phare vert. J'ai fermé les yeux et me suis évadée dans des raisonnements rassurants, me répétant que sans nul doute les choses allaient tourner favorablement. J'en ai bien l'intention.
Soudain un bruit de bateau à moteur. Je suis à l'entrée du port et la patrouille ne cesse de passer sur son petit canot rouge, allant au devant des plaisanciers qui affluent se mettre à l'abri pour un dimanche soir. Je ne me donne pas la peine de vérifier, je sais que c'est eux. L'oeil clos, je me promène toujours dans mes récents souvenirs d'échanges de propos et de regards annonciateurs de je sais pas trop quoi.
J'émerge enfin et lève les yeux dans la quiétude de cette soirée qui m'enveloppe.
Et c'est toi qui est là dans ton minuscule rafiot, à patienter depuis toutes ces minutes.
"J'attendais que tu te réveilles, tu m'accompagnes à la pêche ?"
C'était pas le canot rouge. Je pensais à lui et il était là, à trois mètres juste en dessous.
Je souris doucement, à peine surprise de ce nouveau hasard.
Pas un jour sans ce genre de rencontre pas si fortuite que ça.
Je dévale la dizaine de marches en granit qui descendent à l'océan, j'attrape sa main et le rejoins.
Seuls dans cette embarcation minuscule on prend le large, vers Taillefer.
Mer à peine ridée, vent nul.
On rentrera deux heures plus tard avec quatre morgates, une paire de jean's foutu, deux t-shirts tâchés, une entaille au pied gauche, et de l'énergie pour toute une semaine.

Encore.
 
Tu sais mec, avant tu n'étais qu'un pseudo vert sur un écran.
Et puis un jour tu t'es pointé, avec cette folle de Lila, sur ta bécane italienne. Et j'ai découvert un type sympa, ouvert, timide, avec une éducation, une vraie, dans le bon sens du terme. Tu sais écouter les autres. A ton âge, tu sais, c'est pas aussi évident que ca.

Ca me fait du bien, vraiment, de voir que tu es comme ca. T'es un mec bien, et tu mérites des tas de choses comme celles que j'ai vécues. Des rencontres, des lieux, des instants, parce que je sais que tu sauras les apprécier, et que ton Nikon saura les figer.

Clair, ca fait mal. Bien sûr, elle est belle. Mais il y en a des tas d'autres, belles et qui font vibrer. La vie est une suite de compromis, de souffrances, de chambres sombres dans lesquelles on pleure en ayant l'impression que tout s'arrête. Non : tout ne s'arrête pas : quelque part, il y en a une qui attend, et qui va, de nouveau, donner au plaisir une nouvelle définition. Ce n'est qu'une question de temps. Crois moi, je sais de quoi je parle.

Tu sais, les années qui passent ne changent rien à l'affaire, pour ceux qui décident, toujours, de vivre, de ne pas oublier l'inspiration de la jeunesse. Plus tu penses, plus tu as mal. Mais ce mal là, est bon, doux, agréable. Parce que tu vis. Parce que tu te forges des souvenirs. Parce qu'un jour, lorsque tu regarderas tes mains, tu comprendras qu'elles ont vécues, qu'elles ont caressées, frappées, modelées des tas de moments qui te paraîtront doux. J'ai caressé des peaux et des arbres dans des coins perdus, sur de différents continents : personne, jamais, ne pourra me voler ca. Les lumières qui passaient dans les volets, les matins. Des odeurs et des sons, des épidermes qui sentaient l'amour, la clope et la coke. Des capitales, des bleds paumés. La jeunesse est un miracle dont on ne se rend compte qu'une fois passée, hélas. On est insouciant, fou, certain de ne jamais mourir. Le temps se charge d'apprendre des règles de base : non, on n'est pas immortel, non, on ne peut pas se permettre d'être totalement fou, et l'insouciance est une fleur qu'il faut cultiver par le bonheur.

Si tu savais comme j'aimerais être a ta place. Et pourtant, je ne suis pas si vieux. Je suis juste de l'autre côté du miroir. Avec l'interdiction d'être insouciant.
 
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Réactions: WebOliver
Qu'il soit le bienvenu, à sa guise.

;)

Ca, c'est une autre histoire, et pour un autre. ;)

Précision : ... quand il veut, au cas où il ait besoin de nature, d'embruns, de vent, de mer qui roule et de conseils de vieux qu'ont plus le droit d'être inscouciants mais qui sont sereins, pourtant.
C'est vrai, faut être précis pour pas prêter à confusion...


Quant à l'autre, il sait ce qui l'attend. Y'a qu'à se servir. Question de patience, c'est tout.
 
Tu sais mec, avant tu n'étais qu'un pseudo vert sur un écran.
Et puis un jour tu t'es pointé, avec cette folle de Lila, sur ta bécane italienne. Et j'ai découvert un type sympa, ouvert, timide, avec une éducation, une vraie, dans le bon sens du terme. Tu sais écouter les autres. A ton âge, tu sais, c'est pas aussi évident que ca.

Ca me fait du bien, vraiment, de voir que tu es comme ca. T'es un mec bien, et tu mérites des tas de choses comme celles que j'ai vécues. Des rencontres, des lieux, des instants, parce que je sais que tu sauras les apprécier, et que ton Nikon saura les figer.

Clair, ca fait mal. Bien sûr, elle est belle. Mais il y en a des tas d'autres, belles et qui font vibrer. La vie est une suite de compromis, de souffrances, de chambres sombres dans lesquelles on pleure en ayant l'impression que tout s'arrête. Non : tout ne s'arrête pas : quelque part, il y en a une qui attend, et qui va, de nouveau, donner au plaisir une nouvelle définition. Ce n'est qu'une question de temps. Crois moi, je sais de quoi je parle.

Tu sais, les années qui passent ne changent rien à l'affaire, pour ceux qui décident, toujours, de vivre, de ne pas oublier l'inspiration de la jeunesse. Plus tu penses, plus tu as mal. Mais ce mal là, est bon, doux, agréable. Parce que tu vis. Parce que tu te forges des souvenirs. Parce qu'un jour, lorsque tu regarderas tes mains, tu comprendras qu'elles ont vécues, qu'elles ont caressées, frappées, modelées des tas de moments qui te paraîtront doux. J'ai caressé des peaux et des arbres dans des coins perdus, sur de différents continents : personne, jamais, ne pourra me voler ca. Les lumières qui passaient dans les volets, les matins. Des odeurs et des sons, des épidermes qui sentaient l'amour, la clope et la coke. Des capitales, des bleds paumés. La jeunesse est un miracle dont on ne se rend compte qu'une fois passée, hélas. On est insouciant, fou, certain de ne jamais mourir. Le temps se charge d'apprendre des règles de base : non, on n'est pas immortel, non, on ne peut pas se permettre d'être totalement fou, et l'insouciance est une fleur qu'il faut cultiver par le bonheur.

Si tu savais comme j'aimerais être a ta place. Et pourtant, je ne suis pas si vieux. Je suis juste de l'autre côté du miroir. Avec l'interdiction d'être insouciant.

Et si avec tout ce qu'on lui met il s'en sort pas, je passe au plan B : Coup de pied au cul :D

Je ne répéterai pas non plus mon invitation, mais elle tient toujours bien entendu.
 
Il y a des moments où je me sens complètement à côté de la plaque.
J'ai toutes les pièces du puzzle sous les yeux.
Je sais qu'elles ne colleront jamais ensemble.
et je continue à les tourner dans tous les sens.

Je regarde se dérouler ces morceaux de vie,
je leur cherche un sens,
justement.
Il y en a un, forcément, non ?
 
Si le non l'emporte, je vais être obligée d'arrêter de chercher..
Ça mettra peut-être au moins mon cerveau au repos (qui a dit ça ne changera pas grand chose ? :D ).

Merci à vous en tous cas.
:zen:
 
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Réactions: TibomonG4
Si le non l'emporte, je vais être obligée d'arrêter de chercher..
Ça mettra peut-être au moins mon cerveau au repos (qui a dit ça ne changera pas grand chose ? :D ).

Merci à vous en tous cas.
:zen:

Comme si c'était en cherchant que l'on trouve... :siffle: ;)