Photo non datée de Pélagie Gourdin.
Cinquième enfant d'honnêtes paysans auvergnats, Pélagie Gourdin quitte à 16 ans la maison familiale pour entrer au service de l'avocat clermontois Pierre de Tarbon. En 1875, elle fait la connaissance de Georges Clemenceau, fraîchement élu président du conseil municipal de Paris et ami de longue date des de Tarbon pour lesquels elle travaille toujours. C'est le coup de foudre. Elle prend son congé des de Tarbon et suit Clemenceau à Paris où elle entre aussitôt à son service. Le politicien étant marié, c'est dans le plus grand secret que se poursuit leur liaison. Elle durera jusqu'à la mort de Pélagie, le 22 septembre 1906.
On doit à Pélagie Gourdin plusieurs expressions populaires passées dans le langage courant, telles que « Ça aurait pu être pire » ou « Ça tombera pas plus bas ». Pourtant, c'est à son amant quelle doit sa célébrité posthume : l'expression « J'ai la Gourdin », si familière au
Tigre, a survécu, légèrement altérée, au souvenir de ce qui fut l'une des plus violentes passions du siècle.