Né en 1921 à Skonlat les Bihin, Justin Peunase devait marquer son époque par son génie d'inventeur. Dès 1938, agé alors de 17 ans, il emporte le grand concours cantonal d'invention grâce à sa célèbre repiqueuse semi-automatique à poireaux, dont, malheureusement, l'industrialisation devait être remise en question par la déclaration de guerre, en septembre de l'année suivante.
Dans la sombre période qui a suivi, il devait mettre son génie inventif au service de la résistance. Ses créations magnifiques, telles que la mitraillette à petits poids, le lance roquet, ou la bombe à cassoulet*, n'ont malheureusement pas connu la concrétisation, du fait des restrictions alimentaires imposées par l'occupant, et la raréfaction de ces hargneux petits chiens bien de chez nous, que leurs maîtres ne pouvaient plus nourrir.
Il entreprit ensuite une guerre économique contre l'occupant, en tentant de le ruiner en "delikatessen". Malheureusement, il fut payé en argent français (ces pièces et billets frappés de la francisque et de la glorieuse devise "Travail, Famille, Patrie"), et le Reich Mark n'eut pas à souffrir de son audacieuse tentative. Par contre, à la libération, les patriotes, reconnaissant de son action, lui offrirent gracieusement toute une série de tatouages commémoratifs, qu'il devait fièrement arborer jusqu'à son décès, la semaine passée. Une croix gammée pour chaque mois où il avait mené sa guerre économique contre l'occupant.
Fin 1945, sa santé souffrant du climat peu favorable du canton de Skonlat les Bihin, il devait émigrer en Amérique du sud, où il allait retrouver nombre des victimes de sa guerre économique. Magnanime, il devait leur pardonner, et créa avec quelques uns d'entre eux, une association de protection quasi bénévole des petits commerçants des quartiers périphériques de Guayaquil, importante ville portuaire de la république d'Équateur, dont il appréciait le climat, plus favorable à son état de santé chancelant.
D'association, son entreprise se transforma rapidement en multinationale, aux succursales implantées à la périphérie des principales villes d'Amérique du sud et centrale. Toutefois, il ne parvint pas à l'implanter en Amérique du nord, où ses concurrents italo-américains tenaient le haut du pavé.
Reconnaissante de son initiative pour l'économie du pays, la République Equatorienne devait en 1963, lui offrir de séjourner sans limite de temps dans une luxueuse résidence de Guayaquil, où il devait résider jusqu'à son décès, la semaine passée. Il a d'ailleurs légué au musée du Louvre un croquis de sa main du luxueux appartement qui lui avait été attribué (que le musée n'expose pas, on se demande bien pourquoi d'ailleurs :mouais
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(*) dont on soupçonne certains milieux insulaires d'avoir récupéré les plans ... :siffle: