Rien n'a merdé; c'est le sort de tout appareil produit "à toute vitesse" et en masse, dans une course aux profits soutenue par une énorme demande mondiale. En sortie d'usine, il y aura obligatoirement beaucoup plus de rebuts que si la conception et l'assemblage avaient été lents et méticuleux. Malheureusement, Apple ne peut pas prendre le temps de faire les choses de façon soignée en commercialisant un nouvel appareil tous les ans. Et les prix ne changent absolument rien à la donne. Certains acheteurs seront plus chanceux que d'autres, c'est un peu une loterie. Mais pour les "chanceux", rien ne garantit la fiabilité de leur appareil sur le moyen ou sur le long terme, si ce n'est la période légale de la garantie commerciale. Avec l'iPhone, on se positionne de plus en plus sur du consommable, pour ne pas dire du jetable, ce qui semble moins être le cas avec les autres appareils d'Apple qui subissent un rythme de commercialisation périodiquement plus lent que les iPhones (iMacs, Macbooks).
Dans le secteur de la haute horlogerie, si une montre à plusieurs dizaines voire plusieurs centaines de milliers d'euros présente un dysfonctionnement, ce qui, au vu des mois voire des années de conception et de fabrication et des centaines d'heures de tests qui précèdent sa commercialisation, est rare, on ne va pas l'envoyer en recyclage et vous l'échanger; elle repartira en atelier en Suisse par fourgon blindé où elle sera contrôlée, testée, et réglée par des ingénieurs et techniciens hautement qualifiés et gracement payés, et elle vous sera rendue nickel. Mais un iPhone n'est pas une montre suisse.