Quelques petites précisions s'imposent, concernant le carburant necessaire pour ce vol inaugural. Il faut s'organiser pour acheter le materiel nutritif adéquat. Prévoir également un entonoir pour l'ingestion.
Donc, en laissant de côté les différents processus que nous ne maitrisons pas directement (à savoir gaz exhalés du sang vers la lumière intestinale et air dégluti), nous pouvons nous concentrer sur les processus digestifs successifs, ce qui devrait être suffisant pour une autonomie trans manche.
Une petite quantité de gaz carbonique vient de la neutralisation de l'acide chlorhydrique par les bases alcalines des sécrétions contenues dans le grêle. Dans la partie terminale de celui-ci, les microbes normaux interviennent pour réaliser la digestion de la cellulose et parfaire celle des sucres et des amidons, d'où résulte une production de gaz de fermentation acide, hydrogène, gaz carbonique et hydrocarbures, pendant que d'autres germes microbiens attaquent les acides aminés, résidus de la digestion, ou les sécrétions albuminoïdes de la muqueuse. Ces processus de putréfaction donnent de l'amoniaque, de l'hydrogène, du méthane, de l'hydrogène sulfuré et du gaz carbonique. Ca a l'air complexe comme ca, mais je vous jure que Mackie est passé maître en la matière. Poursuivons.
Fermentation et putréfaction caecolique droiteétant la source des gaz coliques, nous devons donc pour le grand soir prévoir les éléments suivants:
- légumes secs, légumes verts, fruits à grosses fibres ou fibres dures, mie de pain frais ou rassis ( pour la cellulose)
- riz et pates (pour l'amidon)
- viandes faisandées ou avariées, abats, charcuterie, poisson pas très frais, champignons (pour les protéines dégradées).
Normalement, avec ca, en plus de la distance nous devrions battre un record de vitesse.