Le labo de PVPBP

@flotow Coupée en deux, cette image me plaît mieux. ;)

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Coupée en deux, le noir et blanc raconte plus franchement le paysage avec son premier plan très hachuré, son plan intermédiaire très net, contrasté et équilibré donne sur un arrière-plan adoucit. Cette découpe offre une perspective plus attirante (j'aime noyer mon regard dans le lointain). Recadrée, les pics de roche tronqués conduisent vers le plus atypique de la scène (il me donne l'impression d'une fortification) juste en-dessous d'un horizon idéalement crénelé, hé hé. ;)
Hehe, l’idée c’était de montrer ce cailloux pointu autour de ces montagnes plutôt arrondies.
Ça fait un moment que je voulais y aller car on le voit d’un peu partout.
J’étais bien content de l’avoir pris en photo.

Je ne suis pas vraiment satisfait du cadrage d’origine, mais n’ayant que mon 50 mm (j’ai du faire de la place pour prendre les vêtements de pluie, au cas où, plutôt que mon zoom), je me retrouve avec une image assez lointaine. Ce n’est pas la seule de la série dans ce cas.

J’aurais peut être faire une photo similaire à ton recadrage si j’avais eu mon zoom.
Mais la, en recardant sur l’ordinateur, je n’ai pas vu cette ouverture, sans pour autant être satisfait de mon recadrage (certes léger par rapport à la photo d’origine).
En fait, je crois qu’il y avait aussi le fait de placer le rocher au centre, comme j’avais placé la précédente montage de pvpb. Comme une analogie, mais ça fonctionne moins bien ici :shifty:

En vertical, j’ai celle la
Ou en horizontal, celle ci

Que finalement je préfère à celle que jai posté. Surtout l’horizontale.
Pour la verticale, j’aurais bien aimé zoomer aussi. Je crois qu’il faudra y retourner l’hiver prochain (sinon il n’y aura plus de neige, et donc ça changera pas mal le premier plan qui sera tout sombre).
 
Mais pas vu sur le coup.
C'est le métier qui rentre ! Comme dirait l'autre… :p

Comme toi, j'ai un faible pour celle à l'horizontale ;)
Les saillies de roche dans la verdure sont plus agréables à l'œil que la vue en contre-plongée, l'idée de gravir cette montagne m'épuise d'avance. :D

Que finalement je préfère à celle que jai posté
Quoi ?! Ta plus belle photo postée n'est pas ta photo préférée ?! :dead:
Mais où va-t-on ?! :smuggrin:
 
  • Haha
Réactions: Human-Fly
C'est le métier qui rentre ! Comme dirait l'autre… :p

Comme toi, j'ai un faible pour celle à l'horizontale ;)
Les saillies de roche dans la verdure sont plus agréables à l'œil que la vue en contre-plongée, l'idée de gravir cette montagne m'épuise d'avance. :D


Quoi ?! Ta plus belle photo postée n'est pas ta photo préférée ?! :dead:
Mais où va-t-on ?! :smuggrin:
J’ai changé d’avis !
 
En regardant cette photo de SirDeck postée en mars dernier :
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_DSF5535-Modifier.jpg

j'ai de nouveau huit ans, guignant par un trou de serrure un pan secret de la vie des autres. Parce qu'au moment de prendre cette photo, l'œil de SirDeck dans le cadrage en portrait de son appareil avait huit ans. Il me redonne les huit ans de son regard, et je lui donne mes mots.

Nous épions par dessus un portillon de bois blanc à claire-voie occultée, un paysage fermé par un horizon superposant dans un même plan vertical un mur de façade gris beige et un mur de ciel nuageux gris bleu. Horizon aussi plan qu'un décor de théâtre peint sur une toile. Horizon bouché d'absence d'illusion perspective.

Entre le claustra du portillon et la clôture verticale de cet horizon, s'incruste une profondeur confinée dans sa profondeur entre ces deux limites. Une profondeur étriquée, une profondeur dissimulée, une profondeur secrète. De ces profondeurs désespérées, coincées entre les murs d'enceinte d'un enfermement.

Dans des tons bruns qui font contraste avec la blancheur grisâtre des frontières, en contre-bas d'une sorte de rempart vétuste, part en diagonale le corridor écourté d'une vie secrète minuscule. Un corridor fleuri de couleurs passées : bleu, rouge, et marron.

Un soin du détail méticuleux affecte ce corridor aperçu d'en haut, commme ces cours ouvertes à la déambulation de prisonniers où plonge d'une tour le regard d'un gardien. Peinture bleu marine de la porte d'acccès, tuiles romaines protectrices de son linteau, bois de stère de chauffage bien empilé, cheneaux métalliques de protection contre la pluie, échelle couchée à l'horizontale sur les cheneaux, baches, vase en grès, poubelle réceptrice d'eau de pluie sous un tuyau d'écoulement, tapis anti-boue sur le sol du passage, végétation rudérale improvisant un Eden sauvage.

Passage d'une profondeur secrète dérobée, rendu quasi fantastique par la présence d'anomalies. Où peut donc ouvrir cette porte bleu marine, dans ce qui se figure un mur de clôture, si le mur gris surplombant de l'habitation du fond n'est pas plus espacé de l'encadrement de cette porte qu'un court jambage que l'on entrevoit sous les cheminées ? Encore un corridor derrière le corridor... Et le mur d'adossement du bois de stère du passage, se trouve manifestement séparé du rempart vertical de l'immeuble de droite encore par un espace où se creuse un passage dissimulé. Sur lequel donnent deux ouvertures encadrées de bleu et de rouge, uniquement percées dans un contrefort sans épaisseur soudant le mur de clôture du fond du passage à la verticale du rempart. Un fil électrique enjambant le haut du contrefort, pour redescendre s'enfoncer dans le plein du mur du rempart.

Une complexité de l'insolite déroute l'imagination, dans le confinement sévère de la restriction de perspective. Qui donc franchit régulièrement cette porte bleue sans arrière, pour s'avancer dans cette ruelle fantastique sans issue ? Qui donc hante ce tableau fait de lignes diagonales descendantes de droite à gauche, avec une diagonale inverse remontante incrustant la profondeur étriquée d'un passage ? Qui donc s'avance dans l'impasse minuscule de ce passage, pour y retrouver, jour après jour, le secret poignant de l'impartageable ? Car ce paysage est un portrait, le portrait d'une figure absente, que SirDeck nous présente dans cette photo d'un paysage en portrait.

J'aurais voulu dire ce qui m'accrochait tellement à cette photo de SirDeck, que j'ai tant de fois remis à plus tard de dire, et que je viens d'échouer à dire, je m'en rends compte.
 
En regardant cette photo de SirDeck postée en mars dernier […] j'ai de nouveau huit ans​
Et c'est parfois la seule chose qui compte… Il est des images dont les mots ne peuvent exprimer le souvenir d'un temps révolu. Comme toi à l'instant, les compositions bretonnes de SirDeck me renvoient souvent aux vacances de mon enfance. À cette insouciance de la vie qui s'effrite malgré nous. À ces êtres chers dont il ne reste que réminiscences. À ce rien qui noue le cœur, brouille la vue et me ramène au temps d'avant. « Échouer à dire » revient à conserver ce qui ne saurait être perdu et que seul l'inanimé ressuscite.
 
Vous voulez des madeleines les mecs ? :happy: