Parfois mon sourire se glace
Au milieu d'un souffle anodin
Le monde se trouble et s'efface
Et le froid contact de ta main
Je suis un homme raisonnable
La vie continue la vie prend
Une tournure insupportable
Le temps est affreux c'est navrant
Des mots ignorés et stériles
Que ma bouche éructe en souriant
Les désespoirs sont inutiles
Mon coeur sous ton regard brillant
Oh non rien n'est inaccessible
Un amour meurt comme un printemps
Mon oeil se noie dans le possible
Et l'ombre de tes yeux distants
Des ongles crissés dans la haine
De tout ce que je ne suis pas
J'irai brûler mon âme vaine
Dans le souvenir de tes pas
Voilà que je vais disparaître
Car je n'ai jamais existé
Je a toujours été peut-être
Et personne n'a insisté
Dans mon cerveau crépusculaire
J'ai construit tout un univers
J'y sais un rêve séculaire
Et l'odeur de quelques hivers
J'irai y engloutir mon âme
La terre est blanche et mon coeur noir
Des cendres sous un pas de femme
Tout le reste n'est que mouroir
Voilà, je me suis un peu laissé emporter en ressortant ce vieux poème du placard, mais dont le premier quatrain avait l'avantage de correspondre aux rimes demandées.
Du coup, je propose de repartir sur celles du dernier, à savoir
AME et
OIR
bonne inspiration à tous !