Ah! Neeme Järvi. J'ai plusieurs Sibelius avec le Göteborg et lui, les symphonies, les poèmes symphoniques, les ouvertures, etc.
Pour la dix de Chosta, j'ai deux Mravinski et une HvK, la dernière.
En ce moment c'est ça :
Version de 1981. Rien que le début du premier mouvement vaut l'écoute. Le thème d'introduction est amené avec une solennité et une puissance rarement égalée. J'ai plusieurs 9e par plusieurs chefs, aucun n'a jamais réussit (ou tenté) cela. Haitink a parfois une façon de rendre certains passages dans les œuvres comme personne avant lui, ni après. Même pas lui-même. Son enregistrement de 1963 est aux antipodes de celui-ci.
Autre exemple avec la 7e de Mahler, il y a dans le premier mouvement un thème aux cordes écrit dans un style typiquement straussien (de Richard Strauss, compositeur et chef, collègue et familier de Gustav Mahler). La plupart des chefs passent à côté ou n'insistent pas trop. Dans sa version de 1987 avec le même orchestre, Haitink n'hésite pas à forcer le trait. Encore un peu et on est dans le Rosenkavalier. Mais l'effet est de toute beauté. Il revient à plus d'orthodoxie quelques années après avec Berlin.
Les derniers enregistrements de Haitink avec le Concertgebouw dans les années 80 sont tous remarquables.