J'adhère à ton propos dans les grandes largeurs.
J'avoue ma confusion de pensée pour cette dernière phrase (tant elle crée une bousculade d'arguments et de contre-arguments dans mon esprit).
En fait il faudrait être capable de revenir aux textes eux-mêmes et d'en admettre leur nocivité.
Si l'on veut bien accepter un texte uniquement pour ce qu'il est, c'est à dire l'expression écrite de la pensée d'un personnage (ou plusieurs) - pensée issue d'une réflexion forcément tributaire de l'histoire de ce personnage en même temps que de l'Histoire (je parle ici d'un ensemble "évènements-lieu", une situation) - alors ce texte n'est valable qu'à l'instant précis où il est écrit et compréhensible qu'en connaissance de la situation à cet instant t.
Il en va de même pour tous les textes (y compris ce message).
Malheureusement (ou fort heureusement, d'ailleurs - disons que je ne me mouille pas), puisque donné à lire, ce texte est soumis à l'interprétation, et la compréhension de chacun (un chacun dont la pensée est tributaire de son histoire et de l'Histoire).
Tout comme on peut faire dire ce que l'on veut à des chiffres, on peut faire dire ce que l'on veut à un texte en l'interprétant.
Assez souvent dans le but non avoué de le faire coller avec notre pensée, histoire de donner de la véracité à notre propos.
Et, au delà, si notre propos est admis par un nombre croissant d'autres penseurs (penseur dans le sens personnage doué de pensée, qu'elle soit nauséabonde ou pas), histoire de donner de la véracité à ce texte (quand le cercle est établi, le texte n'est plus critiquable et notre propos non plus).
Il m'apparaît que c'est l'interprétation que l'on fait d'un texte qui le rend nocif.
Dans le même temps, je me dis que, si ce texte peut prêter à une interprétation telle qu'elle le rend nocif alors, peut être, qu'il est déjà nocif.
Tu vois ma confusion de pensée ?
Mais à ce compte alors, tout texte est nocif, et pas seulement les textes établissant les préceptes d'une prétendue religion (toutes religions confondues) ou croyance (toutes croyances confondues).
Je dirais pour finir que je veux bien admettre la nocivité du texte si l'on veut bien admettre que c'est la résultante de ce qu'il dit et de la nocivité de celui qui l'interprète.
PS : Et je m'excuse d'être, au final peut-être, hors sujet dans ce fil qui est l'expression de notre unité autours d'une drame qui nous touche tous à divers degrés.