Salut
zeltron
Macomaniac ou jeanjd63 vont certainement m'éclairer sur ce point.
Je ne sais pas du tout quel est le procédé adopté par le logiciel «
Winclone» pour cloner une partition de destination à partir d'une source qui est une image-disque d'archivage
Win.winclone.
Ce que je sais, c'est que lorsqu'on opère en mode Mac > il y a 2 façons différentes de procéder : le clonage en mode "
fichiers" et le clonage en mode "
blocs".
- le
clonage en mode "fichiers" est effectué, en ligne de commande, par des utilitaires comme
cp,
rsync,
ditto ; et en mode graphique, par un logiciel comme «
Carbon Copy Cloner». C'est une recopie qui opère "
par le haut" si je puis dire.
Voici comment je pourrais l'éclairer : une partition est un "container" qui englobe une série de blocs, lesquels sont des regroupements bruts de 512 octets de 8 bits d'écriture. C'est le «
raw disk » : le plan brut de la partition. À présent, pour que cet espace-disque soit utilisable > un système de fichiers se trouve installé sur les premiers blocs de la partition. Tu peux te le représenter comme un mécanisme logique capable de transformer le «
raw disk » (les blocs bruts) en un «
espace de répertoire » (= un
volume) dans lequel les écritures des blocs bruts vont se montrer sous forme de
fichiers lisibles par des applications dédiées. Un
volume est donc une présentation en mode "
répertoire de fichiers humainement lisibles" de l'espace de blocs bruts du
raw disk de la partition. Grâce aux bons services du système de fichiers.
Alors > un utilitaire qui clone en mode "
fichiers" opère d'un
espace monté de volume à un autre
espace monté de volume. Il présuppose que sur le disque
source, un
système de fichiers a déjà opéré la
transformation «
raw disk >
espace de répertoire > et itou sur le disque de
destination. Dans l'espace de répertoire "
source" > il repère donc des données d'écriture en forme de
fichiers > et il va les
recopier dans l'espace de répertoire pré-monté de la "
destination".
Cela a une conséquence importante en ce qui concerne les tailles du répertoire (volume) "
source" et du répertoire (volume) "
destination" : c'est que
jamais ce type de clonage ne va affecter la
taille des volumes. C'est uniquement le remplissement d'un
contenant fourni (le répertoire du volume monté par le système de fichiers de la destination) par du
contenu emprunté (au répertoire du volume monté par le système de fichiers de la source). Jamais les
contenants ne sont affectés > il n'y a que transfert de
contenus. Les
contenants (volume source et destination) sont entièrement intouchés et dépendent intégralement des systèmes de fichiers préalables qui montent ces répertoires à partir des
raw disks des partitions des disques.
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- le
clonage en mode "blocs" est une tout autre approche du clonage. Il opère au niveau brut du «
raw disk » d'une partition, en faisant complètement
abstraction des
volumes et de leur montage par des systèmes de fichiers. Mieux : il est incompatible avec un volume monté > càd. avec un système de fichiers activé.
Ce qu'opère un tel clonage > c'est une transposition exacte de tous les
blocs de la partition "
source" (le
raw disk) dans le container d'accueil de la partition "
destination". Il s'agit donc d'un
remplacement de blocs, à commencer par les
blocs de tête qui portent le
système de fichiers. Le système de fichiers de la
source est donc recopié sur la destination avec les blocs qui le portent.
Pour préciser encore le mode de ce remplacement de blocs > chaque
bit d'écriture inclus dans le
bloc "
source" se trouve écrit en correspondance en
bit d'écriture inclus dans le
bloc "
destination" > ce qui permet d'obtenir une
identité bloc à bloc par itération de
bits à l'identique entre la
source et la
destination.
Un des utilitaires spécialistes du clonage en mode bloc est
dd (
disk_doubler). Alors voici une implication intéressante concernant cet exécutable : que se passe-t-il lorsque
dd est appelé à cloner en mode
blocs une partition "
source"
plus petite sur une partition "
destination"
plus grande - supposons une partition "
source" de
320 Go sur une partition de "
destination" de
999 Go ? Les
320 Go de blocs de la partition "
source" vont être imagés
bit à bit sur les
320 premiers Go de la partition "
destination". Et les
679 Go restant de la partition de
destination ? Attention ! On n'est pas en clonage en mode "
fichiers" ici : on n'est pas en train de remplir un volume-
contenant pré-existant avec du
contenu de fichiers > on est en clonage en mode "
blocs" : une processus d'imagerie de «
raw disk » à «
raw disk ». Eh bien ! la solution du problème est
drastique : tous les blocs dans le container-disque
raw de la partition de
destination qui
excèdent les blocs de la partition
source vont être «
neutralisés » : chaque
bit inclus dans ces blocs va être marqué par un
* (astérisque) équivalent à la valeur d'un
NULL_bit (
bit ni
0 ni
1, càd.
sans valeur d'écriture) > par suite, les blocs incluant ces
NULL_bits à
* seront des blocs illisibles comme ininscriptibles : des blocs
neutralisés.
Du point de vue de la
table de partition > la partition de destination
conserve sa taille de blocs. Dans mon exemple, elle reste évaluée à
999 Go de
blocs bruts. Mais du point de vue du
système de fichiers qui gère le montage en volume de fichiers des blocs de la partition > eh bien ! sur les blocs de tête de la partition de
999 Go > c'est celui de la partition "
source" de
320 Go qui a été cloné > par suite, il gère les
premiers 320 Go de blocs à l'image du système de fichiers de la source > mais les
679 Go de blocs suivants dans le container de la partition, constitués de
blocs neutralisés incluants des
NULL_bits *, sont non-gérés par le système de fichiers - lequel va donc monter un volume utile de seulement
320 Go.
Il y a donc de l'
espace perdu à l'intérieur de la partition, mais ce n'est pas de l'
espace libre (
free_space) > c'est de l'
espace nul (blocs à
NULL_bits).
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Je ne sais pas,
zeltron, si j'ai réussi à éclairer ta lanterne avec la fumeuse mèche de briquet de ma rhétorique. Disons pour résumer que si «
Winclone» a opéré un clonage en mode "
blocs" de l'image-disque
Win.winclone prise en "
source" sur la partition de "
destination" du disque > alors il a dû opérer comme le fait
dd dans le cas d'une disproportion entre la
source et la
destination : une
neutralisation de tous les blocs excédentaires (
NULL_bits).
Note1: une
image-disque est un
disque dur virtuel, supportant une
table de partition, avec une
partition par défaut à l'image de celle d'un disque en dur. Elle peut donc servir de source à un clonage en mode
blocs exactement comme une partition de disque dur le fait.
Note2: j'avais l'impression que «
Winclone», lorsqu'on lui fait cloner sur un disque Mac une image-disque
Win.winclone (imageant par exemple une partition
source de
320 Go) dans une partition de
destination de (supposons)
999 Go > opère en fait un clonage en mode "
fichiers" sans
neutraliser les blocs excédentaires dans la destination. Mais d'après ce que tu racontes, j'ai l'impression qu'il a opéré en mode "
blocs" dans ton cas : serait-ce parce que les tables de partition étaient
MBR et pas
GPT ?