Ma cueillette de photos dans le Cantal a eu un certain succès
:zen:
On m'a souvent demandé comment cela était fait, quels outils j'utilise. Je pense que ma réponse à plutôt sa place en cuisine. Car la photo, c'est de la cuisine, ça la toujours été. C'est moins chimique là, mais c'est la même chose au fond.
Tout d'abord, rappelons que je suis amateur :heu:
Le matériel de prise de vue sur ce sujet de paysages
Canon EOS 350D
Tamron SP AF 17-50mm F/2,8 XR Di II LD Aspherical [IF]
Polariseur Hoya Super HMC Pro1 CPL
Trépied Carrefour des années 80 pour les poses longues
Postproduction
Editing (trie des photos, choix, métadonnées, etc.) : Photoshop Bridge
Développement du RAW : Photoshop Camera RAW
Tirage : Photoshop
Retouche : Photoshop (uniquement pour deux oiseaux gênant dans le ciel orageux)
Montage : il n'y en a pas ici ou pas vraiment (voir tout en bas)
Tout cela sur mon PowerBook alu 15" dernier du nom (déjà collector
), d'où de petites dérives dans les couleurs bien que l'écran soit calibré (spyder). J'utilise aussi une palette graphique. Ici, celle de voyage
Intuos II A5.
En pratique
Il est vrai qu'il est important d'avoir de bons outils. Je suis content des miens (merci Fedo) même si mon 350D passera prochainement second boîtier
Mais l'essentiel est ailleurs. L'ailleurs je l'étudie et les plus avancés auront noté le côté extrêmement classique :
- Les photos sont prises au grand-angle (paysage)
- Avant 9:00 ou après 18:00 (mais avec du soleil ce qui est tout nouveau pour moi)
- Un polariseur est monté et le soleil me tombe sur l'épaule
- Les photos sont systématiquement composées en 3 plans dans la profondeur avec une profondeur de champs importante.
- Elles sont prises après la pluie avec un ciel de traîne.
- Elles sont prises en demi-saison.
- etc.
Classique je disais
Dernier élément important, elles sont tirées. Jetez un il sur une planche contact d'un grand photographe, vous ne serez pas déçu. Mais regardez un tirage et vous tomberez par terre.
Là encore que du classique : travaille de masquage pour faire varier la luminosité sur les différentes plages de l'image. J'applique également un contraste avec masquage, le contraste en fusion de photoshop me semblant beaucoup plus subtile que celui que je peux obtenir au développement. Un travail d'accentuation est finalement effectué toujours avec des masques. Bref, ce que l'on faisait dans la chambre noire et que l'on fait maintenant dans la chambre claire
Quelques exemples pour les moins initiés. J'insiste, faire de la photo sans aller jusque-là... comment dire... je ne trouve pas
Une image qui a suscité beaucoup d'enthousiasme (je suis toujours surpris, nous n'avons pas les mêmes goûts
)
Voci les calques au tirage.
On note bien le calque qui assombri le ciel. En argentique couleur, je devais utiliser des filtres dégradés à la prise de vue. Mais là on peut faire comme en noir et blanc. Reste que cela peut ne pas suffir complètement. Il devient alors nécessaire de faire deux développements différents et de les monter ensemble par un jeu de masque comme ci-dessous :
On aperçoit bien à la base de la pile de calques les deux développements, l'un adapté au ciel et l'autre au paysage. Les plus experts auront noté qu'il s'agit d'objets dynamiques : il s'agit du même fichier RAW avec des paramètres xmp différents. Il suffit de double cliquer sur la vignette pour avoir Camera Raw qui s'ouvre pour modifier les réglages. Cela m'a été bien utile sur cette photo délicate. Il suffit aussi d'avoir un disque dur énoooorme
Bon, ce n'est pas tout, mais j'en ai une dernière à peaufiner. Sur un vrai écran c'est tout de même plus facile