C’est par un beau soir de printemps, qu’à la sortie de la boîte de nuit “Borntoubiheulyve”, Gérard Lécasse fait la connaissance de Madeleine Deproust, surnommée “La fée caca”.
Après lui avoir vomi son reste de bourbon dans le cou, il fit plus profondément connaissance avec elle sur la banquette arrière housse léopard de sa Renault Fuego GTL. 2 minutes plus tard, ils se quittèrent pour ne plus jamais se revoir.
7 mois plus tard, Sam Lécasse décidait déjà de faire chier son monde, en pointant le bout de son nez prématurément. Sa mère, ne se doutant de rien, était tranquillement installée au cinéma, en train de regarder le dernier film de son cinéaste préféré, Luc Besson, intitulé “Léon se tape Angel-A, pendant que Nikita pompe le Grand Bleu dans le Subway”. Certe, elle trouvait le titre un peu long, mais cela avait l’avantage de permettre à tout les fans de Besson de comprendre le film avant même de l’avoir vu. Donc, disais-je, Sam nous les casses déjà, avec deux mois d’avance. Les premières images qu’il aperçu fûrent hélas du Besson. Il était déjà mal barré ce petit !
Douze années plus tard, et après une intervention technique dite de la dernière chance, une équipe Zaïro-Portugo-Hongroise de Rotterdam réussit enfin à extraire Sam de sa couveuse, et cela en direct, devant des millions de téléspectateurs. Sa vie en serait bouleversée à jamais. Par le manque d’espace, ses bras ne purent se développer correctement. Cela le perturba toute sa vie. Manquant de longueur, il ne pouvait atteindre sa queue sans se pencher dangereusement en avant. Il pissait donc toujours avec la tête dans les chiottes. La masturbation était aussi pour lui un problème. Heureusement, il fit la connaissance de Sonny, un ami qui était toujours prêt à lui tendre la main pour lui rendre quelques petits services.
A 25 ans, Sam fit une nouvelle rencontre déterminante. Amok Ocadiz. Ce fut pour lui une révélation.Comme s’il avait rencontré Dieu en personne. Amok accompagna Sam dans les dernières années de sa vie. Il s’amusaient beaucoup ensemble à des jeux bien innocent, comme, par exemple, la savonette qui glisse. De par le handicap de Sam, cela ne rendait que plus attrayantes les parties.
On retrouva, après 6 mois de recherche Sam, un beau matin. Il était descendu dans la cave, s’était glissé dans sa couveuse, qu’il avait gardé par nostalgie, avait laché un pet de l’autre monde, pour finir asphyxié. Il avait pris soin, au préalable, de marqué sur sa boite en plexi : home suite home.