Destins de Gloire...

C'est surtout que je voulais rendre un modeste hommage à ce pauvre Bertillon dont certains événements récents m'ont donné à penser qu'il était déjà tombé dans l'oubli. :(

J'abonde dans ton sens quand je pense en frémissant d'effroi au nombre de gens de mérite et de qualité retombés dans l'anonymat le plus crasseux du fait de l'insupportable vanité de notre époque... :o :zen:

Je vais tantôt travailler à un panégyrique de Ibrahim Ben Salah Foumahl... :style:
 
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J'abonde dans ton sens quand je pense en frémissant d'effroi au nombre de gens de mérite et de qualité retombés dans l'anonymat le plus crasseux du fait de l'insupportable vanité de notre époque... :o :zen:
Jean-Paul Préveau, Philippe Faré, Christian Desporte, Fabienne Aymar… Et combien d'autres ?!
 
Jean-François Bertillon, inventeur et écrivain français (Paris, 28 avril 1935 - Nouakchott, 15 octobre 2007). On lui doit notamment l'invention du cyclotron à spirale gazeuse, du colonomètre syphoïde périphéral et du couteau à beurre. Membre de l'Académie des Sciences depuis 1972, il reçoit le Grand Prix de l'Académie française en 1983 pour son unique roman, Le Petit pédalo bleu. Passionné d'aviation, il meurt aux commandes de son Cesna 172 lors d'un survol de la côte mauritanienne. D'après l'enregistrement de la boîte noire de l'appareil, ses derniers mots auraient été : « Ah non, c'est pas ce bouton. »

Mauvaise pioche Doc :D
Bertillon était déjà célèbre bien avant d'être né puisque le sieur Bertillon, Alphonse de son prénom, a inventé les empreintes digitales, plus exactement leur utilisation pour la reconnaissance des individus dès 1894.

Quant à son descendant jean-François, il a écrit peu avant "le petit pédalo bleu" un roman jamais paru (soit-disant pour cause de titre trop compliqué au dire des éditeurs contactés) : "Rencontre fortuite entre le cassoulet de l'Ariège et les dattes de l'Adrar sur une nappe de restaurant de Nouakchott". Je m'en souviens bien puisque je fréquentais à l'époque le même restaurant de Nouakchott, où le cassoulet ariégeois était absolument parfait. Je te remercie de m'avoir rappelé ce vieux souvenir de mes premiers jours passés à Nouakchott où je ne m'attendais certes pas à débuter ma découverte de la cuisine africaine par le cassoulet.

PS. Contrairement à Doc, je ne raconte pas que des billevesées et le cassoulet est tout aussi vrai que l'Alphonse Bertillon. :D
 
Mauvaise pioche Doc :D
Bertillon était déjà célèbre bien avant d'être né puisque le sieur Bertillon, Alphonse de son prénom, a inventé les empreintes digitales, plus exactement leur utilisation pour la reconnaissance des individus dès 1894.

Quant à son descendant jean-François, il a écrit peu avant "le petit pédalo bleu" un roman jamais paru (soit-disant pour cause de titre trop compliqué au dire des éditeurs contactés) : "Rencontre fortuite entre le cassoulet de l'Ariège et les dattes de l'Adrar sur une nappe de restaurant de Nouakchott". Je m'en souviens bien puisque je fréquentais à l'époque le même restaurant de Nouakchott, où le cassoulet ariégeois était absolument parfait. Je te remercie de m'avoir rappelé ce vieux souvenir de mes premiers jours passés à Nouakchott où je ne m'attendais certes pas à débuter ma découverte de la cuisine africaine par le cassoulet.

PS. Contrairement à Doc, je ne raconte pas que des billevesées et le cassoulet est tout aussi vrai que l'Alphonse Bertillon. :D
Je ne t'en veux pas de l'impudeur de ta confidence, ni de l'incroyable prétention de ta correction. Tu as bien fait Luc. Tous les témoignages sont les bienvenus qui rendront hommage à la mémoire de ce cher vieux Bertillon.
 
J'abonde dans ton sens quand je pense en frémissant d'effroi au nombre de gens de mérite et de qualité retombés dans l'anonymat le plus crasseux du fait de l'insupportable vanité de notre époque... :o :zen:
Oui je sais ce que c'est j'ai connu ça aussi, heureusement qu'il me restait quelques uns comme Doc et Tibo et Alèm pour s'en souvenir:D
 
Germaine Troizadeu, philosophe et écrivain français (Paris, 23 février 1928 - Marseille, 16 octobre 2007). Profondément marquée par les crimes du nazisme, Germaine Troizadeu jette dès le début des années 1950 les bases d'une philosophie pacifiste basée sur l'altruisme et la fraternité dont le principe est exposé dans ses deux principaux ouvrages : La Guerre c'est mal et Pan ! Pan !Ouille ! La dérive stalinienne de l'U.R.S.S. lui inspirera Contre la dictature soviétique et le culte de la personnalité, violente pamphlet contre la dictature soviétique et le culte de la personnalité. Philosophe discrète, jugée peu crédible par ses pairs, elle publie son dernier livre en 1993, Qui ça ?, dans lequel elle évoque avec lucidité et courage la maladie d'Alzheimer qui la ronge. Peu après l'annonce de son décès, le ministre de la Culture lui a d'ailleurs rendu un hommage empreint d'humour et de tendresse en déclarant : « Germaine qui ? Connais pas. »
 
Né en 1921 à Skonlat les Bihin, Justin Peunase devait marquer son époque par son génie d'inventeur. Dès 1938, agé alors de 17 ans, il emporte le grand concours cantonal d'invention grâce à sa célèbre repiqueuse semi-automatique à poireaux, dont, malheureusement, l'industrialisation devait être remise en question par la déclaration de guerre, en septembre de l'année suivante.

Dans la sombre période qui a suivi, il devait mettre son génie inventif au service de la résistance. Ses créations magnifiques, telles que la mitraillette à petits poids, le lance roquet, ou la bombe à cassoulet*, n'ont malheureusement pas connu la concrétisation, du fait des restrictions alimentaires imposées par l'occupant, et la raréfaction de ces hargneux petits chiens bien de chez nous, que leurs maîtres ne pouvaient plus nourrir.

Il entreprit ensuite une guerre économique contre l'occupant, en tentant de le ruiner en "delikatessen". Malheureusement, il fut payé en argent français (ces pièces et billets frappés de la francisque et de la glorieuse devise "Travail, Famille, Patrie"), et le Reich Mark n'eut pas à souffrir de son audacieuse tentative. Par contre, à la libération, les patriotes, reconnaissant de son action, lui offrirent gracieusement toute une série de tatouages commémoratifs, qu'il devait fièrement arborer jusqu'à son décès, la semaine passée. Une croix gammée pour chaque mois où il avait mené sa guerre économique contre l'occupant.

Fin 1945, sa santé souffrant du climat peu favorable du canton de Skonlat les Bihin, il devait émigrer en Amérique du sud, où il allait retrouver nombre des victimes de sa guerre économique. Magnanime, il devait leur pardonner, et créa avec quelques uns d'entre eux, une association de protection quasi bénévole des petits commerçants des quartiers périphériques de Guayaquil, importante ville portuaire de la république d'Équateur, dont il appréciait le climat, plus favorable à son état de santé chancelant.

D'association, son entreprise se transforma rapidement en multinationale, aux succursales implantées à la périphérie des principales villes d'Amérique du sud et centrale. Toutefois, il ne parvint pas à l'implanter en Amérique du nord, où ses concurrents italo-américains tenaient le haut du pavé.

Reconnaissante de son initiative pour l'économie du pays, la République Equatorienne devait en 1963, lui offrir de séjourner sans limite de temps dans une luxueuse résidence de Guayaquil, où il devait résider jusqu'à son décès, la semaine passée. Il a d'ailleurs légué au musée du Louvre un croquis de sa main du luxueux appartement qui lui avait été attribué (que le musée n'expose pas, on se demande bien pourquoi d'ailleurs :mouais:) :

prison.jpg


(*) dont on soupçonne certains milieux insulaires d'avoir récupéré les plans ... :siffle:
 
Compte tenu de l'actualité locale (festival jazzèbre), je n'ai malheureusement pas le temps de vous parler d'un certain nombre de célébrités caractérisées par leur incognito protégée dans des coins reculés du massif central et des Corbières. Mais, la fainéantise m'ayant toujours accompagné même dans les moments les plus difficiles, plutôt, pour l'instant, que de pondre ma prose, je me permets de vous signaler le richissime site sur le philosophe de Lairière : [URL="http://botul.free.fr]Jean-Baptiste Botul[/URL]

Afin d'aiguillonner en vous la curiosité qui, en tant que piliers du bar MacGé vous caractérise par évidence, je me contente de citer :

- d'une part, la présentation clef de JBB par la société des amis de JBB :

Jean-Baptiste Botul est un philosophe de tradition orale dont on ne connaît ni la vie ni l'œuvre.

- d'autre part, un élément fondateur de la problématique botulienne :

"L'enclume n'est l'avenir de rien"

Le premier acte de la philosophie est l'étonnement. Donc "Tiens une enclume !" est l'expression totale parfaite et facilement mémorisable de ce que les commentateurs de l'École de Birmingham appellent la "Botul Attitude".


Je vous invite donc à plonger dans les arcanes de la pensée botulienne qui s'est intéressé à tout de rien et à rien du tout. Tant qu'à plonger, si vous hésitez sur où et quand, autant s'intéresser à Kant par exemple sur lequel les révélations de Botul apportent un éclairage à côté duquel la lampe à vapeur de sodium regagne son évidence de billevesée colorée. L'exergue du grand oeuvre de Botul sur la vie sexuelle de Kant :

Kant semble avoir vécu dans la chasteté la plus complète. On ne lui connaît ni épouse ni maîtresse. C'est du moins ce que prétendent ses biographes. Jean-Baptiste Botul (1896-1947) s'est penché sur ce délicat problème à l'occasion de conférences prononcées en mai 1946 au Paraguay. Il y expose pour la première fois la thèse selon laquelle "les philosophes ont inventé un moyen extraordinaire de se reproduire: ils ne pénètrent pas, ils se retirent. Ce retrait porte un nom: la mélancolie.

PS Certains s'interrogeront sur les liens éventuels avec une attitude qui pour ête plus récente, relève cependant d'une même prise en biais de la vie : la "Popol attitude". Je me contenterai pour démentir toute parenté de fond au-delà de la fortuite apparence et démontrer mon dit, je me contenterai, disais-je, de préciser qu'en aucun cas Lairière n'est en Belgique
 
Chose promise, chose due...


Ibrahim Ben Salah Fouhmal naquit en l'an 0 aux alentours de lui même, en une région reculée du moyen orient dont aucun érudit ne s'avancerait à affirmer le nom exact de peur d'encourir les foudres de ses pairs, assez tatillons sur la justesse et la précision concernant l'appellation de micro-régions dont les habitants avaient déjà une saine tendance à se tamponner à une époque toute aussi reculée que la région dont je vous parle...

Très tôt, le jeune Ibrahim dont l'esprit était fort chamboulé par la consommation quasi exclusive de pain à la farine contaminée par l'ergot du seigle (Un nutriment naturel fort riche en acide diéthylamide lysergique) et par le port d'un ancêtre improbable de la djallaba, confectionné dans un chanvre biologique mûri au soleil, se targua d'avoir des visions et d'entendre force voix qu'il ne pouvait qualifier autrement que de divines, malgré le fait que tout cela se déroulait tout de même un bon paquet de siècles avant DocEvil le très haut...

Son père, l'avisé Monsieur Salah, tentât tant bien que mal de le ramener à une saine conception de la réalité à grand renfort de giffles et d'invectives du genre "Au lieu de raconter des conneries tu ferais mieux de penser à avoir fissa ton céhâpèh histoire de me donner un coup de main au magasin! Imbécile!"
Là où le bât blessât, c'est que Madame Fouhmal, née Wafa Mouhalah, vouait une véritable adoration à son fils unique - seul rescapé de l'implacable sélection naturelle qui freinait la démographie (en cette époque que je me permet à nouveau de rappeler reculée), fruit blet de ses entrailles usées par des grossesses à répétition et se concluant inexorablement de manière tragique - et qu'elle était encline à lui passer toutes ses lubies, fussent-elles les plus incensées... Je ne vais pas vous faire un chapitre sur les mères méditerranéennes ; j'ai moi-même peur de sombrer dans des clichés d'une affligeante banalité...
Toujours est-il qu'elle le confortât, voire même l'installât durablement dans ses délires psychédéliques : "Tu sais mon fils, tu es beau, tu es un poète, ton père n'est qu'un rustre qui veut brider ta créativité et ta sensibilité à fleur de peau.... Bla bla bla bla bla bla bla blablabla bla blabla bla bla bla bla bla bla blablabla bla blabla bla bla bla bla bla bla blablabla bla blabla bla bla bla bla bla bla blablabla bla blabla... Oui Maman, une minute, je parle avec le petit... Oui, je te rappelle, promis... bla bla bla bla bla bla blablabla bla blabla bla bla bla bla bla bla blablabla bla blabla bla bla bla bla bla bla blablabla bla blabla... donc va où le vent te porte, éclat de ma vie, espoir de mes vieux jours."

Et c'est ce qu'il fît...



Bon ; il se fait faim... Je vous raconterai la suite un autre jour... :o


TO BE CONTINUED... (En plus, c'est moins chiant comme ça qu'un gros pavé à la Rezba)
 
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Réactions: Fab'Fab
C'est le couteau à beurre qui ne passe pas. Non, on ne peut pas mourir le 15 octobre dernier et avoir, en plus, inventé cet objet si inutile, si "old fashioned" :o :love:

Que dieu (dieu de l'inutilité et du raffinement - ça va ensemble) ait son âme.

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Su récemment: l'arrière grand... barattait fort à Saint-Thomas de Joliette, pour nourrir ses 12 gosses. Étonnant: depuis toujours, la margarine, même la meilleure, ne passe pas le pas de la porte.
 
Anne Onime

Toute la vie d'Anne Onime se résume en une phrase : personne ne sait qui elle est.

A sa naissance déjà, sa mère ignorait qu'elle était enceinte et l'a découvert le jour même. Et quand on lui a présenté son bébé, sa réaction a été "Qui est-ce ?".

A l'école, ce ne fut guère plus brillant. Ses camarades faisaient comme si elle n'existait pas et pire ses maîtres et professeurs ne la reconnaissaient pas lorsqu'elle entrait en classe. Elle vécut donc sa scolarité dans une immense solitude.

Le reste de sa vie fut du même tonneau. Et s'appeler Anne Onime ne fut pas une sinécure. Dans une administration ou au téléphone, elle avait de très grande difficulté à communiquer. " Vous êtes ? " Anne Onime." "Désolé mais nous répondons pas aux personnes qui ne veulent pas dire leur nom. Au revoir".

Et elle mourut dans l'indifférence générale.
 
Alfred Bogard, inventeur de la roue carrée.
C'est a la suite de sa découverte qu'un triangle pouvait, dans certains cas extrêmes, être rectangle qu'Alfred Bogard mis au point la roue carrée. A l'origine, cette invention devait permettre à n'importe quel véhicule de se garer sur le trottoir sans abimer les pneus. De plus, toute machine en étant doté ne pouvant pas avancer, les freins, le volant, la direction et le moteur étaient inutiles, d'où un coût de production ridiculement faible qui aurait permis à nombre de ménages modestes de pouvoir parquer devant leur domicile une auto-immobile à l'époque où seules les classes les plus aisées pouvaient accrocher une queue de tigre à un rétroviseur.

De nombreux prototypes furent réalisés et testés, certains ouvrant la voie à d'autres modèles vite tombés dans l'oubli : la roue triangulaire, la roue rectangulaire, la roue plate.

La roue carrée connu un succès d'estime : elle permettait en effet, sur le papier, d'écraser les hérissons en limitant la souffrance de l'animal (Alfred Bogard adorait les hérissons). Hélas, au moment de la production de série, le lobby des fabricants de roues rondes fit pression sur le gouvernement et celui-ci, fidèle a la tradition française, ne donna pas suite a ce projet novateur.

Alfred Bogard ne supporta pas cette décision et abandonna ses recherches. Il devint fakir et son numéro, dans lequel il s'allongeait sur des hérissons, lui apporta une gloire que sa technologie avant gardiste lui avait refusée. Il mourut aspiré en faisant du stop le long d'une voie d'aérotrain, cynisme ultime, cette machine étant une des rares terrestres à ne pas posséder de roues.