Alain Delon (1935 - 2024 )
est donc mort, comme la plupart de ses personnages.
Curieusement, ça me touche.
Je n'ai pourtant pas toujours été fan de l'acteur.
J'ai aimé certains des films dans lesquels il a tourné, certes, d'autres moins.
Le personnage m'a souvent semblé prétentieux et très moyennement sympathique.
Sans nier qu'il ait été une icône pour le cinéma français, et que ça ne pouvait pas être un hasard.
Une chose m'a, je l'avoue, fréquemment fait sourire : le fait qu'il ait souvent parlé de lui à la troisième personne.
Bien qu'il faille, sur ce sujet, se garder des généralités ou des carricatures faciles.
Et un jour, j'ai vu une interview dans laquelle il explique son choix de parler d'Alain Delon à la troisième personne.
(Je ne l'ai pas retrouvée sur le net, et ce n'est pas faute d'avoir cherchée).
En citant en substance et de mémoire, Alain Delon (la personne) prétendait que sa carrière avait forgé le personnage " Alain Delon " (le mythe, diront certains).
Quand Delon parlait de Delon, il ne parlait pas tant que ça de lui-même, mais plutôt d'un personnage appartenant au public et qui lui échappait à lui-même.
Honnêtement, pourquoi pas.
Bon, pour quelqu'un comme votre humble serviteur qui ne tombera pas dans l'hagiographie tout en reconnaissant à Delon d'incontestables qualités d'acteur, (peut-être) Alain Delon n'aura-t-il jamais été meilleur qu'en se chargeant lui-même de son auto-parodie, qui, à l'origine, ne figurait pas au scénario du film suivant :