coup de coeur/de pompe littéraire

Bon alors, on ne lit plus chez macg!? C'est ici que je venais trouver de bonnes idees de lecture...
Je profite de passer un peu plus de temps que d'habitude sur les forums MacGé, pour cause de pb technique… pour revenir sur ce fil que j'aimais bien.
D'abord, par rapport au message de rizoto je dirai que la première chose à faire pour avoir de bonnes idées de lecture, à mon humble avis comme on dit, c'est de passer du temps dans les librairies, d'ouvrir des livres même au hasard, de lire la première page, puis d'ouvrir au milieu, de lire un peu. On en ouvre 5, 10, 20 et on peut trouver comme ça la perle (ou les perles). Bon, à titre personnel, j'ai tendance à trouver trop de perles (non que ça n'en soit pas mais parce que le temps pour lire manque toujours) mais je ne connais pas de meilleure méthode même si ce n'est pas la seule.
Une autre méthode, c'est de s'appuyer sur les avis de Pierre, Paul ou Jacques, des forums MacGé ou ailleurs. Là aussi c'est une bonne méthode, non pas pour se précipiter dessus les livres conseillés : tout le monde n'a pas les mêmes goûts, heureusement, mais ça permet d'avoir des pistes quand on rentre dans une librairie pour ouvrir un bouquin pas tout à fait au hasard.
Je pratique les deux méthodes.
Il y a aussi encore des revues littéraires, mais si, mais si. Personnellement, j'achète depuis le numéro 1, je crois, "le Matricule des anges". L'intérêt est qu'on y parle de bouquins autres que les best-sellers (je n'ai rien contre les best-sellers mais c'est tellement magique de découvrir un auteur, un livre.

Parmi les derniers bouquins cités plus haut, je n'ai pas lu celui de Tokarczuk mais j'en avais lu un autre "Sur les ossements des morts" et c'est sûr que c'est un auteur intéressant. J'ai également acheté "La laveuse des morts" mais je ne l'ai pas encore lu.

Je ne vais pas vous parler de tous les bouquins que j'ai aimés depuis mon dernier passage ici, ça serait un peu long…
Citons juste en vitesse pour les récents :
  • Solak de Caroline Hinault (Rouergue noir) : un bouquin bien noir (ce n'est pas ce que je lis le plus). Un huis-clos tout au nord de la Russie dans la nuit polaire
  • Le zoo des absents de Joël Baqué (POL) : un retraité égaré chez les militants animalistes. Même si je préfère sans doute du même auteur "La mer c'est rien du tout" un brin autobiographique (gendarme, maître nageur devenant écrivain) et l'étrange "L'arbre d'obéissance" (la vie de Syméon le Stylite) également chez POL, Joël Baqué n'est jamais inintéressant et toujours surprenant.
  • "Johanne" de Marc Graciano (Le Tripode) : le voyage de Jeanne d'Arc de Vaucouleurs à Chinon par un écrivain à la langue magique, ce n'est pas de l'histoire, juste le récit d'un voyage.
  • "Renata n'importe quoi" de Catherine Guérard (Les éditions du Chemin de fer). Un bouquin sorti en 1967 atypique. Une employée de maison (des années 60 donc plus ou moins) annonce à ses patrons et logeurs donc qu'elle arrête. elle part avec 3 ou 4 cartons. C'est étrange et sobre.
  • "Bleu nuit" de Dima Abdallah (Sabine Wespieser) que je n'ai pas encore fini. Curieuse coïncidence, comme dans "Renata n'importe quoi", c'est le récit d'un départ : un homme cloîtré chez lui depuis des années quitte son appartement, jette les clés, et vit dans la rue du côté du cimetière du Père Lachaise surtout. Ce n'est pas du tout le récit d'une clochardisation, un homme qui part, qui veut tuer sa mémoire.

Je passe sur les autres en cours mais quand même je relis encore une fois "À la recherche du temps perdu" et c'est encore mieux à chaque fois, si vous ne l'avez jamais lu, essayez, essayez encore . Il faut parfois s'y prendre à plusieurs fois pour y rentrer même si ça n'a pas été mon cas mais une fois qu'on est accro…
 
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Réactions: boninmi
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Intéressante étude de cas : à l’inverse de leur précédent opus qui s’intéressait au précédent président pipelette au moyen de nombreux entretiens avec celui-çi, cet ouvrage a été rédigé à partir d’entretiens avec des personnes l’ayant côtoyé à l’exclusion de toute interview directe.

Les conditions de la rencontre étaient claires et acceptées : pas de « off » et enregistrement afin d’éventuellement lever toute interprétation erronée. De même aucune relecture n’était prévue comme en cas d’interview destinée à être publiée dans la presse.
Il est à noter que le président en question a formellement interdit à son entourage d’accepter toute question à son sujet : d’un excès à l’autre !

Les opinions sont unanimes, de quelque bord qu’elles proviennent : il a le don de donner à son interlocuteur l’impression que sa propre opinion est très importante. Approbations, écoute attentive ce qui permet à l’interlocuteur de quitter l’entretien en étant persuadé que son message a été écouté, compris et approuvé.
Le problème, c’est l’ « après » : il apparaît que le président reste invariablement sur son propre jugement, quelque soit le sentiment d’approbation suscité chez l’interlocuteur. Quelques exemples ont défrayé la chronique !

La première partie du titre est donc compréhensible.

L’impression qui en découle est qu’il est difficile de comprendre ce qui motive habituellement un président : l’intérêt de son pays. Dans son cas, il semble que l’intérêt de l’Europe prime parfois sur celui du pays qui l’a élu.

Avec du recul, on en déduit que le seul intérêt qui l’intéresse est le sien, à l’exclusion de tout autre.
Habituellement, nous avons tous une certaine « ceinture de sécurité » morale provenant de son entourage. Dans sons cas, nulle retenue de ce type, sa vie personnelle ayant conduit à une rupture complète avec sa propre famille comme avec celle de son épouse.
Et ce n’est pas l’éducation reçue qui pourrait jouer quand on constate son constant mépris (le mot est faible) affiché envers ses concitoyens.

Ainsi, d’un point de vue « politique », la seconde partie du titre se justifie.
 
Jonas Jonasson, c'est bien écrit, farfelu et plein d'humour.
À lire avec une bonne bière... :up:

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Plus qu'un ouvrage scientifique, une réflexion sur la nature de l'humanité, de notre humanité, et d'une humanité disparue dont il n'est pas certain que d'un point de vue éthique elle ait été moins évoluée que la notre. Nous ne savons pratiquement rien d'elle, mais alors que Sapiens produisant en série une foule d'objets identiques (et ça continue ...) Néanderthal ne produisait jamais deux outils identiques, toujours inspirés par la matière utilisée. J'ai assisté à une conférence de l'auteur à la librairie Baume, Montéliar.

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Chef d'œuvre.
 
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Un bouquin absolument passionnant : le pérégrinations de l’énergie nucléaire civile depuis quelques dizaines d’années.
Également la mise en perspective avec les énergies dites« renouvelables » (éolien et photovoltaïque) est intéressante.
D’une certaine façon, l’explication des mécanismes qui ont amené à la hausse vertigineuse du prix de l’électricité.

Rare particularité : toutes les informations relayées sont sourcées !
 
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Réactions: melaure
Oui, et ?
Le but du fil n'est pas de balancer des titres ou des images, mais de dire pourquoi on a aimé, ou pas, voire de donner le pitch.
Est-ce trop demander ?
 
Oui, et ?
Le but du fil n'est pas de balancer des titres ou des images, mais de dire pourquoi on a aimé, ou pas, voire de donner le pitch.
Est-ce trop demander ?
Oui, mais.
J'ai édité mon message précédent.
Parfois il n'y a rien a dire, ou alors partager l'émotion n'est guère possible.
Pour mon message d'avant, les titres disent à peu près tout. On est intéressé, ou pas.
Pierre Péju est un ami, son œuvre est conséquente, ce qu'il écrit n'est jamais banal. Son analyse sur la figure de La Jeune Fille nuance, remet à leur place, ou va plus loin que certains point de vue "féministes" actuels.
Marion Poitevin est une alpiniste de haut vol qui raconte son expérience en face d'hommes militaires et policiers, qu'elle a entrainé et entraine encore. Une femme meilleure que les hommes, ça ne plait pas à tout le monde.
 
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Polar ? Fiction ?
Les deux, mon général !
Réjouissante fiction (2045), narrant la seconde sécession américaine.
À déguster cet été ! :up:
 
Preface au livre exceptionnel (pour qui aime la peinture) Les propos sur la peinture du moine Citrouille-amère de ShiTao (1641-1720). moine et peintre Chinois

Le Prince Yuan de Song voulait faire exécuter certains travaux de peinture. Des peintres se présentèrent en foule; ayant effectué leurs salutations, ils s'affairèrent devant lui, léchant leurs pinceaux et préparant leur encre, si nombreux que la salle d'audience n'en pouvait contenir que la moitié.
Un peintre cependant arriva après tous les autres, tout à l'aise et sans se presser. Il salua le Prince, mais au lieu de demeurer en sa présence, disparut en coulisses. Le Prince envoya l'un de ses gens voir ce qu'il devenait. Le serviteur revint faire rapport : « Il s'est déshabillé et est assis, demi-nu, à ne rien faire. »
- Excellent ! s'écria le prince. Celui-là fera l'affaire : c'est un vrai peintre!

Zhuang Zi
(quatrième siècle av. J.-C.).
 
Partant pour un voyage de mille lieues, sans m’embarrasser de provisions de route, sous la lune de la troisième veille dans l’inquestionnable suis entré

journaux de voyages

Basho
 
Pour me distraire des pavés de 1000 pages (sur J.S Bach et J.R.R Tolkien pour ceux qui voudraient savoir) dans lesquels j'avance petit à petit ou des bouquins scientifiques qu'il faut assimiler sur la durée, je me fais un trip polar depuis plusieurs mois.
Avec de belles découvertes :
  • Ross Mac Donald et son détective fétiche, Lew Archer, héritier de Marlowe plutôt que de Sam Spade
  • Michelle Pedinielli et sa détective 'Diou' Boccanera. Mon coup de cœur. Les enquêtes, très classiques, sont le prétexte à dénoncer les travers de la société (homophobie, corruption, rejet de l'autre, etc) avec un style enlevé et une galerie de personnages parfois assez convenus - le coloc gay, l'ex policier,... - ou surprenants - le SDF muet -, mais tous attachants et pas simples faire valoir. En prime un amour déclaré à la ville de Nice où se déroulent les intrigues.
  • Craig Johnson, son shériff Walt Longmire, le Wyoming, Henry Standing Bear et Vic-l'adjointe-explosive. Avec un loupé 'Le cœur de l'hiver', inutilement violent et totalement invraisemblable même pour une fiction

D'autres, pas mauvaises mais qui laissent un gout de 'il faudrait passer un cran pour qu'on ait envie de se faire toute la collection'
  • Nadine Monfils et les folles enquêtes de Magritte et Georgette
  • Jean-Michel Lecocq et son commissaire Payardelle
  • Julia Chapman et ses détectives du Yorkshire

Celui dont je me suis lassé à force
- James Lee Burke et son héros Robichaux. Devenu beaucoup trop noir, dans le mauvais sens du terme, au fil du temps. Mais 'Dans la brume électrique avec les soldats confédérés' reste un incontournable.

Les classiques du roman noir américain : Raymond Chandler, Dashiell Hammet, Chester Himes...

En ce moment un one shot qui nous fait plonger dans le monde du Jazz new-yorkais des années 60. Pas vraiment un polar même si le héros est un gangster, mais une histoire prenante dont on imagine comment elle va se finir (mal...). Viper's dream, de Jake Lamar.

Et un coup de pompe, le dernier Fred Vargas. Déjà déçu par 'Quand sort la recluse', ça ne s'est pas arrangé avec 'Sur la dalle'.
 
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Réactions: Invité et boninmi
Je relis San Antonio :hilarious:
Je voulais relire l'inénarrable "La Rate au Court Bouillon". Pour info, c'est le tome 6 de la collection Bouquins de la réédition. Il y a les impayables scènes avec Bérurier. Le chapitre IX de "Le coup du père François" est un morceau d'anthologie. Je m'étouffe de rire.
 
Je voulais relire l'inénarrable "La Rate au Court Bouillon". Pour info, c'est le tome 6 de la collection Bouquins de la réédition. Il y a les impayables scènes avec Bérurier. Le chapitre IX de "Le coup du père François" est un morceau d'anthologie. Je m'étouffe de rire.
Miracle, il est à la médiathèque. Je viens de le réserver... :up:
 
  • Haha
Réactions: boninmi