Le compte-rendu en temps réel du débat de l'AN hier est extrêmement significatif des conditions dans lesquelles cette foutue loi s'avère une formidable imposture. Et je pense que ce n'est que le début.
Aux questions très techniques des conditions de suspension de la connexion, par exemple lorsqu'il n'a pas de dégroupage total, ou quid des bornes WiFi, et quels sont les logiciels de sécurisations, toutes questions méritant largement une nouvelle lecture en commission, la réponse donnée a été un rejet de la motion de renvoi en commission.
Finalement, on peut se demander quel est le véritable enjeu de cette loi. En aucun cas (avis personnel) la protection de la création artistique. Ça c'est le prétexte. L'enjeu c'est une bataille frontale, supervisée par un président élu démocratiquement et qui se révèle au fil des jours le moins démocratique dans l'action, qui, grâce à une majorité aux ordres, permettrait d'obtenir une victoire retentissante sur une opposition en déliquescence. Et, dans la foulée, permettre d'ouvrir la voie à une nouvelle forme de la démocratie qui fait peur. Une nouvelle forme d'oligarchie est en train de ce mettre en place. L'oligarchie des privés amis du président, aux pouvoirs d'influence bien plus importants que ceux des députés que nous avons parfois la faiblesse d'élire.
Mais, bon dieu, que fait l'opposition ? Que fait monsieur le ministre permanent de la culture (et autres portefeuilles) depuis Mitterrand ? Que font les médias ? Seul le Web se hérisse