Hadopi, c'est parti

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Tout ça n'est qu'un peu de cirque politique sans grande importance et ne vaut pas le coup de se formaliser.

PS : quand j'étais minot, on pouvait voir les débats de l'AN sur FR3 (France 3) et les travées étaient souvent calmes, avec ici et là quelque député somnolent ;). Ça ne veut pas dire que les députés ne fichent rien et sont payés à ne rien faire. D'autant que notre cher Président leur a mis la pression depuis son arrivée.
 
le nombre de députés present est souvent pris comme argument " foutent rien , sont là qu'à rafler le fric etc"
Or le plus souvent c'est faux
il y a des tonnes de choses à faire hors hémicycle
C'est même la grosse part de boulot
( et beaucoup accomplissent un boulot énorme, pas forcement visible mais fait)
et comme évoqué au dessus , il y a plusieurs facons de voter

Le tango "Presidence de la République-Gouvernement- Chambres" est une partie de la vie politique
Ca a toujours existé sous toutes les configurations et couleurs politiques avec une vaste panoplie de techniques
 
le nombre de députés present est souvent pris comme argument " foutent rien , sont là qu'à rafler le fric etc"
Or le plus souvent c'est faux
il y a des tonnes de choses à faire hors hémicycle
C'est même la grosse part de boulot
( et beaucoup accomplissent un boulot énorme, pas forcement visible mais fait)
et comme évoqué au dessus , il y a plusieurs facons de voter

Le tango "Presidence de la République-Gouvernement- Chambres" est une partie de la vie politique
Ca a toujours existé sous toutes les configurations et couleurs politiques avec une vaste panoplie de techniques

En gros tout va bien, circulons y a rien à voir … :mouais:
Marrant comme la symbolique d'une loi engendre plus ou moins de présence dans l'assemblée. Pour l'abolition de la peine de mort ou encore pour la légalisation de l'IVG, l'Hémicycle était bien remplie … peut-être que la non-présence des députés de la majorité signifiait qu'ils n'étaient simplement pas intéressés (gênés ?) par cette loi Hadopi ?
 
Les questions de présence à l'Assemblée n'est pas nouveau. Les justifications sont toujours les mêmes (commission, permanence, cumul de mandats, etc).

Il faut dire aussi que les 16 députés du premier vote, c'était à 1h30 du matin, après plus de sept heures et demi de débats. :siffle:

L'année dernière, lors des débats sur la loi de programmation militaire, ils n'étaient que quarante députés, pour des questions qui concernaient rien de moins que la défense de la nation.

Il y a un problème dans le comportement de nos représentants, le fonctionnement du Parlement et l'image qui en résulte. Encore une fois, ce n'est pas nouveau et ce n'est pas cette législature qui y changera quelque chose.

Si on fait l'effort de regarder un peu plus loin que le nombre de sièges vides, on se rend compte que les députés présents et qui ont pris la parole, avaient étudiés leurs dossiers, construits leur propos, avancés des idées. Bref, ils ont travaillés.

Le Parlement, et plus encore l'Assemblée Nationale est le lieu d'expression de la volonté du peuple à travers ses représentants. Nous avons le droit et le devoir de dénoncer une situation qui nous semble anormale mais attention à ne pas dévaloriser l'ensemble de l'institution.

Les principes de la séparation des pouvoirs qui s'opposent et se contrôlent ne peuvent admettre un législatif dénigré. Sans lui, l'exécutif instaurerait rapidement le gouvernement de l'arbitraire. Notre constitution est sur ces points suffisamment déséquilibrée comme cela.
 
Les questions de présence à l'Assemblée n'est pas nouveau. Les justifications sont toujours les mêmes (commission, permanence, cumul de mandats, etc).

Il faut dire aussi que les 16 députés du premier vote, c'était à 1h30 du matin, après plus de sept heures et demi de débats. :siffle:

L'année dernière, lors des débats sur la loi de programmation militaire, ils n'étaient que quarante députés, pour des questions qui concernaient rien de moins que la défense de la nation.

Il y a un problème dans le comportement de nos représentants, le fonctionnement du Parlement et l'image qui en résulte. Encore une fois, ce n'est pas nouveau et ce n'est pas cette législature qui y changera quelque chose.
L'argument "ce n'est pas nouveau", "ce n'est pas maintenant que ça va changer", trop souvent entendu et utilisé, ne me paraît pas recevable. On ne risque pas de trouver des solutions aux problèmes qui se posent si on ne s'y attaque pas. Et le meilleur moment pour le faire, c'est toujours maintenant, même si, nous sommes bien d'accord, certains problèmes ne peuvent se résoudre instantanément, mais ce n'est pas une excuse pour ne pas commencer.

Si on fait l'effort de regarder un peu plus loin que le nombre de sièges vides, on se rend compte que les députés présents et qui ont pris la parole, avaient étudiés leurs dossiers, construits leur propos, avancés des idées. Bref, ils ont travaillés.

Le Parlement, et plus encore l'Assemblée Nationale est le lieu d'expression de la volonté du peuple à travers ses représentants. Nous avons le droit et le devoir de dénoncer une situation qui nous semble anormale mais attention à ne pas dévaloriser l'ensemble de l'institution.

Certes, mais tant que le fonctionnement de l'assemblée donnera une telle image, la qualité de son travail fera au minimum l'objet de scepticisme.
Par ailleurs, il est permis de penser
- que l'Assemblée Nationale n'est pas le seul lieu d'expression de la volonté du peuple
- que les représentants du peuple sont parfois loin de refléter cette même volonté
- que c'est souvent l'institution elle même qui semble faire tout ce qu'il faut (ou plutôt ne faudrait pas :() pour se dévaloriser.

Les principes de la séparation des pouvoirs qui s'opposent et se contrôlent ne peuvent admettre un législatif dénigré. Sans lui, l'exécutif instaurerait rapidement le gouvernement de l'arbitraire. Notre constitution est sur ces points suffisamment déséquilibrée comme cela.

Encore une fois, il faudrait d'abord que le législatif ne tende pas lui même le bâton pour se faire battre. Quant au gouvernement de l'arbitraire, il ne semble hélas pas si loin dans un certain nombre de domaines.
 
…


Par ailleurs, il est permis de penser
- que l'Assemblée Nationale n'est pas le seul lieu d'expression de la volonté du peuple
- que les représentants du peuple sont parfois loin de refléter cette même volonté
- que c'est souvent l'institution elle même qui semble faire tout ce qu'il faut (ou plutôt ne faudrait pas :() pour se dévaloriser.

… .

À moins de revoir de fond en comble la Constitution, l'expression de la volonté du peuple, au niveau législatif, est déléguée aux députés par un scrutin majoritaire à deux tours, d'une part, et aux sénateurs par un scrutin restreint d'un collège d'électeurs issus des institutions locales, d'autre part. Elle est aussi exprimée par le Président de la République, au niveau de l'exécutif, élu au suffrage universel direct par un scrutin majoritaire à deux tours.

C'est donc aux électeurs de faire un bon choix au moment voulu, car, par ce choix, ils délèguent leur souveraineté et créent une légitimité pour une durée de 5 ans.

Toute autre représentation n'est que "consultative", qu'elle soit syndicale, patronale, etc.

Dans le cas de la Loi Hadopi, il y a un monde entre la présentation, avant élection, de la "protection de la création" et, après élection, d'une loi un tantinet liberticide. C'est donc aux électeurs de bien faire comprendre aux membres du pouvoir législatif à qui ils ont délégué leur propre pouvoir, que la loi ne doit pas être votée sous peine de non renouvellement de mandat aux prochaines élections.

L'on sait que cette loi n'est pas du tout du goût de nombre de députés UMP. Certains, peu nombreux il est vrai, l'ont exprimé à haute voix. D'autres se sont tus, craignant sans doute des représailles. Il est permis de penser qu'une partie de ceux qui sont contre s'est exprimée en silence en s'abstenant de voter.

Lors de la prochaine présentation de cette loi, le débat mobilisera vraisemblablement davantage de monde. Espérons-le. Les électeurs ont encore près de deux mois devant eux pour le dire à leurs représentants.
 
"l'expression de la volonté du peuple, au niveau législatif, est déléguée aux députés par un scrutin majoritaire à deux tours,"

Ce mode de scrutin, justement, ne reflète pas la volonté du peuple. Il peut même conduire au règne d'une minorité, comme Condorcet l'a démontré voici longtemps (en simplifiant soit 10 partis, deux font 12%, les autres se partagent équitablement les voix restantes, alors ces deux partis ne représentant que 24% des électeurs vont être amenés, par la magie de ce scrutin, à gouverner). Par contre, il permet de gouverner "facilement", avec des majorités claires.
Il permet aussi (mais on insiste assez peu sur ce rôle politiquement incorrect) de modérer la démocratie qui serait représentée par un scrutin proportionnel intégral, lequel rend le gouvernement difficile (voire impossible) et conduit aux pouvoir des opinions extrêmes potentiellement dangereuses, même si elles relèvent d'une volonté populaire hic et nunc (ce qui n'est pas exclu, mais seulement moins probable, avec le scrutin majoritaire une fois un "point de bascule" atteint...).

Peut être faudriat il mâtiner le scrutin majoritaire d'u zeste proportionnel, où passer à un système tricamériste (2 assemblées, une majoritaire, une proportionnelle, n'ayant pas le même rôle, et un sénat réduit). Ou bien une démocratie directe numérique, avec référendum express lié à des terminaux dédiés pour chaque citoyen... avec tous les risques de la démocratie directe par rapport à la situation actuelle où une "élite" se débrouille pour exercer le pouvoir... Vaste programme...;)
 
Projet de loi "Création et Internet / Hadopi"


Rappel du sujet, les amis ...
Cet épisode rocambolesque ne doit pas nous faire oublier que cette loi va être votée en l'état à la fin du mois.

À ce sujet d'ailleurs, toujours étonné que la piètre qualité (screener ou autres mauvais mp3) des films ou musiques téléchargées ne soit pas mis en avant dans les débats...
La qualité, ça se paye ! ... non ?
;)
 
En gros tout va bien, circulons y a rien à voir … :mouais:
Marrant comme la symbolique d'une loi engendre plus ou moins de présence dans l'assemblée. Pour l'abolition de la peine de mort ou encore pour la légalisation de l'IVG, l'Hémicycle était bien remplie … peut-être que la non-présence des députés de la majorité signifiait qu'ils n'étaient simplement pas intéressés (gênés ?) par cette loi Hadopi ?

C'est probable, mais ça ne veut pas dire qu'ils ne bossent pas.

Et en effet oui tout le travail se fait en dehors de l'hémicycle. L'hémicycle c'est surtout le spectacle devant les caméras comme me l'a plusieurs fois raconté un de les amis, qui est assistant parlementaire ...
 
cette histoire de " présence" dans l'hémicycle ( en particulier lors de sessions avec TV) est une question très complexe

car un député - qui bosse principalement hors de l'hémicycle -est coincé entre divers contraintes d'organisation parfois contradictoires

parmi quelques unes
- etre à l'Assemblée ou...dans sa circonscription
déjà rien que ca peut etre un casse tête

-Etre à lAssemblée , dans l'hemicycle facon potiche silencieuse ou etre actif en réunion de travail , commissions

-et c'est aussi sans compter les activités annexes
( representations à l'exterieur , reunion de parti et activités professionelles car tous les députés ne sont pas en "disponibilité pro/suspension de contrat" pendant leur mandat)
-
 
c'est tout le problème du cumul des mandats...

Pour faire une réunion à l'assemblée avec des députés, c'est mardi et mercredi, voir jeudi matin.

En dehors, point de salut. Et donc embouteillages de réunions ces jours là...

Après, l'assuidité en commission... euh... disons c'est encore plus facile d'y faire des coups de jarnac qu'en séance publique... Et avec la réforme qui va balancer en séance le texte amendée par la commission saisie au fond, on va bien s'amuser.

Pour l'hadopi, si le gvt veux abréger les souffrances de notre ministre de la Culture, un petit 49-3 serait opportun ou un vote bloqué suivi d'une adoption conforme au Sénat... et hop le texte est adopté rapidement
 
L'on sait que cette loi n'est pas du tout du goût de nombre de députés UMP. Certains, peu nombreux il est vrai, l'ont exprimé à haute voix. D'autres se sont tus, craignant sans doute des représailles. Il est permis de penser qu'une partie de ceux qui sont contre s'est exprimée en silence en s'abstenant de voter.

Il semblerait que l'absence d'un certain nombre de députés UMP au moment du vote s'explique ainsi.

En attendant, le petit Nicolas est furieux.
 
Il semblerait que l'absence d'un certain nombre de députés UMP au moment du vote s'explique ainsi.

En attendant, le petit Nicolas est furieux.
Ce personnage est de plus en plus indigne des fonctions qui sont les siennes. Des majorités indociles, bien des Présidents et des Premiers Ministres en ont connus avant lui, aucun ne c'est jamais permis de tenir de tels propos sur les membres du pouvoir législatif. Et que dire de ses conseillers, qui ne peuvent se prévaloir d'aucun mandat électifs, et se permettent d'admonester nos députés.

Depuis hier, je suis constitutionnellement atterré à chaque fois que s'exprime la clique élyséenne.
 
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Réactions: Sloughi
Évitons de nous lancer sur le sujet épineux du Président de la République Française, s'il vous plaît. ;)
 
Évitons de nous lancer sur le sujet épineux du Président de la République Française, s'il vous plaît. ;)

Oui, parlons plutôt de sa femme qui en mai 2004 déclarait que le piratage était «incorrect» mais qu’elle avait «grand plaisir à être copiée, grand plaisir à être piratée, car au fond, quand on est piraté, c’est qu’on intéresse les gens».

Source: 20minutes.fr
:D
 
"l'expression de la volonté du peuple, au niveau législatif, est déléguée aux députés par un scrutin majoritaire à deux tours,"

Ce mode de scrutin, justement, ne reflète pas la volonté du peuple. …

Exact, mais c'est un autre débat, et dans le cadre de la Loi Hadopi c'est l'expression actuelle, définie ainsi par la constitution. Il faut faire avec.
 
Statut
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